
365 jours sur Netflix : pourquoi les films cartonnent autant ?
Le très sulfureux troisième volet du film 365 jours est sorti le 19 août dernier. Très critiquée à travers le monde pour ses scènes de sexe explicites et un douteux kidnapping sexuel dans le premier opus, la saga polonaise questionne. Malgré de nombreuses critiques, la série de films rencontre un succès très appuyé à travers le monde, parfois incompris par une frange du public. Alors, quelles sont les clefs de la réussite des films 365 jours ?
Adaptée de trois romans, la saga 365 jours entremêle drame, amour, sexe et mafia italienne. Le premier film de la trilogie met d'abord en scène le kidnapping de Laura, l'une des protagonistes, et initie ce cocktail de thèmes pour le moins étonnants. Un jeu de séduction torride entre elle et son ravisseur qui va introduire au fil de 365 jours des scènes plus ou moins explicites de sexe.
Dans l’histoire "d'amour" qui se dessine entre eux, Laura n’est au départ pas consentante, puisque séquestrée. Néanmoins, elle va finalement succomber à Massimo, son très viril ravisseur. Ce premier film de la saga a notamment dérangé de nombreux internautes, qui ont d’ailleurs soulevé la question de la présence d'une certaine culture du viol, mais aussi du scénario très érotique et "légèrement" surfait des trois films.
Un succès impressionnant malgré les mauvaises critiques
Les critiques envers la série pleuvent à l’international, et notamment pour le second opus, même si moins "hot" que le premier. Pourtant, les trois films de la saga 365 Jours connaissent des audiences de streaming record, pour certains injustifiées. À sa sortie en 2020, l'adaptation fictionnelle des romans s'est vite transformée en phénomène incontournable, figurant dans le top 5 des films les plus recherchés sur Google dans le monde entier. La saga 365 Jours a également été propulsée dès son deuxième volet dans le top 10 quotidien des fictions de Netflix les plus regardées, et cela dans plus de 90 pays. Et il peut être difficile de comprendre cet engouement...
En effet, l’intrigue et le scénario sont attendus, le jeu des acteurs quelque peu répétitif et axé essentiellement sur leur attirance mutuelle et interdite. Le succès de la saga 365 Jours tient donc principalement à ses scènes équivoques de sexe et à son aspect sulfureux. Cet aspect est d'ailleurs vivement critiqué dans plusieurs pays.
Un syndrome de Stockholm (beaucoup) trop romancé
La saga véhicule d’ailleurs un mécanisme insidieux, décrypté par les spécialistes comme un “virement mental” dans une situation de kidnapping : apparu dans les années 70, les psychiatres le nomment le syndrome de Stockholm. Il se traduit par un changement de point de vue de la part de la personne séquestrée, qui finirait par adopter le point de vue son ravisseur, voire tomberait amoureux de celui-ci. À l’origine, le terme a été créé après un exemple dans la capitale suédoise. Alors que deux braqueurs avaient kidnappé des employés de banque, les personnes séquestrées s'étaient alors totalement rangées du côté des malfrats.
Également présent dans la série La Casa de Papel sur Netflix, ce syndrome vécu par l’une des otages, Mónica, lui a même inspiré son speudo quand elle a fini par rejoindre la bande : Stockholm. Mais le syndrome de Stockholm est très romancé et sert surtout de prétexte dans 365 Jours, dans le premier film, puisque Massimo séquestre Laura durant un an, dans l'espoir qu'elle tombe amoureuse de lui. Difficile de faire plus malsain. Mais pourtant, la saga cartonne, parce qu'elle a su jouer sur le côté voyeur des spectateurs et spectatrices.
Sources : Allociné
