
3 bonnes raisons de (re)voir Rocketman sur Altice Studio
Fort du succès critique et public rencontré par Eddie the Eagle, le réalisateur britannique Dexter Fletcher s'est lancé un défi fou : raconter l'histoire fantasmagorique d'Elton John. Faisant de nouveau équipe avec l'acteur Taron Egerton, qui vient camper l'icône de la pop, il signe en 2019 une petite pépite visuelle et musicale, à l'image flamboyante de la superstar. Voici 3 bonnes raisons de succomber (à nouveau) à ce film qui raconte la vie hors du commun du chanteur de Rocket Man, mais aussi Your Song, Bennie And The Jets, Tiny Dancer et tant d'autres tubes, diffusé ce mercredi 16 juin 2021 à 20h50 sur Altice Studio.
#1 Un biopic pas comme les autres
Le biopic est un exercice délicat. Souvent quand un tel film sort au cinéma, il est suivi de critiques qui l'accusent d'inexactitudes, voire de sorties dans la presse des proches du sujet qui dénoncent un portrait peu flatteur ou une déformation des faits. Ce n'est pas vraiment arrivé avec Rocketman, pour deux raisons. La première, c'est que le principal intéressé, Elton John, est non seulement encore parmi nous mais a participé au projet, en tant que producteur. De quoi en faire un récit biographique édulcoré ? Non plus, le chanteur, qui a pourtant vécu dans l'excès à bien des égards, ayant lui-même insisté pour ne rien éluder, comme il l'a fait savoir dans un billet éditorial pour The Guardian :
"Certains studios voulaient minimiser le sexe et les drogues pour que le film soit accessible à tous publics. Mais je n'ai juste pas eu une vie accessible à tous publics."
Ensuite, et surtout, Rocketman s'affranchit de toute façon du cadre strict du biopic, s'accorde même toutes les extravagances, en se présentant délibérément comme un récit fantasmé de la vie d'Elton John, ou plutôt du début de sa carrière, de sa célébrité. On le comprend vite dans le film, la trame étant construite autour d'une séance de thérapie de groupe à laquelle l'exubérant Reginald Dwight, alias Elton John se joint, dans sa période trouble du début des années 1980 : on voit sa vie défiler, de son enfance modeste à la consécration, telle qu'il l'a vécue. D'où toutes ces séquences dignes d'une comédie musicale, où tout le monde se met à chanter et danser dans la rue, et où le chanteur se met à léviter par-dessus son piano en plein concert… "Il s'agissait de faire quelque chose qui soit à l'image de ma vie : chaotique, amusante, folle, horrible, brillante, sombre. Ce n'est évidement pas entièrement vrai, mais c'est la vérité", écrit-il encore dans The Guardian. Sans compter que les improbables et époustouflantes tenues de scène de la star sont, elles, bien réelles…
#2 Pour l'interprétation de Taron Egerton
Si le film est ainsi aussi extravagant qu'Elton John lui-même, il tient par ailleurs toute sa force de l'interprétation impeccable de Taron Egerton. Qui aurait cru, pourtant, qu'il puisse se glisser avec autant d'aise dans les bottes plateformes et les costumes à plumes de cette personnalité si unique ? Mais l'acteur s'est mu dans le rôle comme nul autre n'aurait certainement pu le faire. Ne serait-ce que physiquement, quoique les larges lunettes et les déguisements aidant, évidemment, la métamorphose est bluffante. Et ce qui est d'autant plus impressionnant, c'est que celui qui s'est fait connaître avec la comédie d'action Kingsman avant cela, chante lui-même tous les morceaux interprétés dans Rocketman ! Le principal intéressé est le premier à avoir été subjugué, et les deux ont d'ailleurs partagé la scène à l'occasion d'une soirée caritative post-Oscars, pour un duo qui restera dans les annales…
#3 Pour la musique d'Elton John
Alors que l'on peut saluer également le jeu des autres acteurs qui entourent Taron Egerton au casting, notamment Jamie Bell dans la peau de l'ami et parolier d'Elton John Bernie Taupin, Richard Madden dans celle du manager et ex-amant du chanteur John Reid, ou encore Bryce Dallas Howard sous les traits (froids) de sa mère, le dernier point fort, et pas des moindres, de ce biopic c'est bien sûr sa musique. Une avalanche de tubes, forcément, à (re)découvrir à travers des séquences tantôt survoltées, tantôt dramatiques, parfois carrément féériques dans ce film qui s'apparente donc fortement à une comédie musicale. De Your Song, sublime premier succès du chanteur, griffonné par Bernie sur un morceau de papier au petit déjeuner, à I'm Still Standing, le hit de son retour dans les années 1980, dont le clip tourné sur la plage de Cannes a été repris presque tel quel. En passant par Crocodile Rock, qui donne lieu à cette scène en lévitation au Troubadour de Los Angeles, concert qui a propulsé Elton John au rang de rockstar internationale en 1970. Sans oublier bien sûr Rocket Man, qui a donc donné son titre au film et qui symbolise sans doute le mieux son message, dans l'euphorie et la solitude de la célébrité, entre déchéance et gloire…
Ne manquez pas la diffusion, ce mercredi 16 juin 2020 à 20h50, de Rocketman sur Altice Studio. Une chaîne disponible avec le Pass Ciné Séries chez SFR, proposé à partir de seulement 5 euros par mois, sans engagement.
Source : The Guardian
