Joker n'est pas un film de super-héros

Ni de super-vilain. Il ne faut surtout pas s'attendre à une bagarre intersidérale avec des effets spéciaux dans tous les coins façon Avengers, ou à des films d'action comme les Batman : Dark Knight de Christopher Nolan. Même si Joker a un point commun avec la fameuse trilogie : son réalisme. On est à des kilomètres des Batman de Tim Burton, géniaux mais parfois cartoonesques, et même à des années lumière de Batman Forever ou Batman et Robin. Heureusement, d'ailleurs. Ici, on découvre une nouvelle version des origines du Joker, pour voir et comprendre (ou essayer) comment le futur meilleur ennemi de Bruce Wayne est devenu le psychopate devenu légendaire...

Un des meilleurs films de 2019

Et c'est pas nous qui l'affirmons. Même si on l'a adoré, comme vous pouvez le constater dans le dossier que nous avons consacré à Joker. Le film a remporté le Lion d'or à la Mostra de Venise, mais aussi les Oscars, Golden Globes, Critic's Choice Movie Awards et British Academy Film Awards (BAFA) de Meilleur acteur et Meilleure musique de film. On ne parle même pas des "nominations", multiples. Joker était tout simplement le film le plus nommé aux Oscars, avec 11 citations. Mais bon, il est sorti la même année que l'incroyable Parasite. C'était vraiment bien 2019. Mieux que 2020 en tout cas, et on ne parle pas que de cinéma...

Une origin story originale

Depuis son apparition dans les comics (en 1940), le Joker a connu de nombreuses formes, et beaucoup d'histoires différentes. Pendant très longtemps, son identité d'avant a été tenue secrète, pour préserver le mystère sur ce personnage étrange sorti de nulle part. Son origine la plus connue est celle où Batman fait chuter un gangster anonyme dans une cuve de produits chimiques. En en ressortant, il devient le personnage au visage blanc et cheveux verts que tout le monde connaît. Le fameux "homme qui rit". Dans le Batman de Tim Burton, il est incarné par un Jack Nicholson survolté, et on découvre son identité d'avant : Jack Napier. Encore plus fort, il se retrouve directement lié à la naissance de Batman, puisque c'est lui qui a tué les parents de Bruce Wayne. Dans Joker, on découvre Arthur Fleck, un comique raté, qui se déguise en clown dans la rue pour agiter une pancarte publicitaire. Ce qui reprend en partie la trame de The Killing Joke d'Alan Moore, sans doute le meilleur comic écrit sur le personnage.

Ce n'est pas une comédie non plus

Le réalisateur de Joker est Todd Phillips, connu pour avoir signé la saga Very Bad Trip. On aurait donc pu s'attendre à une comédie, surtout après l'ambiance de Suicide Squad ou Birds of Prey. C'est tout le contraire. Il y a bien pourtant bien des rires. Car Arthur Fleck, joué par un Joaquin Phœnix extraordinaire, est atteint de troubles mentaux, qui le font rire dans des situations où il ne faudrait pas. Chacun de ses rires sonne donc comme un signal de détresse. Est-ce qu'il rit quand il pleure, ou est-ce qu'il pleure quand il rit ? Joker est un polar, un film noir, sombre, avec en toile de fond une révolte sociale bien dans l'air du temps qui gronde au sein de Gotham City. Un film à mettre à l'abri de certains regards. D'ailleurs, le film est interdit aux moins de 12 ans. Aux États-Unis, c'était aux moins de 17 ans.

Faites attention aux chiffres

Un compte à rebours se cache dans le film Joker. Observez bien les différents chiffres qui apparaissent dans le film (sur la porte d'un appartement, sur une caméra, dans la télévision...). Pour vous aider, tout commence quand Arthur Fleck bascule, dans la station de métro de 9th Avenue (le 9 apparaît sur le panneau indiquant le nom de la station). Et les chiffres continuent de défiler discrétement jusqu'à la naissance du monstre que tout le monde connaît désormais. Arriverez-vous à tous les repérer ?

Joker est désormais sur Canal+ (disponible depuis la box SFR), avec une première diffusion ce vendredi 11 septembre à 21h00, puis en replay.

Source : Allociné