
Batman : la vraie et folle histoire de Gotham City
Ah, Gotham ! En 80 ans de comics, films, séries et autres histoires, elle a été détruite, pillée, saccagée et attaquée des dizaines de centaines de fois par le Joker, le Pingouin, le Sphinx et tous les tarés qui aiment s'en prendre à la ville défendue par Batman. Et pourtant, ses habitants n'ont jamais envisagé de déménager...
À croire que la folie des super-criminels qui sévissent en ville a fini par gagner tous les citoyens. À moins que l'explication ne se trouve dans les origines de la cité ? Car avant d'être une ville fictive américaine, théâtre des exploits de Batman, Gotham était une ville anglaise, connue pour... la folie de ses habitants.
La ville des chèvres
Et son nom signifiait à la base "ville des chèvres" (goat's town) en anglais ancien. Au XIIIe siècle, le roi Jean d'Angleterre, celui-là même dont il est question dans les aventures de Robin des Bois, voulait faire construire un pavillon de chasse à proximité de Gotham, elle-même dans le secteur de Nottingham. Ce qui aurait pu apporter du prestige au secteur, et donné aux agents immobiliers de l'époque de quoi se frotter les mains. Sauf que chaque route empruntée par le roi devenait aussitôt une "route du roi", avec des taxes et autres péages appliqués. Pas franchement motivés à l'idée de payer encore plus d'impôts juste pour que le roi vienne taquiner des sangliers dans leur contrée, les habitants de Gotham ont alors imaginé un drôle de stratagème, et ont formé Les Sages de Gotham...
À cette époque, les diagnostic médicaux étaient encore moins fiables qu'un commentaire sur Doctissimo. On pensait que la folie était contagieuse, et quand on croisait un fou apparent, on le fuyait comma le peste et le choléra, plutôt que de l'enfermer dans l'asile d'Arkham. Alors les habitants de Gotham décidèrent de se faire passer pour des fous quand le roi était de passage. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère à soupe !
Noyer une anguille pour faire fuir le roi
Ils avaient par exemple construit une clôture autour d'une haie qui abritait un coucou, symbole de l'été, pour ainsi... empêcher l'hiver de revenir ! Il faudrait peut-être vérifier, si ça se trouve, Ned Stark de Game of Thrones habitait à Gotham à cette époque. Même si lui n'a pas fait semblant de perdre la tête... Ils ont aussi essayé de noyer... une anguille ! Il n'en fallait pas plus pour convaincre Jean Sans Terre de prendre ses cliques, ses claques et ses cloques, et ne plus jamais revenir dans le coin. Seul problème : il répétait à tout le monde que Gotham était une ville... de dingues !
Une histoire qui a inspiré Washington Orving, qui en 1807 a comparé New York à une "Gotham moderne". L'idée a particulièrement plu à Bill Flinger, le créateur de Batman, qui voulait s'inspirer de New York pour la cité de son justicier, mais avait trouvé là un nom parfait pour cette mégalopole fictive et frappée de la folie des hommes.
En tout cas, on imagine bien les Sages de Gotham faire une danse de la joie qui ressemblait à ça pour fêter le départ du roi :
Sources : Curioctopus, Oh my mag
