
Blonde, le film le plus sexy de l'année sur Netflix ?
Des mois et même des années avant sa sortie, il a été au centre de nombreuses rumeurs. Blonde, le nouveau film d'Andrew Dominik, faux biopic sur Marilyn Monroe, est enfin arrivé sur Netflix, ce mercredi 23 septembre. Et comme l'icône, ce choc esthétique et dramaturgique va encore beaucoup faire parler. De "Poupou Pi Dou" à "TUDUM Pi Dou".
Objet de tous les désirs à son époque, Marilyn Monroe continue de faire fantasmer, à commencer par le réalisateur Andrew Dominik (Chopper, L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford), qui a mis plus de 10 ans à monter ce projet d'adaptation du roman de Joyce Carol Oates, paru en 2000. Car il faut bien le préciser : même s'il reproduit à l'écran de nombreuses photos légendaires de la star, et montre des endroits où elle a vraiment vécu, Blonde n'est pas un biopic. Il ne fait que s'inspirer de certains moments de sa vie, et le réalisateur en parle d'ailleurs comme "une fiction permettant au spectateur de découvrir une autre expérience de vie", dans le communiqué de presse du film fourni par Netflix. Et très clairement, ce faux biopic, Certains l'aiment chaud...
Ana de Armas redoute la circulation des scènes de nu
Blonde était attendu pour 2021, mais est finalement apparu en 2022, après une présentation remarquée lors de la Mostra de Venise. Un retard qui, selon les rumeurs ayant vite commencé à circuler, et dont nous vous avions parlé dans un précédent article, aurait été causé par des scènes beaucoup trop explicites pour le grand public. Finalement, le film est sorti ce mercredi 28 septembre sur la plateforme qui fait "TUDUM", en étant interdit aux moins de 18 ans, en raison de scènes de sexe et de nudité, que l'actrice Ana de Armas n'a pas vraiment hâte de voir circuler, comme elle l'a expliqué dans une interview donnée à Variety :
"Je sais ce qui va devenir viral, et c'est dégoûtant. Rien que d'y penser, c'est énervant. Mais je ne peux pas contrôler ça, on ne peut pas contrôler ce que les gens font et comment ils vont sortir les choses de leur contexte. Ça ne me donne aucun regret, mais juste un mauvais avant-goût, quand je pense à l'utilisation qui va être faite de ces extraits".
Pourtant, Ana de Armas est comme Édith Piaf, et ne regrette rien, tant elle était fière et enthousiaste d'incarner Marilyn Monroe : "J'ai fait des choses dans ce film que je n'aurais fait pour personne d'autre. Je l'ai fait pour elle, et pour Andrew." Car dans l'esprit d'Andrew Dominik, le réalisateur de Blonde, le choix de la comédienne cubano-espagnole était évident, depuis qu'il avait remarqué sa ressemblance avec la blonde iconique en voyant Knock Knock, un film de 2015 avec Keanu Reeves. Et c'est vrai qu'après les trois heures quotidiennes de maquillage nécessaires pendant le tournage, la ressemblance est frappante. Bien aidée aussi par le souci du détail qui caractérise Blonde, en plus de son côté (très) sulfureux : les tenues ont été reproduites au moindre bouton près, Ana de Armas change une centaine de fois de costumes dans le film, certaines maisons aperçues sont vraiment celles où a vécu Marilyn Monroe, et l'équipe du film a reproduit à l'identique des objets de l'époque, comme le poudrier ou la plaque d'immatriculation (!) de la star, et même les couvertures de magazines ont été refaites à l'identique, en remplaçant Marilyn Monroe par Ana de Armas.
Meet my Norma Jeane Baker
La plongée dans la vie de Norma Jeane Baker, de son vrai nom, est donc intense, pendant presque 2h45. De son enfance compliquée à sa glorification, on découvre dans Blonde, avec une approche plus stylistique que réaliste, toutes les épreuves que Marilyn Monroe a pu traverser, et notamment sa liaison avec le président Kennedy, au cours de passages qui seront sans doute ceux qui feront le plus réagir. Car ici, cette relation n'est pas secrète, et moins amusante qu'un simple chant d'anniversaire sur scène. En nous montrant toutes les facettes de la vie de Marilyn Monroe, du sexe à la drogue en passant par l'alcool et la dépression, on peut également penser à un autre livre que celui de Joyce Carol Oates : American Tabloïd de James Ellroy, dans lequel l'auteur culte dresse un portrait peu flatteur de l'actrice, évoquant sans détour sa supposée addiction au sexe. Mais derrière les scènes osées qui vont faire parler, l'objectif de Blonde est surtout de montrer une facette de la personnalité de Marilyn Monroe, pour mieux la comprendre. Un peu comme, dans des registres finalement pas si différents, pour Lady Di dans Spencer, ou Pamela Anderson dans Pam et Tommy. Car derrière le choc des images, il y a le poids de l'émotion. Et on comprend mieux pourquoi cette étoile hollywoodienne, qui n'aura brillé que 36 ans, fascine toujours autant, 60 ans après sa mort dans d'étranges circonstances, qui n'a fait que renforcer son statut d'icône culturelle...
Sources : Variety, Netflix
