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Cinéma

En vidéo - Le casting de La Gravité nous présente ce film choc

Olivier Rosemberg et Jean-Baptiste Anoumon nous présentent La Gravité © SFR Actus

Il se passe quelque-chose dans le petit monde du cinéma de genre français. Depuis Titane et sa Palme d'Or, les producteurs de l'Hexagone osent. Le fantastique made in France revient en force dans nos salles obscures, explorant des histoires originales et des concepts inédits. Dernier exemple en date : La Gravité de Cédric Ido. Un long-métrage qui se plaît à brouiller les pistes, mélangeant des influences et registres variés pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Rencontre avec deux des stars du film, Olivier Rosemberg et Jean-Baptise Anoumon, dans une nouvelle vidéo signée SFR Actus !

Difficile de résumer La Gravité. Empruntant autant aux films de quartiers tels que La Haine et Athena, qu'à un cinéma plus auteurisant mais aussi à la pop culture, le nouveau long-métrage de Cédric Ido a une identité très singulière. On y suit principalement quatre personnages : Daniel (Max Gomis), son frère Joshua (Steve Tientcheu, également à l'affiche de AKA sur Netflix), Christophe (Jean-Baptise Anoumon) et Jovic (Olivier Rosemberg, vu dans Family Business). Quatre trentenaires qui ne reconnaissent plus la cité dans laquelle ils ont grandi depuis que Les Ronins, une bande d'adolescents, font régner leur loi dans le quartier.

Au-dessus de leurs têtes, quelque-chose d'étrange se trame. Les planètes du système solaire sont sur le point de s'aligner, et pour Les Ronins, qui interprètent ce phénomène comme un signe divin, c'est l'occasion de préparer quelque-chose de sinistre dans le plus grand secret. Comprenant qu'un projet inquiétant est sur les rails, les "grands" vont mener l'enquête dans la cité.

La Gravité ouvre une nouvelle voie pour le cinéma français

En s'éloignant des habituelles histoires de guerres fratricides et d'affrontements contre les forces de l'ordre qu'on a désormais l'habitude de voir dans les films se déroulant entre les tours d'une cité HLM, La Gravité marque un point et fait passer un message important : on peut faire des films de quartier sans avoir à cocher certaines cases. En déroulant un scénario intelligent qui surprend par ses enjeux, Cédric Ido raconte une histoire qui pourrait se passer n'importe où, et ne se sert de son décor qu'en tant que contexte.

Après La Tour de Guillaume Nicloux, un film dans lequel le rappeur Hatik et ses voisins se retrouvaient prisonniers d'un immeuble téléporté dans le vide intersidéral, ou encore le Kandisha de Julien Maury et Alexandre Bustillo, qui transposait le concept de Candyman dans une cité, La Gravité apporte à son tour le fantastique dans les quartiers. Un long-métrage déroutant, captivant et réussi, qui ne sombre jamais dans le ridicule contrairement à Banlieue 13 et Samouraïs, sortis il y a une vingtaine d'années. Vous l'aurez compris : passer à côté de La Gravité, au cinéma depuis ce mercredi 3 mai, serait une monumentale erreur.

Pierre Champleboux
Pierre Champleboux Rédacteur