
Gérardmer : un nanar drôle et sanglant ouvre le festival
Ce mercredi 29 janvier 2020, SFR Actus était à la soirée d'ouverture du Festival international du film fantastique de Gérardmer. L'occasion de découvrir Snatchers, premier film déjanté en compétition, qui a bien détendu les festivaliers.
Nous arrivons à l'Espace Lac, lieu principal des projections du Festival international du film fantastique. Un centre des congrès de la ville de Gérardmer, transformé pour l'occasion en salle de cinéma, le temps des festivités. La salle est pleine et la tension est palpable. Le coup d'envoi est donné, mais juste avant de pouvoir profiter du premier film, l'heure est aux discours. Les différents élus locaux se succèdent : le maire de Gérardmer, le président du conseil général, président de la région, tous se félicitent de la longévité du festival, qui revient cette année pour sa 27e édition.
Le moment est venu pour le jury de se montrer sur la scène ! Flavien Berger, Arielle Dombasle, Jean-Benoît Dunckel, Christophe Gans, Jean-François Rauger, Niels Schneider, Alice Winocour et enfin, sous un tonnerre d'applaudissements, Asia Argento. "J'étais là il y a vingt ans, j'étais membre du jury. Maintenant j'ai 44 ans et je suis présidente du jury !", se réjouit l'actrice et réalisatrice, qui est d'ailleurs la première femme de l'histoire du festival à le présider. Tout ce beau monde quitte la scène, la cérémonie d'ouverture peut maintenant continuer avec la projection du premier film en compétition : Snatchers, réalisé par Stephen Cedars et Benji Kleiman.
Snatchers : un film relax qui fait exploser des têtes
Comme tout bon nanar d'horreur qui se respecte, le cadre de Snatchers est le même que celui d'un teen movie. Un lycée américain, une adolescente en quête d'identité pour personnage principal, un groupe de pestes populaires et quelques losers. L'intrigue se centre donc autour de Sara, jeune fille qui va perdre sa virginité avec son ex-petit ami, pour le récupérer et ainsi tenter de devenir populaire. Le problème, c'est que le lendemain, elle se retrouve enceinte... de neuf mois ! Détail cocasse qui ne manquera pas de faire pouffer de rire l'audience.
Mais cette grossesse prend un tournant encore plus inattendu lorsque Sara réalise qu'elle est enceinte d'un alien et que ce dernier n'est pas venu pour perdre son temps. La suite, c'est beaucoup de sang et de boyaux sur les murs, des têtes qui explosent, des stylos plantés dans les yeux et des événements qu'on se gardera de vous raconter pour ne rien vous gâcher.
Horreur et comédie sont au rendez-vous dans Snatchers
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'objectif de Snatchers n'est pas de faire peur à son audience, mais plutôt de l'amuser. Cela, à coups de gags parfois lourdingues mais qui fonctionnent parfaitement une fois qu'on s'est un peu décoincé et qu'on a compris qu'il fallait prendre le film au huitième degré. Le genre de l'horreur est d'ailleurs parfois tourné en ridicule avec des jump scare complètement inappropriés, des réactions excessives et un emploi plus qu'abusif du mot "anus". Snatchers est une comédie burlesque, un véritable festival de la gaudriole.
Le film s'impose comme le digne descendant de la franchise Scary Movie, sans les références permanentes et exagérées au cinéma populaire de ces 30 dernières années. Même si l'on voit bien d'où le scénario tire ses sources, clairement influencé par Rosemary's Baby de Roman Polanski et Alien, le huitième passager de Ridley Scott, sur fond de comédie grinçante, bien entendu.
Snatchers était donc le film parfait pour ouvrir ce Festival de Gérardmer. Un long-métrage divertissant, qui ne se prend franchement pas au sérieux et qui ne lésine pas sur les effets spéciaux, plutôt réussis. À la sortie de la séance, en vue de départager les dix films en compétition pour le Prix du public, nous lui attribuons, dans l'urne, la note de 3/4. Il n'en méritait peut-être pas autant, mais nous avons passé un agréable moment !
