Il y a des fois où le terme "monstre sacré" n'est pas galvaudé. Et il définissait parfaitement Jean-Paul Belmondo, acteur légendaire français, qui s'est rendu célèbre dans le monde entier avec ses films populaires, dans lesquels il accomplissait lui-même ses cascades. Un peu comme Tom Cruise avant l'heure. Héros de nombreux films d'action, il a été à l'affiche de longs métrages dont le titre permettait de le mettre directement en lumière. Car Jean-Paul Belmondo a été Le Magnifique, Le Solitaire, L'Héritier, L'Animal, L'Incorrigible, L'Alpagueur, Le Professionnel, Le Voleur, Le Cerveau, Le Marginal, et même L'As des As. Rien que ça...

Alors pour rendre hommage à l'homme qui était également co-fondateur du Paris Saint-Germain, et l'une des plus grandes influences de Jean Dujardin, une collection Jean-Paul Belmondo est disponible en VOD chez SFR. On y retrouve une très grande partie de sa riche filmographie, avec de nombreux incontournables, comme le classique À Bout de Souffle de Jean-Luc Godard (1960), film qui le révèle au grand public. Il retrouvera le réalisateur légendaire de la Nouvelle Vague à deux reprises, pour Une Femme est une Femme (1961), et un autre de ses films cultes, Pierrot le Fou (1965). tout au long de sa carrière, celui que l'on surnommait Bébel aura l'occasion de tourner devant les caméras des plus grands, de Philippe de Broca à Claude Lelouch, en passant par Philippa Labro ou Gérard Oury.

Belmondo, père naturel d'Indiana Jones

Jean-Paul Belmondo, c'était donc une légende du cinéma français, comparable à Alain Delon et Gérard Depardieu, dont le succès est même parvenu à dépasser les frontières, et même à traverser les générations. En plus de ses mimiques inimitables, et son air cabochard qui aurait même influencée le style d'Indiana Jones, ce que l'on retiendra de ses films, ce sont surtout les cascades, qu'il réalisait lui-même, sans doublure. Et à l'époque, il n'y avait pas autant de conditions de sécurité qu'aujourd'hui. Si ces scènes paraissent moins spectaculaires que dans certains blockbusters actuels, il faut bien garder en tête qu'il n'y a pas d'effet spéciaux, ou de câbles effacés numériquement en post-production...

Parmi ses scènes les plus impressionnantes, on retiendra donc L'Homme de Rio (1964), dans lequel il escalade un imeuble à mains nues, avant de se rendre sur un autre via un câble tendu. Dans Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965), il se suspend à une grue et à un pont. Dans Le Magnifique (1973), il saute d'une voiture en marche (évidemment), et se blesse la cheville dès le début du tournage. Et Dans Peur sur la Ville (1975), on a l'impression qu'il se prend pour un personnage d'Assassin's Creed dans Paris. Il escalade le toit des Galeries Lafayette, monte sur les toits du métro et frôle la mort (il s'est protégé le visage d'un morceau de métal avec son bras, et s'est cassé le poignet, heureusement que la blessure n'a pas été à la tête...), puis a fait sa spéciale : se suspendre à un hélicoptère en plein vol. Une séquence que l'on retrouve, de façon encore plus culte, dans Le Guignolo (1980), dans lequel il se suspend à l'échelle d'un hélicoptère en caleçon, au-dessus de Venise. Et comment ne pas parler de L'Animal (1977), dans lequel Bébel se tient debout sur un avion en plein vol, avant d'affronter... un vrai tigre. Jean-Paul Belmondo, ce Jackass avant l'heure...

Sources : Allociné, Cinenews, Les Échos