
L'Exorciste : 6 anecdotes terrifiantes sur les coulisses du film de William Friedkin
L'Exorciste de William Friedkin a beau être sorti en salle il y a plusieurs décennies, il n'en demeure pas moins toujours aussi terrifiant. À l'occasion du décès de son réalisateur à l'âge de 87 ans et quelques mois seulement avant la sortie du prochain opus de la saga au cinéma, SFR Actus lève le voile sur 6 anecdotes étonnantes s'étant déroulées autour du tournage du film, il y a 50 ans.
L'Exorciste, le classique du cinéma d'horreur de 1973, raconte l'histoire d'une jeune fille possédée par le démon Pazuzu et des deux prêtres chargés de l'exorciser. Le long-métrage signé par William Friedkin, décédé ce lundi 7 août, a terrifié le monde entier et continue encore aujourd'hui à provoquer l'angoisse chez les spectateurs qui le découvrent, un demi-siècle après son arrivée en salle. Pour rendre hommage à son réalisateur, la rédaction vous propose de découvrir 6 anecdotes troublantes liées au film culte. Voici les terrifiantes histoires vraies qui se sont déroulées pendant et après le tournage de L'Exorciste.
Des personnes liées à L'Exorciste ont perdu la vie
Deux des acteurs que l'on voit dans L'Exorciste, Jack MacGowran (qui joue l'ami réalisateur de la mère de Regan) et Vasiliki Maliaros (la mère du père Karras), sont morts peu de temps après le tournage du film. Bien qu'ils soient décédés de causes naturelles, le timing est curieux. En outre, sept autres personnes indirectement liées au film ont disparu de manière peu commune. Parmi celles-ci, le fils de Mercedes McCambridge, l'actrice qui assurait la voix du démon Pazuzu. L'homme s'est suicidé après avoir assassiné ses filles et sa femme. Troublant.
Linda Blair, interprète de Regan dans L'Exorciste, a été menacée
Il est courant que les films traitant de sujets liés à la religion provoquent la colère de certains. L'Exorciste étant centré sur une jeune fille possédée par une force démoniaque, un certain nombre de spectateurs n'ont pas apprécié l'interprétation faite par la jeune Linda Blair, affirmant qu'elle faisait en quelque sorte l'apologie du diable. Certains sont allés jusqu'à adresser des menaces de mort à l'adolescente, qui a dû faire appel à un garde du corps pendant six mois après la sortie du film pour des raisons de sécurité.
La foudre s'abat sur un cinéma projetant L'Exorciste à Rome
Les premières projections de L'Exorciste ont fait couler beaucoup d'encre. Pour les spectateurs découvrant le film dans les années 1970, le choc était total, et nombreux sont ceux qui ont fait des malaises, largement rapportés par les médias à l'époque. Ce dont on a en revanche moins parlé, ce sont les phénomènes inexplicables qui se sont produits lors de ces projections. Le plus notable est survenu à Rome, une ville qui compte une large majorité de fervents catholiques, particulièrement sensibles à la question de la possession démoniaque.
La première fois que L'Exorciste a été projeté sur grand écran à Rome, c'était dans un cinéma situé entre deux églises. Lorsque cette toute première projection a débuté, une pluie diluvienne et des éclairs se sont abattus de manière inattendue. Et si l'arrivée soudaine d'un orage ne vous semble pas particulièrement troublante, attendez la suite...
La foudre est tombée sur le cinéma, provoquant la chute brutale d'un grand crucifix vieux de 400 ans, situé à l'entrée de l'établissement. Coïncidence malheureuse ou signe que le film de William Friedkin dérangeait certaines forces surnaturelles ? À l'époque, l'incident a fait grand bruit, et le film a tellement marqué les esprits en Italie, que plusieurs longs-métrages s'en inspirant très largement ont été tournés. Parmi ceux-ci, on trouve notamment le sulfureux Bacchanales infernales, une fausse suite qui a tout de même eu droit à une sortie dans l'Hexagone en 1977, beaucoup plus confidentielle que celle de son modèle.
Un acteur de L'Exorciste devenu serial killer ?
On dit parfois que toute publicité est bonne à prendre, même la mauvaise. Toutefois, la plupart des metteurs en scène croisent les doigts pour que le film qu'ils réalisent ne soit pas associé à une polémique ou, encore pire, à un crime. Et malheureusement pour William Friedkin, L'Exorciste s'est bel et bien retrouvé lié à un sordide fait divers. On sait que son long-métrage a provoqué la controverse, mais on parle moins du fait que quelques années seulement après sa sortie, en 1977, le comédien Paul Bateson - qui joue l'assistant d'un médecin lorsque la petite Regan subit une série d'examens à l'hôpital - a été reconnu coupable de l'assassinat du critique de cinéma Addison Verrill, un journaliste de Variety que l'acteur avait rencontré dans un bar de Greenwich Village fréquenté par la communauté homosexuelle new-yorkaise.
Par la suite, on a découvert que Bateson était potentiellement un serial killer. À l'époque, la police enquêtait sur une série de meurtres commis entre 1975 et 1976 dans les bars gays, ce que la presse a appelé les "Bag Murders". Six victimes ont été tuées selon le même modus operandi que lors du meurtre d'Addison Verrill, mais malgré l'insistance des enquêteurs et des juges, Bateson n'a jamais avoué en être l'auteur.
William Friedkin, qui se souvenait de lui dans L'Exorciste, lui rendit visite en prison avant son procès. Selon les dires du cinéaste, Bateson aurait alors admis avoir tué Verrill et déclaré qu'il envisageait de reconnaître qu'il était bien l'auteur des "Bag Murders". Cette conversation avec l'assassin a d'ailleurs inspiré à William Friedkin l'idée de s'atteler au film La Chasse - Cruising, basé sur un roman de Gerald Walker, mais aussi sur l'histoire de Bateson. Avec Al Pacino dans le rôle d'un flic qui s'infiltre dans la communauté gay sado-masochiste afin d'arrêter un tueur en série qui s'en prend aux hommes homosexuels, La Chasse est disponible en VOD chez SFR. On retrouve également le personnage de Bateson dans la saison 2 de Mindhunter, à (re)voir sur Netflix.
Un incendie inexpliqué sur le tournage de L'Exorciste
Dans l'industrie cinématographique, les techniciens mettent un point d'honneur à ce que les décors soient conçus pour éviter les départs de feu. Mais que faire si le feu se déclenche en dépit de toute explication logique ? C'est précisément ce qui s'est passé sur le plateau de L'Exorciste. Le décor utilisé pour créer la maison de la famille McNeil a pris feu sans qu'aucune cause ne soit identifiée, et il ne s'agissait pas d'un incendie que l'on peut éteindre facilement : les flammes ont fini par tout brûler... sauf la chambre de Regan, où se déroule toute la scène de l'exorcisme.
En raison de ce mystérieux incendie, un prêtre a été appelé sur le nouveau plateau pour accomplir un rituel religieux, afin que les acteurs et les membres de l'équipe de tournage se sentent plus à l'aise.
Des actrices de L'Exorciste blessées sur le tournage
Lors de la scène où Regan est victime d'une manifestation de poltergeists et que des objets sont projetés par une force invisible à travers la pièce, tandis que sa mère se précipitait pour la sauver avant d'être projetée au sol, on peut entendre l'actrice Ellen Burstyn hurler de douleur. Malheureusement pour elle, ces cris n'étaient pas joués. Suite à une maladresse de l'équipe, l'actrice est en effet tombée sur son coccyx de façon bien plus brutale que prévu. Et c'est cette prise qu'a décidé de conserver William Friedkin, pour son authenticité.
Quelque jours plus tard, Linda Blair a été victime d'un incident similaire lors de la scène où son lit tremble. La jeune comédienne était attachée au lit, qui s'est mis à trembler si violemment que sa colonne vertébrale en a fait les frais, lui laissant des douleurs chroniques à vie et une scoliose. Et comme dans le cas d'Ellen Burstyn (qu'on retrouvera au cinéma le 11 octobre prochain dans L'Exorciste - Dévotion), la scène en question est celle qui a été retenue dans le montage final.
Six anecdotes qui ne prouvent peut-être pas que L'Exorciste est un film maudit, mais sèment toutefois un certain doute, même chez les esprits les plus cartésiens. Avouons-le : ça commence tout de même à faire beaucoup pour un seul film...
Sources : Back2stonewall, IMDB
