Cinéma

Star Wars : L'Ascension de Skywalker est-il le bouquet final attendu ?

Kylo Ren et Rey ont l'air contents de se retrouver dans cet ultime chapitre de Star Wars... © Walt Disney Studios Motion Pictures

42 ans et neuf films plus tard, la saga des Skywalker s'achève sur un ultime volet qui a la lourde tâche d'achever les trois trilogies. Est-ce que la Force est avec cet épisode IX ? Découvrez-le dans notre critique garantie sans spoilers, ou "divulgâchage", comme veulent dire certains...

2h22 pour boucler 42 ans d'histoires, de mythes, de légendes. La nostalgie est forcément très forte au moment où résonne pour la dernière fois le générique culte de Star Wars. Enfin, pour la dernière fois avant quelques temps, Disney ayant déjà prévu un nouveau film dans l'univers d'ici trois ans. Mais pour les Skywalker, l'histoire touche ici à sa fin...

Alors que défile le texte d'introduction, comme au début de chaque film de la saga, une info cruciale est lâchée, et ce n'est pas du spoil puisque déjà aperçu dans les bandes-annonces : l'Empereur Palpatine est de retour ! On le savait, on se demandait comment, et c'est une simple phrase qui l'annonce. On comprend ainsi que le film ne va pas perdre de temps, et que tout va défiler à la vitesse de la lumière. Scotchés au siège comme lors d'une manœuvre du Faucon Millénium, les spectateurs voient défiler sous leurs yeux des scènes d'actions et des moments d'émotion comme de tension. Car si Palpatine, le grand méchant des deux premières trilogies, revient, ce n'est certainement pas pour faire des câlins aux Porgs et aux Ewoks...

Deux films en un

L'Ascension de Skywalker est un film dense, comme si J.J. Abrams, de retour aux commandes après avoir réalisé l'épisode VII mais laissé à Rian Johnson le très controversé épisode VIII, voulait faire deux films en un seul. Car très clairement, il efface tout ce qui a été fait dans le film précédent, s'en moquant même ouvertement au détour d'une réplique cinglante, ou tout simplement et symboliquement en faisant réparer à Kylo Ren son masque "à la Dark Vador", fracassé dans Les Derniers Jedi. Mais en voulant littéralement effacer l'un des trois films, c'est forcément la cohésion de la trilogie qui prend un coup de sabre laser...

Alors pour réparer les dégâts, ça explose de partout, les caméos se multiplient, les références sont lâchées dans tous les coins de la galaxie, et on retrouve tous les ingrédients qui font d'un Star Wars un bon Star Wars : des duels épiques au sabre laser, de nouveaux mondes, des nouvelles créatures, des batailles spatiales, des dialogues savoureux entre les personnages des deux générations, et des révélations. Car L'Ascension de Skywalker entend bien répondre à -presque- toutes les questions que Les Derniers Jedi n'avaient pas trouvé intéressantes. Donc oui, vous allez enfin savoir la vérité sur les parents de Rey ou sur les origines de Snoke... D'ailleurs attention aux réseaux sociaux dans les prochains jours : le film a un énorme potentiel en spoilers. Trop tarder à y aller il ne faut pas, comme dirait maître Yoda.

L'arme au poing et larmes aux yeux

Mais cette course à la révélation risque de faire grincer quelques dents, car voulant peut-être trop se rapprocher de scènes de la trilogie originale, ou ne collant pas avec ce qui a été dit ou fait dans les deux volets précédents. À ce niveau-là, il est tout de même incroyable de constater qu'il n'avait pas été décidé en amont de là où la trilogie devait aller, histoire de ne pas se perdre en chemin, et de convenir de l'arc narratif. On regrettera également les scènes de la regrettée Carrie Fisher, décédée en 2016 mais présente dans le film (et en premier rôle, joli hommage), grâce... aux scènes coupées du Réveil de la Force ! On sent que les autres acteurs ont eu des répliques adaptées à son texte de l'époque, et tout cela ne fait vraiment pas naturel, mais devrait follement amuser Internet dans les semaines qui vont suivre... Par contre, on est bien content de revoir C3-PO avec une vrai rôle dans ce film, contrairement aux VII et VIII où il ne faisait que partie du décor. Le fidèle R2-D2 reste lui en retrait, au profit du toujours impeccable BB-8.

Pour le reste, L'Ascension de Skywalker est ultra-efficace : impossible de s'ennuyer un instant, ou de ne pas avoir les larmes aux yeux. Un peu comme La Revanche des Sith était le meilleur épisode de la prélogie, il est le meilleur de cette postlogie, avec de vraies allures de bouquet final, et de baroud d'honneur pour C3-PO, R2-D2, Chewbacca, Rey, BB-8, Leïa et tous les autres, à qui l'on ne peut dire qu'une chose : au revoir, et merci pour tout. Que la Force soit avec vous.

Pour bien comprendre tous les clins d'œil présents dans le film, n'hésitez pas à vous lancer dans un petit marathon Star Wars en redécouvrant les anciens films via le service VOD de SFR.

Star Wars : L'Ascension de Skywalker, au cinéma depuis de mercredi 18 décembre.

Sébastien Delecroix
https://twitter.com/seb_o_matic Sébastien Delecroix Rédacteur