
Orelsan : 5 moments forts à vivre dans Montre jamais ça à personne, partie 2
Documentaire exceptionnel sorti en 2021 pour annoncer la sortie de l'album Civilisation d'Orelsan, Montre jamais ça à personne est de retour sur Prime Video pour une seconde partie différente sur le fond, mais toujours aussi efficace sur la forme. Voici ce qui vous attend dans les quatre épisodes, disponibles depuis ce vendredi 14 octobre sur Prime Video, et que vous allez vouloir absorber comme un couplet du rappeur : d'une seule traite.
"Ce qui compte, ce n'est pas l'arrivée mais la quête" : une citation non pas de Frodo en route pour la Montagne du Destin dans Le Seigneur des Anneaux, mais bien d'Orelsan sur La Quête, l'un des tubes de son quatrième album, Civilisation. Et c'est justement cela, cette quête pour en arriver là où il en est aujourd'hui, que son frère Clément a voulu mettre en images dans la série-documentaire Montre jamais ça à personne. Et de deux façons aussi distinctes que complémentaires. Dans les six épisodes de la première partie, on plongeait dans 20 ans d'archives, nous montrant le parcours du jeune rappeur de Caen, avec ses acolytes Skread, Ablaye et Gringe, pour découvrir les coulisses de ses succès mais aussi ses échecs, avec une polémique. Cette deuxième partie reprend les choses là où on les avait laissées : alors qu'Orelsan va commencer à enregistrer son quatrième album, Civilisation. Ce sont donc moins de deux années "seulement" qui sont ici compactées, pour une plongée toujours aussi incroyable dans l'intimité du chanteur, alors que rien ne va se dérouler comme prévu, comme on peut le voir dès les premières minutes de ce qui est un vrai making of de luxe maxi best of, disponible depuis ce vendredi 14 octobre sur Prime Video...
Le confinement-registrement
Après l'incroyable succès de La Fête est finie (disque de diamant avec plus de 500 000 exemplaires vendus, et deux Victoires de la musique), Orelsan a un peu la pression. On découvre donc sa façon de composer, un peu forcée cette fois : nous sommes en 2020, et le confinement vient d'être mis en place. On replonge alors dans la drôle d'ambiance de l'époque, avec les autorisations de sortie, les interdictions de déplacement, le moment où on pense que ça va durer maximum trois semaines... Réfugié dans sa grande maison près de Caen, Orelsan travaille donc tous les jours dans le studio qu'il a fait constuire dans le jardin. On découvre alors sa méthode de travail, consistant dans un premier temps à mettre de l'ordre dans ses multiples notes. Si voir ce processus créatif est fascinant, on s'aperçoit aussi de toute la difficulté rencontrée, le rappeur ayant des moments de confiance absolue, puis de doute total, presque de déprime, alors qu'on le voit traîner en pyjama et tenter de nombreuses choses, avec plus ou moins de succès. Son but, faire des maquettes (des ébauches de chansons) assez bonnes pour les présenter à Skread et Ablaye, ses producteurs et amis, quand ils auront enfin le droit de le rejoindre. Ce qui prendra finalement deux mois et demi...
Des chansons inédites... et tant mieux ?
On aura donc rarement vu la genèse d'un album filmée avec autant de proximité. On voit Orelsan galérer, et même dire face caméra "Je me suis trompé de branche : je chante faux et je ne sais pas faire de musique." Il y a des moments où il trouve tout nul, mais on assiste tout de même à la création de futurs titres phares, notamment C'est du propre. Il y a aussi quelques extraits inédits qui sont ainsi dévoilés, et on comprend assez rapidement en les entendant pourquoi ils n'ont pas fini sur l'album. On pense notamment à Guide pour les fils de pu**, OK super, ou Ah la France, un morceau quelque part entre Michel Sardou et Prodigy qui va faire hurler de rire Skread et Ablaye. Mais pas à cause de bonnes punchlines...
Le golden trio
Moment charnière de la création de Civilisation, et donc de cette seconde partie de Montre jamais ça à personne, l'arrivée de Skread et Ablaye au studio, une fois les restrictions de déplacement levées. On découvre alors vraiment comment fonctionne le trio : Orelsan écrit, Skread compose, et Ablaye, avec son rire communicatif, s'occupe de toute l'intendance pour les mettre dans les meilleurs conditions possibles, donnant son avis quand il pense qu'un titre sonne enfin correctement. Et lors de la première session d'écoute, quand Orelsan présente le résultat de son travail en solo, il ne va pas vraiment être convaincu. Cette fois, il va falloir un peu de temps pour que la machine se mette en marche. Et on comprend un peu mieux pourquoi, en voyant le trio se déplacer jusqu'au Mexique pour les besoins d'un titre de Skread, qui veut sortir un album solo. Un projet qu'il va finalement devoir mettre en pause. Quant à Gringe, le quatrième membre de la petite bande, pas d'inquiétude : il apparaît dès le second épisode, et viendra poser son featuring pour un autre grand moment de cette seconde partie, dans lequel on retrouve toute l'alchimie entre lui et Orelsan.
Angèle et démons
Parmi les principaux titres de travail, il y a un titre qui revient régulièrement dans ces quatre épisodes : Évidemment, présenté comme LE tube de Civilisation, avec un featuring d'Angèle, qui apparaît d'ailleurs plusieurs fois dans les épisodes. On voit le morceau être enregistré en studio, et Orelsan galérer à écrire son couplet. Sauf que si vous avez déjà écouté Civilisation, vous savez que vous n'avez jamais entendu ce titre. Et on sait maintenant pourquoi : Orelsan a tellement tardé à écrire ses paroles et envoyé le titre à Angèle qu'elle n'a pas eu le temps de finir le titre, et il n'a pas pu figurer sur l'album ! Un vrai coup dur, mais avec toute cette histoire abordée dans Montre jamais ça à personne, notre petit doigt nous dit que cette collaboration ne devrait finalement plus trop tarder à sortir...
C'est le jour de mariage
Si cette seconde partie de Montre jamais ça à personne est centrée sur la conception de l'album Civilisation, la vie de famille d'Orelsan est également abordée, avec notamment son mariage, qui aura lui aussi pris du retard, à cause de la pandémie, et retardé l'album. En même temps, il n'allait tout de même pas annuler son voyage de noces ? D'ailleurs pas d'enflammade, la caméra ne l'a pas suivi durant ce séjour en Grèce, heureusement. On découvre en revanche quelque images du mariage, sans les amis, avec seulement la famille proche, dont les fameuses grand-mères, toujours en raison des restrictions sanitaires, dans une fête de famille ressemblant à toutes les fêtes de famille. Orelsan, définitivement un gars simple. Mais certainement pas basique...
Source : Prime Video
