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Retour à l’instinct primaire : rencontre avec Kim et Vincent

Vincent et Kim sont les premiers participants de la saison 2 de Retour à l'instinct primaire, à partir du 5 octobre à 20h55 sur RMC Découverte. © 909 PRODUCTIONS

L’adaptation française inédite du fameux Naked and Afraid revient sur RMC Découverte ! Et on a rencontré les deux premiers participants de cette nouvelle saison : Kim et Vincent, partis à l’aventure, tout nus, dans la savane aride d’Afrique du Sud. La première a 27 ans et fait preuve d’un mental d’acier, le deuxième en a 31 et ne recule jamais devant un défi sportif. Ils nous racontent leur expérience de survie de l’extrême avant la diffusion de leur épisode, le tout premier de la saison 2 de Retour à l’instinct primaire, ce samedi 5 octobre à 20h55.

Comment êtes-vous arrivés dans Retour à l’instinct primaire ?

Kim : On a tous les deux été appelés pour passer un casting. Pour ma part, j’ai rapidement dit oui parce que j’avais suivi la saison 1, puis c’est vraiment un domaine qui m’intéresse, tout ce qui est autonomie en pleine nature. Et il y a très peu de personnes, je pense, au monde qui peuvent vivre cette expérience. Donc je n’ai pas hésité !

Vincent : Ce genre de programme ne m’attirait pas énormément, mais c’est le fait que celui-ci se différenciait vraiment de la télé-réalité qui m’a intéressé. Et le challenge était top !

Qu’est-ce qui vous a particulièrement attiré dans cette émission ?

Kim : Pour moi c’est le fait que ce soit tourné comme un documentaire, qu’on allait voir un peu des techniques de survie, d’autonomie en pleine nature. Je trouvais ça intéressant. Puis c’est assez original de partir nu dans un biotope dangereux et inconnu. Une expérience folle, moi je dis oui tout de suite !

Vincent : De mon côté c’était plus le challenge, ça m’a vraiment tenté. C’était un peu inédit, puis le fait de pouvoir revenir aux bases m’excitait, dans l’idée de pouvoir profiter pleinement de ce qui nous entoure en revenant.

Quand vous vous rencontrez la première fois, vous êtes donc entièrement nus. Ça fait quoi de se retrouver comme ça, dans le plus simple appareil, devant un inconnu ?

Kim : On est nous-mêmes nu, donc on se retrouve d’égal à égal. La nudité, on l’oublie au bout de cinq minutes. Par contre on est vulnérable au niveau sanitaire et sécurité... C’est de la survie, ce n’est pas du voyeurisme, donc moi ça ne m’a pas gênée.

Vincent : De mon côté, c’est vrai que ce n’est pas ce qui m’excitait le plus, de me retrouver tout nu au milieu de la savane. Maintenant, avec du recul, je pense que c’était une étape obligatoire pour vraiment vivre l’aventure à fond.

Ça implique effectivement une contrainte en plus, on voit d’ailleurs que votre premier réflexe c’est d’essayer de vous protéger du soleil…

Vincent : Oui, puis vous ne vous rendez pas compte mais quand vous essayez d’attraper un serpent… lui il attrape tout ce qui pend ! C’est assez stressant, même pour Kim qui dort à même le sol, c’est vrai que ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. On a essayé de se couvrir, on ne le voit pas (dans l’émission, ndlr.) mais on a essayé de faire des culottes, des shorts…

Kim : Des chaussures…

Vincent : Mais en fait tout ça n’a qu’un temps, ça ne tient pas, ça gratte…

Qu’est-ce qui s’est avéré être le plus dur pour vous ?

Vincent : J’ai vécu quelque chose d’assez complexe avec cette tortue (affamés, Kim et Vincent ont dû se résoudre à tuer une tortue, ndlr.). En tout cas c’était le moment le moins agréable pour nous, j’aurais espéré tomber sur tout autre animal que la tortue. Maintenant voilà, on a dû faire des choix, on avait faim, c’est ce qui nous a permis de tenir quelques jours supplémentaires. Puis à côté de ça, ce qui était difficile, c’est le fait d’être réduit à une proie.

Vous viviez dans la peur ?

Kim : On a peut-être eu une ou deux peurs panique, mais je trouve qu’on a pas mal géré nos peurs. En fait il y a deux manières de voir les choses : il y a un scorpion par exemple dans votre abri, soit vous avez peur, vous criez partout, soit vous décidez de l’attraper pour le manger. Et c’est ça aussi, Retour à l’instinct primaire, c’est de transformer nos peurs en avantages.

Kim bénéficiait d'un "Indice de Survie" de départ de 6,4/10.
Kim bénéficiait d'un "Indice de Survie" de départ de 6,4/10. © 909 PRODUCTIONS

On vous voit quand même dans quelques situations assez dangereuses, face aux hyènes, au léopard… C’était quoi le moment qui vous a le plus inquiété ?

Kim : Moi c’est un moment qu’on ne voit pas à l’écran. Je me suis fait mordre, ou piquer, à l’épaule. On ne sait pas si c’est un scorpion, si c’est dangereux, si c’est mortel. Parce qu’en Afrique, la plupart des animaux sont venimeux. Et puis on s’est retrouvés avec une mygale dans l’abri, là où on dort, là où on est censés être protégés. Eh bah on est devenus très vulnérables, moi j’ai eu peur là-dessus.

Donc au final c’est les plus petites bêtes qui vous ont le plus inquiétés ?

Kim : Oui, c’est les plus petites bêtes, parce qu’on a toujours cette peur qu’elles montent sur vous ! Puis quand on voit une araignée marcher, elle a huit pattes… Le cerveau analyse ça bizarrement. Et alors qu’avec le léopard il suffit de faire du bruit pour le faire partir, l’araignée… faut y aller !

Ça s’est terminé comment avec le léopard d’ailleurs ? Parce qu’on voit qu’il a fallu faire appel aux rangers...

Vincent : Oui, ça c’était vraiment stressant. Il faut bien se rendre compte que, bon, il y a ce qu’on voit à l’écran, et ce qui s’est vraiment passé. La sécurité ne pouvait plus être maintenue, il y avait trop d’animaux. Les rangers disaient : "À un moment il faut arrêter, c’est bon ! Ce n’est plus possible, ça devient vraiment trop dangereux." Bah à partir de ce moment-là vous vous posez quand même des questions, vous vous dites : "Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que l’objectif c’est vraiment, par-dessus tout, de tenir jusqu’au bout ?"

C'est quoi le plus beau souvenir que vous gardez de cette aventure ?

Kim : Encore une fois on ne le voit pas dans l'émission, mais on a beaucoup ri. On a chanté, on a dansé. Malgré les difficultés, c'était très positif. Et on a eu beaucoup de fous rires. Tous ces moments-là je les garde en mémoire. Une expérience qui aurait pu être horrible, en fait ça a été génial, grâce à lui.

Vincent : Ouais, c'était génial ! Bon, c'est normal qu'ils veulent montrer que c'était dur, on n'allait pas montrer deux jeunes qui se marrent dans la savane… Mais qu'est-ce qu'on a ri ! Quelle bonne humeur ! C'est ça la clé, et c'est la clé de la vie aussi : celui qui arrive à être de bonne humeur, qui arrive à voir les choses positivement, il a la plus belle de toutes les vies.

Vincent bénéficiait d'un "Indice de Survie" de départ de 7,7/10.
Vincent bénéficiait d'un "Indice de Survie" de départ de 7,7/10. © 909 PRODUCTIONS

Vous êtes contents de l'émission ?

Vincent : Je pense que c'est très complexe de réussir à retranscrire, vraiment, ce qu'on a vécu. En soi, j'ai vécu mon aventure, ce qui m'importe le plus c'est que je sais ce que j'ai vécu. Je ne l'ai pas fait pour un audimat ou pour essayer de faire plaisir à certains. Néanmoins, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui n'apparaissent pas, et je trouve qu'ils mettent fort l'accent sur des points que je n'aurais moi pas mis en avant… Maintenant, chacun son boulot.

Kim : Oui, je suis d'accord avec Vincent. Notamment sur des points, comme c'est un documentaire, liés à des techniques de survie qu'on a faites mais qui n'ont pas été montrées. Pour moi, ça, plus la positivité et les rires – c'est aussi une manière de survivre –, j'aurai aimé que ce soit plus mis en avant.

Vous le referiez ce genre d'aventure, de survie extrême ?

Vincent : Pour moi, on ne refait jamais le même sommet, ça ne sert à rien. J'ai vécu une aventure avec Kim qui était vraiment intéressante, je ne suis pas contre d'autres aventures, mais ça ne m'intéresse pas de recommencer quelque chose qui a déjà été réalisée. Surtout que c'était la meilleure des partenaires, donc que voulez-vous que j'aille chercher d'autre !

Kim : Pareil pour moi, par contre s'il y a d'autres expériences, pas forcément à poil, mais quelque chose de totalement différent qui pourrait être enrichissant… Je me poserais la question. C'est vrai que, maintenant que j'ai trouvé un binôme – parce que c'est dur à trouver – avec qui je pourrais vivre des choses un peu extrêmes comme ça, j'aimerais vraiment qu'on puisse faire d’autres projets en restant dans ce domaine-là.

Vous avez trouvé vos limites dans Retour à l'instinct primaire ?

Vincent : Pour moi, le challenge c'était plutôt de sortir de ma zone de confort afin de pouvoir apprécier les choses différemment, et voir aussi par rapport à mon instinct si ce que je ressens a vraiment une raison d'être ou pas. Du coup j'en ressors positif. J'ai trouvé ce que j'étais venu chercher, je suis rentré, et je me rends bien compte que j'ai une super vie ! J'ai fait une super connaissance, on s'entend super bien, et voilà, je ne demande qu'à repartir pour des choses positives comme ça.

Kim : Moi j'ai appris beaucoup de choses, sur mes peurs, j'ai affronté beaucoup de choses. Je me sens plus libre maintenant, justement j'ai moins de limites ! Après, il y a la limite physique. Ce n'est pas mon mental qui flanche, lui il est toujours là et il le sera toujours. Si j'ai envie de faire quelque chose je ferai tout pour le faire. Mais il y a un moment donné, et ça je ne le savais peut-être pas forcément, voilà on a le physique qu'on a et il y a peut-être des challenges qui ne sont pas toujours réalisables. Mais l'important c'est d'avoir essayé, d'avoir appris, et de comprendre pourquoi on n'arrive pas à faire tel ou tel challenge.

Retrouvez Kim et Vincent dans leur folle aventure, en pleine savane d'Afrique du Sud, dans le premier épisode de la saison 2 de Retour à l'instinct primaire, ce soir à 20h55 sur RMC Découverte.