
Wonder Boy : le docu sur Olivier Rousteing est disponible sur Netflix
Après une avant-première sur Canal+, puis une sortie en salle en novembre 2019, suivie d'une jolie nomination aux César 2020, le documentaire consacré au jeune génie de la mode est arrivé le week-end dernier sur la plateforme de streaming. Un film à ne pas manquer, que vous soyez fashionista ou pas.
Dans l'univers de la mode, son nom est bien connu. C'est même une superstar dans le milieu. Olivier Rousteing fait sans doute partie des créateurs les plus influents de notre époque, lui qui a repris les rennes de l'emblématique maison Balmain en 2011, alors qu'elle avait perdu de sa superbe, et qu'il n'avait que… 25 ans. Devenu le plus jeune directeur artistique à ainsi jouer dans la cour des grands depuis Yves Saint Laurent, il est rapidement parvenu à donner un second souffle à la marque en lui insufflant une énergie nouvelle, plus féministe, plus inclusive, plus moderne. Alors qu'il s'entoure de vedettes de tous horizons, de Beyoncé à Jane Fonda, en passant par la famille Kardashian-Jenner et Juliette Binoche, Rihanna ou encore Neymar Jr., il est l'un des premiers à utiliser les réseaux sociaux comme vitrine. Et pas seulement pour ses collections. En postant ses selfies en compagnie de sa "Balmain Army" et autres moments de vie, il invite le tout un chacun dans les coulisses de son quotidien, aussi glamour qu'intime. De quoi participer à son ascension, tout en montrant que derrière son travail acharné, ô combien perfectionniste, se cache une personnalité naturelle et finalement assez humble. Une rareté dans le milieu.
Ce Wonder Boy, désormais diposnible sur Netflix, montre tout cela. Et bien plus encore. Partant du défilé Printemps/Été 2018, où Olivier Rousteing fait un carton à l'Opéra Garnier, le documentaire retrace l'incroyable parcours de ce prodige, mais révèle aussi et surtout son histoire personnelle. Alors qu'il a ainsi atteint la consécration, avec tous les projecteurs braqués sur lui, le jeune directeur artistique souffre en silence. Il ressent un vide qu'aucun succès ne pourra finalement venir combler. Lui qui s'est toute sa vie battu pour "briser son karma", dit-il, réalise qu'il ne peut plus vivre sans explorer la source de son mal-être… C'est ainsi qu'il annonce à sa mère, à la fin du défilé, qu'il souhaite retrouver ses parents biologiques. Eh oui, plus qu'une success story, ce film dont le titre entier est d'ailleurs Wonder Boy - Olivier Rousteing, né sous X raconte la quête d'un homme, abandonné à la naissance, qui cherche à comprendre. Qui recherche la vérité. Son identité.
Un documentaire d'ampleur sociale
"Tant que je ne sais pas qui je suis, je ne pourrai pas m'aimer", confie le styliste. Il a bien essayé, une fois, à 16 ans, de contacter la DDASS pour découvrir les secrets que recèle son dossier, mais n'a alors pas eu le courage d'aller plus loin. Un sentiment que de nombreux enfants adoptés, qui n'ont jamais connu leurs parents biologiques, ne connaissent que trop bien. Anissa Bonnefont, la réalisatrice du documentaire, la première. C'est elle qui, ayant réussi à retrouver son père 20 ans après son abandon, convainc Olivier Rousteing d'en faire de même. Elle l'accompagne avec sa caméra tout au long du voyage, à travers ses peurs, les moments douloureux, comme dans les précieux instants où son histoire commence à se dévoiler…
Wonder Boy, ce n'est donc pas qu'un documentaire consacré à Olivier Rousteing. Sous les strass et paillettes, d'un monde qu'on prend néanmoins un certain intérêt à découvrir sous le regard attentif et attentionné du prodige, c'est un vrai documentaire social qui émerge. Le témoignage d'un homme avant tout, qui ne sait d'où il vient. Un témoignage percutant, poignant… et même inspirant.
Retrouvez dès à présent Wonder Boy - Olivier Rousteing, né sous X sur Netflix. La plateforme de streaming étant proposée en option chez SFR, à partir de seulement 7,99 euros par mois pour 1 écran, sinon à 11,99 euros par mois pour 2 écrans, ou bien à 15,99 euros par mois pour 4 écrans. Des offres sans engagement.
Sources : Allociné, Canal+, Huffington Post
