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Séries

3 bonnes raisons de (re)voir The Americans sur Amazon Prime Video

Matthew Rhys et Keri Russell, l'incroyable couple d'espions du KGB de "The Americans". © Matthias Clamer/FX (© 2017 Fox and its related entities. All rights reserved.)

Elle était attendue de pied ferme par tous les fans de Keri Russell et Matthew Rhys, la voilà enfin : l'intégralité de la série qui voit le couple à la ville incarner un couple à l'écran, d'agents du KGB infiltrés aux États-Unis pendant la Guerre Froide, est arrivée sur la plateforme de streaming. À tous ceux qui n'auraient pas encore eu l'occasion de voir les six saisons du show, primé aux Golden Globes, voici quelques bonnes raisons de s'y mettre...

#1 Une série sous-estimée

Vous n'avez jamais entendu parler de The Americans ? Ça ne nous étonnerait pas tant que ça. Elle a beau être arrivée en 2013 sur le petit écran, et avoir été dès lors plébiscitée tant par les fans que par les critiques, on ne peut pas dire qu'elle ait eu droit à une belle exposition. Alors qu'il est difficile de passer à côté de certains shows tant ils font l'objet de vastes campagnes publicitaires à chaque saison (on pense notamment aux créations originales Netflix…), ou sinon investissent toutes les cérémonies de remises de prix (Mad Men, The Handmaid's Tale, Game of Throne…), The Americans a dû faire son petit bonhomme de chemin quelque peu tapie dans l'ombre pendant six saisons.

Finalement récompensée par un Golden Globe l'année dernière, un prestigieux prix au goût honorifique alors qu'elle venait de faire ses adieux aux téléspectateurs, nombreux sont ceux qui s'accordent pourtant à la classer parmi les meilleures séries dramatiques de la décennie passée. On peut même dire sans trop s'avancer qu'elle fait partie d'un petit club de chefs-d'œuvre malaimés du grand public, mené notamment par la plus culte des séries méconnues, The Wire. Mais maintenant qu'elle est arrivée — dans son intégralité — sur Amazon Prime Video, la plateforme de streaming disponible on le rappelle depuis la box SFR, c'est l'occasion de lui faire enfin honneur.

#2 Une histoire inspirée de faits réels

Rappelons de quoi il s'agit, dans les grandes lignes : la série suit deux espions soviétiques infiltrés aux États-Unis. Lorsqu'ils ne sont pas en train de mener des missions ultra secrètes au service du KGB, changeant d'identité (et de déguisement) comme ils changent de chemises, ils forment avec leurs deux enfants une famille tout ce qu'il y a de plus lambda des suburbs américaines, les Jennings.

Incroyable mais vrai, cette intrigue digne des plus grandes fictions d'espionnage est inspirée d'une authentique histoire, celle d'Andreï Bezroukov et Elena Vavilova qui sont restés des agents dormants pour les services secrets soviétiques pendant plus de 20 ans outre-Atlantique, avant d'être démasqués (et expulsés) en 2010. L'affaire est arrivée jusqu'aux oreilles de Joe Weisberg, un ancien de la CIA reconverti scénariste et producteur, qui a ainsi décidé de s'en inspirer pour créer The Americans. Bien sûr, le reste est largement romancé, la série ayant notamment fait le choix de transposer le récit en pleine Guerre Froide, sous l'ère Regan, et de donner du fil à retordre aux Jennings en leur imposant un agent du FBI comme voisin d'en face… Histoire de pimenter un peu les choses. Pari réussi.

#3 Un thriller d'espionnage, et bien plus que cela

Outre les procédés employés par ces agents du KGB pour soutirer des informations sensibles et les transmettre à la maison mère (entre jeux de séduction, perruques et messages codés…), ce qui fascine dans The Americans c'est aussi la relation entre ces deux espions qui forment à la base un couple artificiel, mais une famille finalement bien réelle. Une relation complexe, parfois ambiguë, où les protagonistes se retrouvent confrontés à leurs propres sentiments face au sens du devoir. Et c'est là qu'il faut noter, bien sûr, le jeu d'acteurs impeccable de la part de Matthew Rhys (vu aussi dans Perry Mason) et Keri Russell (dont certains se souviennent encore comme la star de Felicity).

Alors qu'ils ont chacun de leur côté diverses occasions de montrer l'ampleur de leur palette, à travers les multiples identités qu'ils endossent dans leurs missions d'espionnage, ils développent ensemble une histoire d'amour pas comme les autres à laquelle les téléspectateurs ont envie de croire. Malgré les personnalités diamétralement opposées de leurs personnages, malgré les mensonges et les infidélités forcés par leur métier, il ressort tout de même une certaine alchimie qui fonctionne à l'écran. D'ailleurs ce n'est certainement pas un hasard si les deux forment depuis un couple à la ville, aussi…

#Bonus : l'atmosphère des eighties

C'est un peu la mode en ce moment, comme en témoignent Stranger Things ou encore la plus récente saison d'American Horror Story : 1984. Et c'est ce qui donne aussi son petit truc en plus à The Americans : cette ambiance qui délectera tous les nostalgiques des années 1980. Alors que le contexte politique de la fameuse Guerre Froide est omniprésent en fond, avec notamment les apparitions télévisées de Ronald Regan, les décors judicieusement choisis, des voitures conduites jusqu'aux vieilles consoles de jeux vidéo, nous ramènent à eux seuls à cette grande époque.

Sans compter les costumes, notamment par le biais des postiches et autres amples lunettes qu'arborent les Jennings pour donner vie à leur alias. Ou encore une bande originale des plus réjouissantes pour tous les amateurs de la musique qui envahissait les ondes dans ces années-là, d'In the Air Tonight de Phil Collins à Games Without Frontier de son ancien acolyte Peter Gabriel, en passant par Tusk de Fleetwood Mac ou encore Siamese Twins de The Cure. Et si l'on prend la peine de les évoquer ainsi en bonus, c'est que ces détails constituent la preuve, parmi d'autres, que The Americans est particulièrement bien fignolée. On y croit, signe en somme d'une série réussie.

Retrouvez dès à présent l'intégralité de The Americans sur Amazon Prime Video, une plateforme de streaming disponible depuis la box SFR.

Sources : Le Monde, Franceinfo, Allociné