
George R. R. Martin a adoré Sandman, mais a détesté la fin de Game of Thrones
Que ce soit sur son compte Twitter ou au travers d'interviews, le romancier George R. R. Martin, auteur de Game of Thrones et de son univers dérivé, s'est toujours illustré par un avis bien tranché. Et il n'hésite pas à le donner, qu'on le lui demande, ou non.
Sandman est sans aucun doute la série du moment, diffusée sur Netflix depuis le 5 août dernier et adaptée du travail du Britannique Neil Gaiman qui se cache derrière plusieurs sagas à succès. L'histoire du seigneur des rêves qui sort d'une captivité d'un siècle et cherche à retrouver son pouvoir, autant qu'à remettre de l'ordre dans son royaume en déperdition après sa longue captivité. Mais c'est aussi bien plus que ça, et c'est d'ailleurs pour cette raison que nous vous conseillons vivement cette série, puisqu'on est face à une production d'une très grande qualité et qu'elle n'hésite pas à casser les codes de la narration, tels qu'on les connaît traditionnellement. Et nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à vous la recommander.
C'est George R. R. Martin, père de Game of Thrones, qui vous recommande également de regarder Sandman. Si le romancier américain ne semble pas plus que ça avancer sur le prochain ouvrage de sa saga à succès, il semblerait qu'il prenne le temps de regarder quelques séries, avant de partager ses coups de cœur sur son blog. Et le dernier en date, c'est bien évidemment le show sensationnel de Netflix. Puisque depuis son compte Twitter, qui lui sert parfois aussi de journal de bord, il écrit :
"Coucou. C'est encore moi. Je suis de retour à Santa Fe et, une fois encore, assis derrière mon ordinateur. Pendant que j'étais ailleurs, en quarantaine, j'ai regardé le dernier programme de Neil Gaiman, The Sandman. Les mecs, les filles, ne passez pas à côté de ça."
Et dans son blog, George R. R. Martin ne mâche pas ses mots, parlant de Sandman comme d'une série de "fantasy fabuleuse" qui, il l'espère, "aura de nombreuses saisons". Difficile de lui donner tort quand on a vu la première saison et qu'on attend déjà de pied ferme la deuxième. Mais l'auteur est loin d'être dithyrambique sur tout ce qu'il regarde, et surtout pas sur la fin de la série dont il est le père, Game of Thrones.
Quand George R. R. Martin se fait ghoster par Game of Thrones
Ou plutôt dont il est l'oncle éloigné, à en croire ses récentes déclarations. Les fans de Game of Thrones le savent déjà, George R. R. Martin a eu un rôle clé dans l'adaptation de ses ouvrages en série, collaborant avec les scénaristes dès les premières saisons. Et ce que les fans savent encore mieux, c'est que son rythme d'écriture étant plutôt lent, la série a fini par dépasser les ouvrages et n'a plus eu de matière déjà publiée pour poursuivre son intrigue. Alors il a fallu inventer. Enfin presque. Le romancier a donné la direction globale vers laquelle il souhaitait emmener son univers, charge à Dan Weiss et David Benioff, les showrunners, de trouver le liant pour passer par les points clés donnés par George R. R. Martin et arriver à la conclusion souhaitée. Mais il semblerait que l'écrivain n'ait pas joué un rôle déterminant dans l'élaboration des dernières saisons, comme il l'explique dans une interview accordée au New York Times :
"Au moment des saisons 5 et 6, et certainement les 7 et 8, j’étais plus ou moins sur le banc de touche."
Un choix que lui-même ne peut pas expliquer. "Je ne sais pas. Il faut demander à Dan [Weiss] et David [Benioff]", précise-t-il, pour renvoyer gentiment la balle aux showrunners. Une aubaine, pour Martin, qui peut donc facilement se désolidariser de la fin de Game of Thrones. Car il ne l'a jamais vraiment caché, il ne l'apprécie pas tant que ça.
Une erreur qu'il ne semble pas avoir reproduite avec House of the Dragon. Cette fois, il surveille d'un œil aiguisé ce qui se dit et ce qui s'écrit dans les salles de travail des scénaristes. Le résultat sera-t-il fidèle à la vision de son grand créateur ? L'attente n'est plus très longue : House of the Dragon arrive dès cette nuit du 21 au 22 août, sur les coups de trois heures du matin sur OCS !
Sources : Not A Blog, The New York Times
