Arrivée en 2020 sur Prime Video, c'est peu dire que la série Hunters n'est pas passée inaperçue. D'abord parce que cette création "Amazon Original" bénéficiait d'une belle tête d'affiche : the one and only Al Pacino. Et puis surtout parce que son intrigue avait de quoi faire soulever les sourcils : elle nous invitait à suivre une bande de chasseurs de nazis dans le New York des années 1970. Parce qu'il faut savoir, et ça c'est un fait, que de nombreux dignitaires du Troisième Reich ont été exfiltrés à la chute du régime pour aller se fondre dans la masse, sous de nouvelles identités aux quatre coins du monde. Un sujet sombre, plutôt susceptible de faire l'objet de passionnants documentaires, mais que le showrunner David Weil a préféré traiter avec une certaine légèreté. Loin d'être une série biopic, Hunters s'éloigne ainsi volontiers des évènements historiques, même s'il y a bien des références à des faits réels (on pense notamment à l'opération Paperclip), pour nous offrir une interprétation tarantinesque de ce pan méconnu de l'Histoire, avec des personnages hauts en couleurs, une ambiance délicieusement rétro, des scènes sanglantes et moult rebondissements…

Alors que la saison 2 vient (enfin) d'être mise en ligne sur la plateforme, on vous propose un petit récap' des précédents épisodes pour vous rafraîchir un peu la mémoire avant de binge-watcher ce nouveau chapitre, qui sera aussi le dernier de Hunters. Faut-il préciser, pour ceux qui n'ont pas encore succombé à cette production originale Amazon Prime Video, que ce qui suit est inévitablement bourré de spoilers ?

Hunters : un groupe improbable uni dans la traque aux nazis

Nul doute que vous vous souvenez au moins de la séquence d'ouverture de la série, qui a donné le ton bien comme il faut. Dans les suburbs paisibles de Washington D.C., une belle journée d'été en 1977, un membre du gouvernement et père de famille idéal organise un barbecue dans son jardin. L'atmosphère est conformiste et joviale, jusqu'à ce que l'épouse d'un invité vienne gâcher la fête : sous les traits sympathiques du sous-secrétaire d'État, interprété par le brillant Dylan Baker, elle reconnaît l'officier nazi qui a décimé toute sa famille durant l'Holocauste. Celui qui se fait désormais appeler Biff Simpson ne prend alors pas de risque : il tue tout le monde - femme et enfants compris - pour préserver sa couverture.

Au même moment, à Brooklyn, le jeune Jonah (Logan Lerman) sort d'une séance Star Wars au cinéma, ainsi loin de soucier que des nazis peuvent vivre cachés aux États-Unis. Mais son innocence va bientôt être mise à rude épreuve, lorsque sa grand-mère Ruth (Jeannie Berlin), qui l'a élevé seule, est assassinée dans son salon en pleine nuit. Il va alors apprendre la vérité sur sa "savta", en faisant la connaissance à ses funérailles d'un riche homme dénommé Meyer Offerman (Al Pacino). Ce dernier a survécu aux camps de concentration avec elle, et après s'être perdus de vue pendant des décennies, ils s'étaient lancés ensemble à la chasse aux nazis.

En quête de vengeance, Jonah décide de rejoindre le groupe pour le moins hétéroclite formé par le vieil homme pour traquer ces criminels de guerre fugitifs. Il y a les Markowitz (Saul Rubinek et Carol Kane), un couple juif qui a aussi été victime du régime d'Hitler, Sœur Harriet (Kate Mulvany), une mystérieuse nonne à la gâchette facile, Roxy (Tiffany Boone), activiste du mouvement Black Power, Joe (Louis Ozawa Changchien), un vétéran du Vietnam, et Lonny Flash (Josh Radnor), un acteur dépassé qui se rend utile en tant que maître du déguisement.

Un vaste complot déjoué, mais les nazis loins d'être déchus

Une bande improbable pour traquer ceux qui, comme le découvrira stupéfaite l'agent du FBI Millie Malone (Jerrika Hinton), ont pour la plupart été placés à des postes à hautes responsabilités par le gouvernement américain lui-même. Si elle n'approuve pas les méthodes des chasseurs, Millie va finir par les aider à déjouer les plans de ces nazis infiltrés. Car ils ne font pas que profiter d'une deuxième vie à l'abri de tous soupçons : ils répondent aux ordres d'une femme appelée "Le Colonel" (Lena Olin), qui compte bien poursuivre les travaux d'Adolf Hitler et aspire à l'avènement d'un Quatrième Reich.

Les chasseurs finissent ainsi par découvrir que certains évènements tragiques de l'Histoire des États-Unis, comme le scandale du Watergate et l'assassinat de JFK, étaient en fait le fruit de ce vaste complot. Partie d'une simple quête de vengeance, leur mission devient une véritable opération de sauvetage lorsqu'ils apprennent qu'une nouvelle attaque se prépare : les nazis prévoient de déployer une arme biologique, un pathogène dissimulé dans du sirop de maïs dont une grande campagne publicitaire vante les mérites. Bien que mis à mal par l'homme de main du Colonel, Travis (Greg Austin), un jeune Américain qui n'a pas connu la guerre mais voue fidélité au régime nazi, les chasseurs parviennent à contrecarrer leur projet machiavélique, en y laissant toutefois des plumes. On regrette notamment la disparition de Murray Markowitz, qui s'est sacrifié en tentant de désarmer une bombe placée dans le métro new-yorkais pour faire diversion.

Alors qu'on pensait que Meyer avait de son côté réussi à vaincre Le Colonel, laissée pour morte, l'une des dernières séquences de la saison 1, ô combien surprenante, nous révèle qu'il n'en est rien. On nous emmène en effet en Argentine, où l'on retrouve celle qui s'avère en réalité être… Eva Braun. Pas seulement ça, mais cette dernière file de beaux jours avec son bien-aimé Adolf. De quoi clairement poser les bases pour la suite : les Hunters ne vont plus seulement chasser des nazis, ils vont traquer Hitler.

Une fin inattendue pour le personnage d'Al Pacino

Si vous avez suivi la première saison de Hunters, vous savez bien que son dernier épisode nous a réservé un autre twist majeur, un rebondissement inattendu concernant cette fois le personnage incarné par Al Pacino… Mais rembobinons un peu. Alors que Jonah s'est vite rendu compte que Meyer Offerman n'était autre que son grand-père, ce dernier lui révèle que s'il n'a jamais été présent dans sa vie, c'est parce qu'il n'a pas su se remettre de ce qu'il a vécu à Auschwitz : un nazi surnommé The Wolf ("le loup"), s'étant entaché de Ruth, a par jalousie confronté Meyer à un choix impossible entre la vie de celle-ci et celles d'autres prisonniers. Meyer en a ainsi laissé 11 mourir pour épargner Ruth, contre sa volonté.

Or, alors que les téléspectateurs avaient déjà pardonné le vieil homme pour ses actions passées, voilà qu'un ultime rebondissement est venu changer la donne à la toute fin de cette saison 1 : Jonah découvre que celui qu'il a suivi dans sa traque n'est en réalité pas son grand-père, mais le nazi qui l'a ainsi torturé dans les camps de concentration, Wilhelm "The Wolf" Zuchs. Ce dernier confesse avoir tué Meyer Offerman et pris son identité, grâce à un peu de chirurgie esthétique, affirmant qu'il regrette tout et qu'il s'est justement lancé dans la chasse aux nazis pour se repentir. Pas de quoi convaincre Jonah qui, fou de rage, met fin à ses jours.

Al Pacino de retour dans la saison 2, avec Jennifer Jason Leigh en prime

Dès lors, il y avait de quoi se poser une question : que sera la saison 2 de Hunters sans Al Pacino ? Cependant pas de panique, l'acteur émérite figure finalement bien au casting de ce nouveau chapitre. Reste à savoir si c'est dans des flashbacks, ou peut-être l'imagination de Jonah, voire par un sacré tour de passe-passe qu'il réapparaîtra. On notera au passage l'arrivée d'une nouvelle actrice au générique, qui donne d'autant plus envie de découvrir cette suite et fin de la série : Jennifer Jason Leigh rejoint l'équipe de chasseurs de nazis.

Maintenant que vous êtes à jour sur ce qui s'est passé précédemment, dans les grandes lignes, retrouvez dès à présent la saison 2 (finale) de Hunters, disponible depuis ce vendredi 13 janvier sur Prime Video.

Sources : Prime Video, Entertainment Weekly