Si vous avez déjà avalé la première saison de Sandman, disponible sur Netflix depuis le 5 août dernier, vous avez probablement remarqué qu'à la toute fin de chaque épisode, dans l'hypothèse où vous avez bien désactivé la lecture automatique qui coupe court au générique, on peut voir apparaître le logo des écuries de DC Comics. Le grand rival de Marvel dans le monde de l'édition des super-héros depuis les années 1930, et qui peine à tenir le rythme aujourd'hui sur nos écrans.

Si le marchand de sable, appelé tantôt Rêve, tantôt Morpheus, est affilié à DC Comics, c'est parce que lorsqu'il est créé par Neil Gaiman en 1989 et que ses premières aventures sont publiées en papier dans le monde anglo-saxon, c'est le rival de Marvel qui s'occupe de son impression et de sa diffusion, avant de passer sous la houlette de Vertigo en 1993. Une collection justement créée par DC Comics la même année et qui rassemble ses bandes dessinées fantastiques qui trempent dans le sombre et parfois même l'horreur. Pour la petite histoire, cette filiale a été fermée en 2020 et remplacée par DC Black Label. Mais revenons à nos moutons, donc : Sandman est lié aux super-héros de DC Comics par son appartenance à la même maison d'édition que ces derniers. Et on connaît bien le penchant pour ces firmes à rassembler tout le monde dans un seul et même univers, preuve en est avec le MCU et le DCEU. Alors Rêve pourrait-il un jour croiser la route de Batman, Superman ou Wonder Woman ?

Pourquoi Sandman et la Ligue des Justiciers ne se croiseront jamais

Et la réponse, vous vous en doutez : probablement pas. Et si on ajoute ce "probablement", c'est qu'il ne faut jamais dire jamais, bien que les chances soient infimes, si ce n'est presque nulles. Rêve n'est pas près d'intégrer la Ligue des Justiciers. D'abord, parce qu'entre l'annulation de Batgirl sur petit écran et le report de The Flash au cinéma, et des nombreux échecs commerciaux, le DC Universe est en complet bouleversement. Mais pour comprendre cette véritable incompatibilité, il faut se plonger dans les origines de Sandman, une franchise qui a toujours évolué en marge de celle des super-héros.

Car au départ, cette distanciation n'en était pas vraiment une. Dans les premiers numéros publiés en 1989, la Ligue des Justiciers apparaît même carrément dans certains comics pour collaborer avec John Constantine (ensuite devenu Johanna et incarnée par Jenna Coleman sur Netflix). Avant qu'un rétropédalage s'opère et que Sandman finisse progressivement par s'éloigner de l'univers principal de DC, pour évoluer de son côté, comme l'explique son auteur Neil Gaiman, dans une interview accordée au magazine Variety :

"Son monde rejoint de plus en plus le nôtre et devient de moins en moins un monde dans lequel des combattants du crime en costumes volent et ainsi de suite, ce qui signifie qu'à la fin de The Sandman, il avait sa propre esthétique qui n'était plus vraiment le DC Universe."

Les caméos de super-héros en collant se sont faits de moins en moins nombreux, avant de disparaître complètement. Il est donc fort peu probable qu'ils fassent leur retour, dans l'hypothèse où Sandman ait droit à une suite sur Netflix !

Sources : Variety, Allociné