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The Watcher : de quelle histoire vraie est tirée la série ?

The Watcher : découvrez l'histoire vraie à l'origine de la série © Netflix

Persécutée par un étrange inconnu, une famille se retrouve épiée constamment et reçoit chaque jour des lettres dans lesquelles leurs faits et gestes sont minutieusement détaillés. C'est l'histoire de l'angoissante mini-série The Watcher, disponible sur Netflix depuis peu, et inspirée d'une histoire vraie : celle qu'a vécue la famille Broaddus en 2014. On vous dit tout sur le sinistre fait-divers à l'origine de cette nouvelle création originale sur la plateforme.

Été 2014, dans le New Jersey. Derek et Maria Broaddus pensent avoir fait une affaire en s'offrant une jolie maison dans la petite bourgade de Westfield, à seulement 25 kilomètres de New York pour 1,35 million de dollars. Située dans un petit quartier tranquille, pourvue de pas moins de six chambres, la grande demeure semble parfaite pour les époux et leurs trois enfants âgés de 5 à 10 ans. Et pourtant, rien ne va se passer comme ils l'espéraient. Avant même que la petite famille ne se soit installée dans sa nouvelle propriété, le rêve va se transformer en un cauchemar digne d'une affaire de Faites entrer l'accusé.

Tapi dans l'ombre, "The Watcher" les observe

C'est par une simple lettre que va débuter le calvaire des Broaddus. La maison est encore en travaux et la famille n'a même pas encore emménagé lorsque Derek découvre un étrange courrier dans la boîte au lettre du pavillon. Celui-ci n'est pas adressé à son nom, mais simplement aux "nouveaux propriétaires". Au lieu d'écrire son nom, l'expéditeur a simplement écrit "The Watcher", l'observateur. Et ce qui est écrit dans cette lettre a de quoi glacer le sang :

"Chers nouveaux voisins,
Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue dans le quartier. Cette maison fait l’objet d’une surveillance étroite de la part des membres de ma famille depuis des décennies. (...) Je remarque déjà que vous avez inondé la maison d’ouvriers. Savez-vous ce qui se cache dans les murs du 657 Boulevard ? Pourquoi êtes-vous ici ? Je vais le découvrir..."

L’observateur y affirme que lui et les membres de sa famille surveillent cette maison de génération en génération, laisse entendre que les murs de la maison des Broaddus renferment un secret, et précise d'ores et déjà qu’il surveille la propriété puisqu’il remarque les allers et venues des ouvriers qui se chargent de rénover la maison. Plus loin, le corbeau ajoute :

"J’ai demandé aux précédents propriétaires de m’apporter du sang neuf, je constate qu'ils m'ont écouté. Qui occupe les chambres qui font face à la rue ? Je le saurai quand vous aurez terminé d’emménager, et je pourrai m’organiser de manière plus efficace. (…) Je suis en tout cas ravi de connaître vos prénoms désormais, ainsi que les sangs jeunes et frais que vous m’avez apportés."

Derek, troublé par cette missive et inquiet pour ses enfants, contacte immédiatement la police. Et si un officier du Westfield Police Department se rend bien sur les lieux, les autorités ne semblent guère prendre l'affaire au sérieux. Stressé et angoissé par ce qui s'apparente à des menaces, Derek s'installe néanmoins quelques jours plus tard dans sa nouvelle maison avec les membres de sa famille. Espérant qu'il ne s'agissait que d'une blague de mauvais goût.

Le cauchemar ne fait que commencer

D'autres courriers suivront dans les mois qui suivent l'emménagement de la famille Broaddus. Dans ses nouvelles lettres, "The Watcher" devient encore plus terrifiant. Il apporte la preuve qu'il observe les enfant du couple, ceux qu'il appelle les "sangs jeunes" :

"J'ai vu que les sangs jeunes ont joué au sous-sol. Vont-ils y retourner ? Ont-ils trouvé ce qui se cache dans les murs ? L'heure venue, ils trouveront… (...) Lorsque je connaîtrai leurs noms, je les appellerai et les attirerai à moi… Je suis en charge de cette maison."

Le stress ronge petit à petit la famille Broaduss, qui en vient au fil des mois à soupçonner chaque voisin d'être l'auteur de ces terrifiantes missives. Derek tente de contacter les Woods, les précédents propriétaires du 657 Boulevard, qui y ont résidé durant 23 ans. Ces derniers expliquent n'avoir reçu une lettre semblable qu'au moment où ils s'apprêtaient à déménager, et affirment l'avoir jetée sans y prêter attention. Mais disent-ils la vérité ? Ce n'est pas l'avis des Broaddus.

En 2015, les Broaddus intentent un procès aux Woods, qu'ils accusent d’avoir vendu leur demeure tout en leur cachant sciemment que le "Watcher" s'apprêtait à leur faire vivre un enfer. C'est ce procès qui va attirer l'attention des médias et rendre l'affaire célèbre. Dès lors, le quotidien de Derek et Maria devient encore plus intenable qu'il ne l'était déjà, puisque nombre de leurs voisins leur reprochent d'avoir donné une mauvaise image du quartier. À l'angoisse d'être épiés s'ajoute le stress d'être harcelés par le voisinage. Alors que le couple est au plus mal, le juge les informe qu'il n'y a pas suffisamment d'éléments tangibles pour que l'affaire soit jugée. Un coup dur qui va contribuer à pousser les Broaddus à jeter l'éponge.

Un triste épilogue pour l'histoire vraie de The Watcher

Cinq ans après avoir acheté leur maison, les Broaddus la quittent. Ils ne parviennent pas à la revendre plus de 959 000 dollars, un prix bien inférieur à celui auquel ils l'avaient achetée. Mais le plus douloureux pour la famille, désormais criblée de dettes, c'est de savoir que l'observateur court toujours. Après que la police et des criminologues aient mené l'enquête, personne n'est parvenu à démasquer l'individu. Et bien que nombre de théories circulent au sujet de son identité, le "Watcher" demeure impuni.

Alors, intrigué ? Si vous n'aviez pas encore cédé à la tentation de The Watcher sur Netflix, on vous invite à (re)découvrir dès à présent la glaçante histoire de la famille Broaddus dans cette mini-série découpée en sept épisodes. Une nouvelle création originale signée Ryan Murphy pour la plateforme au N rouge.

Sources : Unsolved Wiki, Ouest-France

Pierre Champleboux
Pierre Champleboux Rédacteur