
Coup de cœur de la rédac’ : Evoland, un Zelda-like fun et rétro
Terriblement méta, Evoland a tout du jeu mobile parfait pour les fans de RPG et de retrogaming. Un voyage épique au royaume des pixels !
8 bits et son couteau
Le jeu de Shiro Games est rempli de passion et de nostalgie et va faire revivre aux joueurs les premières heures du jeu vidéo dans une aventure aux multiples références. Au début, on se retrouve dans un simple couloir, avec une 2D minimaliste et affreusement pixellisée. Comme à l’époque, quoi. On est dans les années 1980, il n’y a même pas de musique ou de son, il faut simplement ouvrir des coffres pour débloquer des bonus et explications. On se promène sur une map qui s’enrichit au fur et à mesure, jusqu’à passer en 16-bits et trouver une épée ! Comme le Prince Of Persia ou Link dans Zelda, on va maintenant pouvoir occire des méchants ! Mais attention à vos oreilles, car quand on les tue, les premiers adversaires rencontrés dans Evoland ont tendance à faire un bruit de… prout. Bon, en même temps, il paraît que c’est la dernière chose que l’on fait avant de mourir. Mais quand même, son à fond dans les transports, voilà qui peut être gênant…
On arrive assez vite dans les années 1990, le jeu acquérant 256 couleurs et puis c’est l’apparition de l’inventaire, matérialisée par une icône en forme de sac à dos.C’est ensuite le point de sauvegarde qui arrive, afin que l’on puisse “arrêter de stresser”, comme le dit le jeu lui-même. D’un aspect très Zeldaesque, on se retrouve en pleine époque Final Fantasy en (re)découvrant les joies du combat au tour-à-tour. L’écran devient noir, la musique s’intensifie, on rentre dans l’arène de combats et découvre des ennemis désormais projetés en 3D. Des grands pavés de commande bleus débarquent en bas de l’écran, on peut choisir l’action à faire accomplir à son personnage : attaquer, utiliser un objet ou un sort de magie, ou fuir. L’hommage va même jusqu’à faire gagner des Glis, anagramme des Gils, la monnaie historique de la saga Final Fantasy. Et les références vont continuer de pleuvoir sur les terres d’Evoland…

Have you met Clink ?
Déjà, le héros s’appelle Clink, habile contraction de Cloud de FFVII et de Link de Zelda. Il va vite rencontrer Kaeris (rien à voir avec l’ennemi de Booba) et ensemble, ils vont devoir traverser les Mines de la Noria, hommage évident au Seigneur des Anneaux. En se basant sur l’évolution du jeu vidéo, l’environnement graphique et le gameplay sont en constante progression, avec par exemple un coffre qui permet de faire passer les décors en Mode 7. Cette technique permet à un jeu en 2D d’obtenir un effet de perspective, grâce à la rotation et au zoom de l’arrière-plan. Le sol a ainsi l’air d’être incliné, on a l’impression que les personnages se déplacent dans un vrai environnement, alors qu’auparavant, ils était encore plus de profil que des hiéroglyphes en train de faire une randonnée sur du papier peint… En 2019, ça n’a l’air de rien, mais à l’époque, c’était une sacrée évolution, pour ne pas dire révolution.
Par la suite, on passe en 3D, on obtient des cœurs pour avoir plusieurs vies, arpente des donjons et découvre les joies du hack’n’slash façon Diablo. De quoi se régaler, pendant une aventure qui s’approprie les codes du RPG tout en s’en moquant gentiment. Quand on découvre une clef, par exemple, le commentaire “c’est tout de même pratique qu’elles soient toujours du bon côté des portes” est plutôt bien vu, et fera inévitablement sourire les nostalgiques de ces jeux.
Et c’est en cela qu’Evoland est un jeu plus qu’appréciable : en plus de proposer une aventure bien fun, il permet aussi de découvrir (pour les plus jeunes) ou redécouvrir (pour les plus vi... , pardon, les plus anciens-sages-expérimentés) les différents stades par lequel est passé le jeu vidéo. Et bon sang, que c’était bien !
Evoland est disponible sur SFR Jeux, pour une aventure fun et rétro accessible depuis la page d’accueil de votre box TV.
