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Gaming

De Snake à Candy Crush, ces jeux mobile qui rendent accros

Candy Crush, véritable phénomène depuis 2012 © King

Ils sont là. Depuis des années, ils sont là, nous démangent du bout des doigts, et n’attendent que ça. Nous distraire pendant les transports en commun ou un moment à perdre et nous rendre accros jusqu’au dernier niveau. Les jeux mobile sont là pour ça !

L’époque des téléphones Nokia

C’est probablement le premier jeu mobile auquel beaucoup de gens ont joué. Snake, ou “le jeu du serpent”, comme on pouvait l’entendre dans certaines cours de récré. Pourtant, le jeu originel date de bien avant. De 1976 exactement , et d’un jeu d’arcade nommé Bloackade, qui se jouait sur ordinateur. Son principe est incroyablement simple : des pixels forment un serpent qui doit attraper des pastilles. Mais le serpent grandit à chaque pastille mangée, et devient donc de plus en plus difficile à manœuvrer sur l’écran. Car il ne doit ni toucher les bords, ni son propre corps.

Quand les téléphones portables se démocratisent, à la fin des années 1990, le constructeur finlandais a l’idée géniale d’intégrer le jeu à ses modèles. Car il faut se souvenir qu’à cette époque, un téléphone mobile ne servait qu’à… téléphoner. L’arrivée des SMS était déjà une petite révolution. Alors pour les jeux, inutile de préciser que personne n’espérait pouvoir jouer en ligne, ou en télécharger un nouveau sur un store en ligne. Les seuls jeux possibles devaient déjà être pré-installés dans la mémoire interne du téléphone. Mais les constructeurs ont commencé à percevoir qu’il était possible de transformer ces appareils en de mini-consoles de jeux portables…

Le jeu Snake a fait un malheur dans les cours de récré et transports en commun
Le jeu Snake a fait un malheur dans les cours de récré et transports en commun © Nokia

La révolution iPhone

Le marché l’a bien compris : les jeux mobile peuvent être une motivation supplémentaire au moment de l’acquisition d’un nouveau téléphone et / ou forfait. Au début des années 2000, les premiers systèmes de distribution dématérialisée apparaissent. En envoyant des SMS à un numéro spécifique, on peut installer des sonneries, des messages de répondeur à tendance humoristiques et donc, des jeux. Mais avec des temps de téléchargement très, très longs, la sauce bolognaise ne prend pas vraiment, jusqu’à l’arrivée de l’iPhone en 2007.

L’écran tactile permet une toute nouvelle jouabilité, bien moins rigide que l’utilisation du clavier, et les services de l’Apple Store donnent l’accès à de nombreux jeux. Les mini-jeux se multiplient. Envoyer une boulette de papier dans une corbeille, ou tirer des penaltys par exemple. Ouais, on s’amuse comme on peut… Et puis le phénomène Angry Birds vient tout casser. Bien plus évolué graphiquement et en termes de mécanique de jeu, il offre du fun aux petits comme aux grands. D’autres licences devenues cultes vont suivre, comme Plants VS. Zombies, Fruit Ninja ou Clash of Clans. Et surtout, Candy Crush.

Des bonbons qui collent aux doigts

Le but du jeu de Candy Crush est simple : faire écraser des bonbons colorés en associant des combinaisons d’au moins trois bonbons. Une sorte de Tetris plus évolué, plus fun, et surtout plus coloré. Le carton est planétaire pour le jeu édité par King, qui est à la base une application Facebook. Devenu incroyablement populaire, le jeu est porté sur mobiles la même année, en 2012. Le succès ne s’est jamais démenti depuis, les Mondes de Candy Crush continuant à se développer, au point d’avoir ouvert le 20 mars 2019 le niveau numéro… 4491 ! Quand on vous dit que ça rend accro !

Avec son gameplay simple, intuitif et son évolution par niveaux, le jeu est clairement addictif, et occasionne même quelques péripéties dans la vie courante. Il y a cette dame qui oublie de descendre à son arrêt parce qu’elle était en pleine partie, cet ado qui passe une nuit blanche parce qu’il veut montrer à ses potes le lendemain qu’il est à un niveau plus élevé qu’eux, ou bien cet homme qui vient de découvrir qu’il était à découvert… à cause de Candy Crush. Car durant leur évolution, les jeux mobile ont également changé de modèle économique, en proposant un jeu de base gratuit, mais en même temps des contenus additionnels payants.

Pour Candy Crush, outre la publicité massivement présente dans le jeu, il est également possible d’acheter de nouvelles vies si l’on ne veut pas attendre quelques heures qu’elles se rechargent gratuitement. Le phénomène est tel que la société londonienne Kink, qui éditait Candy Crush Saga, a été racheté par Activision Blizzard pour 5,4 milliards d’euros. À titre de comparaison, c’est 1,5 fois plus que ce que Disney a dépensé pour acquérir… Star Wars ! Et le jeu mobile ne compte pas s’arrêter là, car comme son nom l’indique, il est toujours en mouvement…

Sources : Psychologies, Le Monde

Sébastien Delecroix
https://twitter.com/seb_o_matic Sébastien Delecroix Rédacteur