
La PS5 est bien rétrocompatible, mais il y a un mais
Depuis plusieurs mois, on ne connaissait de la PlayStation 5 que son logo. Les rumeurs étaient nombreuses sur la future console de Sony, prévue pour la fin de l'année, et notamment sur la rétrocompatibilité annoncée. Ce mercredi 18 mars, une conférence a permis d'y voir plus clair. Enfin, seulement un peu...
C'est Mark Cerny, le principal architecte de la PlayStation 5, qui a pris la parole ce mercredi 18 dans une conférence diffusée en streaming qui s'est avérée encore plus technique que prévu. Après tout, cette intervention devait à la base se faire dans le cadre de la Game Developpers Conference (GDC), et donc s'adresser à des développeurs pour qui une présentation technique d'une console, c'est aussi excitant que la sortie d'un nouveau Star Wars.
Cette conférence devait se tenir du 16 au 20 mars à San Francisco, mais pour cause évidente de Coronavirus, elle a été annulée. Sony a donc décidé de diffuser cette intervention en ligne, pour présenter un peu la tant attendue PS5. Mais si on pouvait penser qu'ils allaient s'adapter à une audience plus grande, moins calée techniquement et plus à l'affût de révélations comme le design de la console, d'un jeu ou au moins de la manette, il n'en fût rien. Mark Cerny a présenté l'architecture système de l'engin, en faisant défiler des slides remplies de chiffres et de croquis. Ce que l'on en retient principalement, c'est que la PlayStation 5 aura un indice de puissance de 10,28 Tflops, contre 1,84 pour la PlayStation 4, et 12 pour la Xbox Series X, la future machine de Microsoft, dont les caractéristiques ont été révélées il y a quelques jours. La nouvelle génération de consoles annonce donc du lourd, du très lourd. Mais il y a surtout un domaine sur lequel la PS5 était particulièrement attendue : celui de la rétrocompatibilité.
Jouer au premier Tony Hawk sur PS5 ?
Plusieurs sources et indiscrétions, à base de brevets déposés essentiellement, faisaient état d'une PlayStation 5 qui serait compatible avec les jeux des anciennes PlayStation. Ainsi donc il serait possible de jouer à un bon vieux Tony Hawk de la PS1 ? Au premier Assassin's Creed de la PS2 ? À Arkham City de la PS3 ? À God of War de la PS4 ? Une fonctionnalité incroyable, qui justifierait pour beaucoup l'achat day one de la console. Car chaque nouvelle console doit toujours attendre quelques mois avant d'avoir quelques titres majeurs dans son catalogue, le temps que les développeurs l'apprivoisent. En attendant, pouvoir s'offrir des séances de retrogaming ou terminer au calme ses derniers jeux PS4, voilà qui suffisait au bonheur de tous les gamers... Mais Mark Cerny a refroidi tout le monde encore plus efficacement qu'un bac de glace menthe-chocolat.
En effet, dans la conférence d'hier, on a pu apprendre que seuls les 100 jeux les plus joués sur PS4 seraient compatibles avec la PS5 à son lancement. Ah. Bon. On ne s'attendait pas vraiment à ça... S'il a bien parlé du lancement et que l'on peut penser que la situation pourrait évoluer, on est tout de même bien loin de la rétrocompatibilité totale annoncée, et à quelques mois du lancement, la chose paraît finalement compliquée à imaginer. La PS5 pourrait-elle être évolutive, et devenir rétrocompatible avec certains titres des anciens catalogues au fur et à mesure de mises à jour ? Un peu comme le catalogue de Netflix, qui accueille de temps en temps des vieilles séries, véritables madeleines de Proust (Friends, South Park...), histoire d'ajouter du contenu à son offre. Une stratégie commerciale qui a fait ses preuves... Mais il semblerait que seuls les jeux PS4 soient pour l'instant au programme.
La PlayStation 5 pourrait donc ne pas être aussi rétrocompatible que prévu (et espéré), mais devrait se dévoiler dans les prochaines semaines, avec le design de la console, et des premières images de jeu. Sa sortie devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année, sauf report en raison de ce-que-vous-savez...
Sources : JeuxActu, Gamekyo, Jeuxvidéo.com, PlayStation
