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Star Wars Jedi : Fallen Order, un bon spin-off en jeu vidéo

Un Scout trooper va se faire découper dans 5, 4, 3, 2, 1... © Electronic Arts / Respawn Entertainment

"Éxécutez l'ordre 66". Cette phrase fatidique prononcée par Dark Sidious, fraîchement nommé Empereur Palpatine dans le film "La Revanche des Sith", sonne le début de la fin pour les Jedi...

C'est l'une des rares scènes à sauver de la prélogie de George Lucas : le massacre coordonné des Jedi aux quatre coins de la galaxie, et même des jeunes apprentis tués par la main (et surtout le sabre laser) d'un Anakin Skywalker qui a méchamment basculé du côté obscur de la Force, et devient Dark Vador. C'est aussi le point de départ du jeu Star Wars Jedi : Fallen Order.

On y incarne Cal Kestis, un ancien padawan qui vit anonymement sur Bracca, au sein de la Guilde des Ferrailleurs. Mais un jour, sur le chantier, un accident le contraint à utiliser la Force pour sauver la vie de son ami et collègue. Son secret dévoilé, il va désormais être chassé, traqué, par l'Inquisition de l'Empire, qui mène la Purge. Objectif : repérer tous les Jedi potentiels de la Galaxie (les humainsensibles), et soit les tuer, soit les faire passer du côté obscur. Dans ce contexte bien sombre, Cal n'a plus qu'une solution, fuir ! Ce qu'il va faire dans une très plaisante séquence de course-poursuite, qui sert de grande introduction, à bord d'un train, et qui n'est sans rappeler... Uncharted 2 ! Et ça, c'est tout sauf un hasard...

Opération au laser

Car Star Wars Jedi : Fallen Order est avant tout un jeu d'aventure. Bien sûr, l'action est également au rendez-vous, avec des combats au sabre laser qui s'avèrent particulièrement exigeants. Se contenter de donner des grands coups dans tous les sens est aussi utile que de souffler sur un bol de soupe pour la refroidir. Chaque adversaire rencontré peut être battu de façon différente, et il faudra faire preuve d'un peu d'observation et d'un certain sens tactique pour venir à bout de tout le bestiaire, qui est bien founi ! Des Nydaks, des Jotaz, des Oggdo Bodgos (grenouilles géantes) ou Albino Wyyyschokk (araignées géantes) : la faune de Star Wars est particulièrement ben représentée... et dangereuse ! Tout comme les soldats de l'Empire, avec les Stormtroopers, faciles à vaincre (en renvoyant leurs tirs), des Scout troopers, des droïdes de combat, les Purge troopers, combattants d'élite, et les Sœurs Inquisitrices, qui font figure de boss.

Il y a donc de quoi s'agiter du sabre laser. Et avec style. On peut rapidement le faire passer en double sabre laser, façon Dark Maul, et le personnaliser, en choisissant la couleur du laser, et le design de la poignée, de l'émetteur et le matériau de base. C'est surtout à la fin du jeu, quand on peut scinder les deux sabres et avoir plus de couleurs disponibles, que l'on a vraiment l'impression de devenir un Chevalier Jedi surpuissant. Ce qui est normal, car le parcours de Cal est avant tout initiatique...

Le héros en poncho

Dans sa fuite, il se fait aider par Cere et Greez, à bord du vaisseau bien stylé appelé Mantis. Ils vont l'aider à progresser en lui confiant une mission : récupérer un holocron contenant la liste de tous les enfants sensibles à la Force de la galaxie, pour empêcher que l'Empire ne s'en empare, et pourquoi pas, fonder un nouvel Ordre Jedi. Pour cela, Cal va devoir explorer cinq planètes bien différentes, dont Kashyyyk, la planète verdoyante des wookies et donc de Chewbacca, ou l'angoissante Dathomir, d'où vient Dark Maul. Il faudra s'y rendre plusieurs fois et effectuer plusieurs aller-retours à la vitesse de la lumière, certains endroits devenant accessibles au fur et à mesure que Cal maîtrise de nouveaux pouvoirs (déplacer des objets, effectuer le salto des Jedi...).

Et dans ces phases d'exploration sur les planètes, où il faut se battre, escalader, sauter, plonger, résoudre des énigmes (des fois bien tordues), on pense vraiment très fort à Uncharted ou Tomb Raider. Cal est un véritable aventurier, aidé par l'adorable droïde BD-1, sorte de BB-8 qui se prend pour un perroquet et se met souvent sur notre épaule, qui va lui permettre d'ouvrir des coffres pour obtenir des amélioriations, pirater les ordinateurs de l'Empire ou se soigner. À la manière de The Last Of Us ou God Of War, Star Wars Jedi : Fallen Order a fait le choix d'un jeu en couloirs, avec des endroits cachés à découvrir, et une seule et même quête. Trouver tous les collectibles n'a aucune incidence sur le scénario, les coffres servant essentiellement à trouver de nouveaux éléménts pour personnaliser son sabre laser, un nouveau look pour le Mantis ou BD-1, et des... ponchos pour Cal. Car oui, notre apprenti Jedi se trimballe pendant toute l'aventure en poncho, comme s'il partait en randonnée dans les Vosges. Un drôle de look pour une drôle de vie. Mais au moins, son sabre laser peut être bien stylé, et faire passer l'envie aux Stormtroopers de se moquer de lui...

Un nouvel espoir ?

Ainsi, il peut être parfois frustrant d'avoir entrepris un énorme détour, survécu à des pièges, des sauts, escaladé des murs incroyablement hauts et risquer de vous rompre les os pour trouver... une nouvelle couleur de poncho, ou un "écho", des souvenirs qui permettent de comprendre ce qui est arrivé à certains endroits et font gagner quelques points d'expérience. Mais les adeptes des trophées et du 100% y verront une excellente manière de prolonger l'aventure (qui se termine en 25 heures environ), en explorant les moindres coins et recoins des différentes planètes, toutes superbes et retranscrivant parfaitemant l'ambiance Star Wars, avec peut-être même des rencontres avec certains personnages emblématiques de la saga...

Plus qu'un jeu, Star Wars Jedi : Fallen Order est même un véritable petit spin-off, se déroulant entre les épisodes III et IV, s'inscrivant dans la continuité des films avec un respect total de la franchise et explorant une période bien sombre. Surtout, avec une fin épique mais ouverte, on a sans doute là le début d'une toute nouvelle saga, dont le premier chapitre s'avère excellent. Que la Force soir avec Cal !

Source : Electronic Arts

Sébastien Delecroix
https://twitter.com/seb_o_matic Sébastien Delecroix Rédacteur