Gaming

Unreal Engine : le moteur graphique qui change tout

Days Gone, un des nombreux à tourner sous Unreal Engine © Sony

Lancé par la société Epic Games en 1991, le moteur graphique ne cesse de s’améliorer et tend vers de plus en plus de réalisme. Cerise sur le gâteau, il est accessible à tout le monde…

Des pixels aux pinceaux

Jeune startup lancée par Tim Sweeney, Epic Games parvient en 1995 à créer un moteur 3D fonctionnel, qui permet d’utiliser les 65,536 couleurs de la 16-bits. Il faudra 18 mois de travail pour mettre au point ce tout nouveau moteur, permettant la création d’un jeu de tir à la première personne appelé Unreal. Un peu sur le même modèle que le légendaire Doom, le jeu de science-fiction montre un prisonnier dans un vaisseau spatial qui s’écrase, qui va devoir affronter des extraterrestres pas commodes pour espérer s’en sortir. Si le scénario semble banal, ce qui attire particulièrement l’attention de la presse et des joueurs à l’époque (1998), c’est la beauté des graphismes, très largement supérieurs à ce qui se fait alors dans les autres jeux. La réputation d’Epic Games est lancée. L’Unreal Engine est mis sous licence et contribue à d’autres jeux que ceux sortis par le studio.

En 2000, Deus Ex, par exemple, sort sous Unreal Engine. Dont la deuxième version ne tarde pas à voir le jour. Également surnommée Warfare Engine, elle permet au moteur de s’attaquer notamment à la seconde génération de consoles : PlayStation 2, Xbox, GameCube et Wii. Et bien sûr, toujours aux PC. Les licences se multiplient, avec un travail effectué sur des jeux comme les sagas Harry Potter ou Splinter Cell. Les graphismes ne cessent de s’améliorer, les vitesses d’affichage d’accélérer et les joueurs de s’extasier. On entre dans la troisième génération de consoles, et des jeux comme les séries Batman : Arkham, Borderlands, BioShock, Gears Of War ou Mass Effect tournent sous Unreal Engine 3.

De toute beauté

La suite logique, c’est l’Unreal Engine 4, qui accompagne, si vous avez bien suivi, la quatrième génération de consoles. On est sur PS4 et Xbox One. Parmi les merveilles créées, on peut notamment citer l’impressionnant jeu de zombies Days Gone, un certain Fortnite, le prochain Star Wars : Fallen Order, ou le fameux remake de Final Fantasy VII attendu depuis trèèès longtemps. Unreal Engine devient ensuite accessible à tous, gratuitement, en 2015.

Si les développeurs l’utilisant pour des jeux ou vidéo à but commercial doivent payer une redevance à partir d’un certain chiffre d’affaires, les passionnés peuvent s’amuser avec la bête et adorent offrir quelques remakes de toute beauté. Dans cette vidéo par exemple, l’introduction du jeu culte Metal Gear Solid (1998) a été refaite, et… comment dire ? Ça n’a plus rien à voir avec celle toute pixellisée de l’époque. C’est un peu ce qu’ont dû ressentir les gens quand on est passé des films muets en noir et blanc à la couleur avec le son. Le futur, quoi :

Pour aider les néophytes, qui pensent par exemple que C++, c’est une chaîne de télévision et pas un langage informatique, Epic Games a mis dans Unreal Engine le Blueprint. Il s’agit d’un système de programmation permettant de relier plus facilement des éléments entre eux et les faire interagir. Mais pas la peine de se raconter d’histoires : ce n’est pas en deux clics droits et trois copier / coller qu’il sera possible de créer un jeu ou une vidéo. Des dizaines d’heures seront nécessaires pour maîtriser l’engin et des premières compétences en développement plus que bienvenues.

La bonne nouvelle, c’est que des tonnes de tutos sont disponibles sur YouTube. Alors, si vous avez envie de vous lancer et de créer le prochain gros succès du jeu vidéo, Unreal Engine est fait pour vous ! En attendant, on vous laisse avec cette vidéo montrant le réalisme hallucinant atteint par le moteur graphique :

Source : Unreal Engine

Sébastien Delecroix
https://twitter.com/seb_o_matic Sébastien Delecroix Rédacteur