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Gaming

World War Z : du livre au jeu vidéo en passant par le film

L'ouverture des soldes © Saber Interactive

Les hordes de zombies sont de retour dans un jeu de tir coopératif. Mais avant d’être un film avec Brad Pitt et un jeu, World War Z est avant tout un livre d’horreur post-apocalyptique.

La survie de famille

L’auteur Max Brooks n’est autre que le fils du cinéaste Mel Brooks, acteur, producteur, et surtout réalisateur de films comme Frankenstein Junior, La Folle Histoire de l’Espace ou encore Sacré Robin des Bois. Autant dire que la famille ne manque pas d’humour, ce qui se décèle chez Max dès son livre intitulé Guide de Survie en Territoire Zombie. Un manuel pratique, un peu en mode Comment Chier dans les Bois, que l’on pourrait retrouver dans un magasin de sport, si l’on vivait dans un monde ravagé par une épidémie zombiesque. On y apprend par exemple que l’arme la plus utile dans ce cas de figure est le pied-de-biche. Il permet de fracasser des crânes, il se plante également, et, très important, permet d’ouvrir des rideaux de fer, histoire de collecter des vivres. Un livre désopilant, expliquant comment mener une survie agréable et qui laisse présager du contenu plus sérieux de World War Z.

28 chapitres plus tard

Sorti en 2006, World War Z adopte un ton beaucoup plus sérieux, mais où le Guide de Survie en Territoire Zombie existe. Les lecteurs se retrouvent plongés dans un monde où les humains pansent leurs plaies. On suit les aventures d’un agent de la commission Post-Traumatique de l’ONU, qui se rend dans de nombreux pays dix ans après la Grande Guerre des Zombies pour faire le point sur la situation. Tout un chapitre est consacré à la Corée du Nord, dont le monde n’a plus de nouvelles car les habitants se sont tous réfugiés dans les abris souterrains construits dans ce pays. Et personne n’ose ouvrir la trappe, de peur que des millions d’infectés ne se trouvent dans ces galeries… On suit également les témoignages d’un commandant de sous-marin, d’un samouraï aveugle, d’une personne en fauteuil roulant, ou du patient zéro, un enfant de 12 ans en Chine. Surtout, le fond comme la forme abordent la géopolitique, et souvent de façon caustique. Ainsi un immense mur a été construit en Israël et en Afrique du Sud, le “plan Redecker”, consistant à sacrifier une partie de la population pour en préserver une autre, a été cruellement appliqué. Des situations qui étaient difficilement transposables en film…

Brad Pitt contre les zombies

Sorti en juin 2013, le film est donc bien différent du bouquin. Il faut dire que l’adapter fidèlement aurait été incroyablement compliqué, ou alors il eût fallu réaliser un énorme faux documentaire. Mais quand on a d’un côté Brad Pitt et de l’autre des hordes de zombies, ce qu’on veut voir, c’est un blockbuster. Alors on suit les aventures d’un héros qui veut sauver sa famille quand se déclenche une épidémie virale et va multiplier les actes de bravoure autour du monde. On parle quand même d’un type qui s’enroule des magazines autour du bras pour affronter les infectés, qui fait exploser un avion dans lequel il se trouve à cause d’un passager zombie clandestin. Cela avant de finir par s’inoculer un virus mortel après avoir découvert que les mort-vivants ne s’en prenaient pas aux malades. Un spectacle efficace, mais toutefois bien éloigné du matériau de base. Suite au succès mondial, une suite était prévue, mais a été annulée en février 2019. Pourtant, la franchise est plus vivante que morte, grâce à son arrivée en jeu vidéo.

Pour les mordus des jeux de tir

Après le livre décrivant le monde 10 ans après la Grande Guerre des Zombies, après le film remontant aux origines de l’épidémie, voici donc le jeu vidéo de tir coopératif, qui se situe directement PENDANT le conflit. Ici, on ne cherche pas à comprendre les origines du virus ou à comprendre les tensions géopolitiques. Le but, c’est de survivre. Et pour survivre, il faut tuer. World War Z propose des affrontements face à des hordes de zombies déchaînés dans trois différents endroits. Il faut donc shooter de l’infecté de New York à Moscou, en passant par Jérusalem. Il faut choisir sa catégorie, parmi six d’entre elles aux noms suffisamment évocateurs et poétiques comme Destructeur, Infirmier ou carrément… Exterminateur. On retrouve tous les éléments de ce qui est désormais une véritable franchise transverse : l’exploration de plusieurs pays différents et des centaines de zombies qui vous foncent dessus en courant. Et si la guerre ne faisait que commencer ?

Sébastien Delecroix
https://twitter.com/seb_o_matic Sébastien Delecroix Rédacteur