Jeunesse

Batwheels : rencontre avec le réalisateur d'un "super-dessin animé" sur Cartoonito

Cartoonito débarque sur la box SFR le 3 avril, avec "Batwheels" en exclusivité. © Cartoonito / Warner Bros. Compagny

Ce lundi 3 avril 2023 marque le lancement d’une nouvelle chaîne : Cartoonito. Elle vient remplacer la chaîne Boing sur le canal 213 de la box SFR et s’adresse aux enfants de 3 à 6 ans. Au programme ? Bugs Bunny Constructeur, Lucas l’Araignée, Interstellaire Ella ou encore Batwheels… À l’occasion de l’arrivée de ce dessin animé sur le petit écran hexagonal, SFR Actus a rencontré son réalisateur français, Antoine Charreyron, qui nous raconte les coulisses de ce cartoon.

Faites le plein de divertissement grâce à la box SFR ! Son catalogue vient d’ailleurs de s'enrichir ce lundi 3 avril d’une nouvelle chaîne dédiée aux tout-petits. Initiée par Warner Bros. Compagny, Cartoonito s’adresse à une cible “preschool”, c’est-à-dire aux enfants entre 3 et 6 ans. La promesse ? Un lieu pour s’amuser et se découvrir, où seront diffusés des programmes originaux et inédits dont certains s’inspirent directement des légendaires franchises détenues par le studio américain. C'est le cas notamment de la série animée Batwheels, tirée de l'univers DC, qui nous invite à suivre les aventures de Bam (la Batmobile), Bibi (la moto de Batgirl), Redbird (la voiture de sport de Robin), Jett (le Batwing) et Buff (le Bat Truck), alors qu'ils combattent le crime à Gotham aux côtés de leurs propriétaires super-héros.

Entretien exclusif avec Antoine Charreyron, réalisateur de Batwheels

Batwheels entraîne les enfants dans des aventures exaltantes, drôles et pleines d’action. Quant aux parents, ils ne sont pas en reste tant les références à l’univers DC Comics y sont nombreuses. À l'occasion du lancement de la série animée en France sur la nouvelle chaîne Cartoonito, SFR Actus a pu s'entretenir avec son réalisateur, Antoine Charreyron, qui nous a parfaitement convaincus de regarder le show… et peu importe notre âge.

Vous avez grandi avec Batman et les personnages DC… Qu’est-ce que ça vous fait de travailler aujourd’hui sur la franchise ?

C’est un rêve d’enfant. J’ai 46 ans, donc oui j'ai grandi avec les DC Comics Batman, les films, et même la série animée de 1992 - une des séries les plus incroyables qui aient été faite. Superprod Animation m’a annoncé qu’ils étaient en compétition pour Batwheels et ils voulaient savoir si j’étais intéressé… Ça comptait tellement pour moi que j’ai réuni une dream team, une super équipe de fans. Ce n’est pas tous les jours qu’on a le droit de rentrer dans une maison comme celle-ci.

Comment travaillez-vous avec Michael G. Stern et Simon Smith ?

Ce sont mes deux interlocuteurs américains. Je leur présente ce que je veux faire de la mise en scène après avoir reçu les scénarios. Michael Stern, le producteur scénariste, et Simon Smith, le showrunner, avaient une vision pour créer une série beaucoup plus pop, beaucoup plus colorée que ce qu'on a l'habitude de voir dans l'univers Batman. Ce n’est pas la version de Dark Night. On revient un peu aux sources de 1966 aussi, avec un show qui soit pour les enfants, pour toute la famille. Et ce qui m’a intéressé en arrivant sur ce projet, c’est qu’il y a un message. C’était l’envie de Michael, Simon et toute l’équipe Warner de montrer aux très jeunes des valeurs d’amitié, l’esprit d’équipe, le don de soi… De mon côté, mon travail en tant que réalisateur est de trouver l’équilibre entre les moments d’action et de comédie. Un véritable trio s’est mis en place pour créer le monde de Batwheels.

Ce qui fait l’originalité de cette série, c’est que les héros ne sont pas Batman et ses acolytes. Ici, on suit les aventures de “super-véhicules” Bam, Bibi, Red, Jeff et Buff. Comment ont-ils été pensés ? Qu’est-ce qui a inspiré leur personnalité ?

L’avantage en travaillant sur l’énorme licence DC Comics, c’est que tous les personnages existent déjà, même pour les véhicules. Et tous nos véhicules sont des déclinaisons des héros. On a tous assez de culture des comics pour savoir de quoi on parle et avoir le respect des fans, qui sont souvent les parents des enfants qui regardent. Puis le design est quelque chose d’assez organique, il faut réfléchir à ce que le personnage a besoin de raconter, les actions qu'il a besoin de faire. On doit aussi penser à ce dont on a besoin pour chaque épisode. Le côté cool, fun, coloré, pop et moderne nous plaisait aussi !

Est-ce que vous pensez aussi aux parents qui ont grandi avec l’univers Batman et DC Comics quand vous travaillez sur cette série d’animation ? Par exemple, y a-t-il des clins d’œil qui leurs sont adressés ?

Il y en a partout et ça ne vient pas de nous, mais des scénarios. Par exemple, dans la Batcave, il y a le dinosaure qui vient de la première aventure de Batman et la carte de Joker qui est un élément clé dans l’histoire. Il y a pleins d’easter eggs cachés. On avait envie qu’il y ait quelque chose de commun entre les enfants et les parents. Qu’ils puissent regarder Batwheels ensemble et que ce ne soit pas un effort pour le parent. C’est pour cela qu’on ne voulait pas d’une autre version de Batman à Gotham. Non, c’est une version avec les Batwheels, des véhicules qui vivent dans le monde de Batman, du Joker, d’Harley Quinn ou de Robin. Ces derniers font partie de l’aventure mais on suit d’abord surtout les jeunes héros. Il y a donc deux lectures : ceux qui connaissent Batman depuis longtemps vont s'y retrouver, et les gamins qui découvrent le monde seront comme Bam, des héros en devenir.

Après avoir travaillé dans l’univers des jeux vidéo et réalisé le film The Prodigies, à l’atmosphère très sombre, comment vivez-vous ce projet dédié cette fois aux tout-petits ? Rencontrez-vous de nouveaux challenges ?

Entre The Prodigies et Batwheels, j’ai eu des enfants. Je fais comme tous les réalisateurs : à un moment dans notre carrière, on travaille pour nos enfants. Quand mes enfants de 6 et 9 ans voient le projet, je sens qu’ils accrochent, que ça leur plaît. Je n’avais jamais fait de “preschool”, plutôt des projets violents et d’action, mais dans tous mon but a été d’apporter ma signature, mon style de mise en scène. Avec Florent Auguy, on a adoré le fait que Batwheels soit un univers de nuit mais pour kids, hyper flashy. Gotham se passe toujours de nuit, mais il faut proposer une série pour les enfants qui ne connaissent pas la nuit. On leur présente un monde magique.

L’expérience est agréable parce que la force de l’écriture américaine est l'attachement aux personnages. Avec la saison 2, je dois en être à 68 épisodes et j’adore toujours autant nos cinq Batwheels ! Tous les héros sont des archétypes qui résonnent en nous. On adore Captain America parce qu’il va se relever, Iron Man est prétentieux mais il va se sacrifier, Batman est dur mais il a la névrose de toute sa vie et il veut sauver sa ville… En entrant chez DC Comics, on sait que les personnages doivent être aussi fluides et cools que leur archétype. L’enfant qui découvre le show va avoir envie de faire vivre des aventures à ses petites voitures et l’adulte de voir Batman avec sa Batmobile en train de sauter sur les toits avec des ralentis et des explosions de confettis colorés.

Batwheels est diffusée tous les jours à 18h10 sur Cartoonito, disponible en option via le bouquet Plus Jeunesse de la box SFR, aux côtés d'autres chaînes pour enfants telles que Cartoon Network ou Boomerang. Prêt à plonger dans l’aventure ?

Source : Cartoonito

Zoé Puyremond
https://twitter.com/zoe_puyremond Zoé Puyremond Rédactrice