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Musique

Bagarre à Orly de Booba et Kaaris : 800 000 euros à payer ?

Le rappeur Booba sur la scène des Eurockéennes en 2017. © Sebastien Bozon / AFP

Les deux rappeurs qui s'étaient violemment bagarrés à l'aéroport d'Orly en août 2018 pourraient payer une addition plus que salée.

Souvenez-vous : en août 2018, les internautes français découvraient, médusés, une séquence vidéo des plus lunaires. On y retrouvait deux personnalités du rap, Booba et Kaaris, au cœur d'une violente altercation, parfois qualifiée de rixe, en plein milieu de la zone duty-free de l'aéroport d'Orly.

L'affaire était alors portée devant le tribunal correctionnel de Créteil dans le Val-de-Marne. En octobre 2018, il prenait alors la décision sévère de condamner les deux rappeurs à 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour "violences volontaires" et "vol en réunion". Une sentence supérieure à celle requise par le procureur qui réclamait 12 mois de prison pour les artistes.

Près d'un an et demi après cet incident, il se pourrait bien que l'affaire ne soit toujours pas conclue.

800 000 euros réclamés par les parties civiles

Après être passés au pénal et après que Booba et Kaaris aient tous les deux été condamnés, les voilà maintenant devant le civil, opposés aux boutiques de l'aéroport d'Orly qui demandent réparation pour les conséquences de cette bataille spectaculaire. Ce jeudi 28 novembre 2019, les parties civiles ont donc réclamé près de 800 000 euros au tribunal correctionnel de Créteil pour combler la perte de chiffre d'affaires consécutive à cet événement.

Comment justifier une telle somme ? Pour leur avocat, comme il le plaide au procès, le tapage médiatique aurait fait fuir la clientèle fortunée. "Le problème, ce n'est pas qu'on a dû fermer une demi-heure. Ce sont les conséquences médiatiques vis-à-vis de notre clientèle de luxe. Elle veut pouvoir déambuler en toute sécurité. [...] Sur les cinq mois qui ont suivi la rixe, avant même les Gilets jaunes, la clientèle chinoise a fui nos boutiques", harangue l'avocat des parties civiles, comme le rapporte Le Parisien.

Mais pour l'avocat de Booba, l'altercation entre les rappeurs n'est pas nécessairement la seule explication des pertes financières. "D'autres facteurs, comme la hausse de fréquentation à deux chiffres de l'aéroport de Beauvais ou les grèves des taxis ou des contrôleurs aériens peuvent aussi être avancés alors que cela n'a rien à voir avec la rixe", rétorque-t-il.

Reste à voir en faveur de qui penchera le tribunal au moment de prendre sa décision qui, pour rappel, avait déjà été très sévère avec Booba et Kaaris lors du procès pénal.

Sources : Le Parisien, 20 minutes, Le Figaro

Clément Capot
https://twitter.com/Clepotp Clément Capot Rédacteur