
Biffy Clyro, le retour fracassant des Highlanders du rock
Depuis de nombreuses années, les Écossais de Biffy Clyro sont parmi les meilleurs groupes de rock européens. Leur huitième album, A Celebration of Endings, plus grandiloquent que jamais, a une nouvelle fois tous les ingrédients nécessaires pour faire chavirer les stades. Quelque part entre Nirvana et Queen, il y a Biffy Clyro...
Depuis un quart de siècle, donc 25 ans, donc depuis 1995, Biffy Clyro représente fièrement le rock écossais, aux côtés de Franz Ferdinand, et sans avoir besoin de faire sonner la cornemuse ou de porter des kilts...
Fans ultimes de Nirvana, c'est pourtant à l'autre groupe de Dave Grohl, les Foo Fighters, qu'ils ont été comparés depuis leurs débuts. Et pour cause, en plus de similarités évidentes entre la voix de l'ancien batteur et du chanteur Simon Neil, les deux groupes partagent le même amour des gros riffs et des mélodies pop FM que tout le monde peut chanter. Une formule parfaitement rôdée, qui a permis à Biffy Clyro de retourner les plus grands stades et festivals d'Europe. Après le très réussi Ellipsis, sorti en 2016, le trio écossais revient avec quelques mois de retard sur le planning prévu, Coronavirus oblige, avec A Celebration of Endings, son huitième album, qui sort ce vendredi 14 août. Et comme prévu, les énormes refrains taillés pour le sing along sont une nouvelle fois les invités d'honneur...
"On ne change pas une équipe qui gagne", dit le dicton. Alors Biffy Clyro a de nouveau collaboré avec Rich Costey, pour une production impeccable, où rien de dépasse, et avec des arrangements sublimés. Particulièrement sur le second titre, The Champ, avec des cordes incroyables, enregistrées ni plus ni moins qu'à Abbey Road, le fameux studio où les Beatles ont fait quelques merveilles. Car si Biffy Clyro a toujours eu un énorme aspect rock stadium (le gigatube Living is a Problem Because Everything Dies), cela semble être encore plus le cas sur A Celebration of Endings, dans lequel certains passages ne sont pas sans rappeler... Queen. Les couplets des très bonnes North of No South et Weird Leisure contiennent en effet des harmonies semblant rendre hommage à Freddy Mercury et sa bande. Il y a pire, comme référence...
Biffy Clyro, une machine à tubes made in Scotland
Pourtant, Biffy Clyro n'a pas forcément besoin de référence, en étant devenu lui-même une depuis le succès de l'album Puzzle, en 2007. Avec un style bien à eux, les Écossais continuent d'affûter leur son si particulier, parvenant à combiner parfaitement énergie et mélodie. L'exemple le plus évident est Tiny Indoor Fireworks, chanson incroyablement catchy qui semble sortie des années 1990, et qui rentre immédiatement en tête, portée par une rythmique implacable. Juste derrière, le groupe se permet de ralentir -un peu- la cadence, pour placer une super ballade, à la Foo Fighters justement, avec Worst Type of Best Possible. La machine à tubes est enclenchée, elle semble ne jamais vouloir s'arrêter.
Mais Biffy Clyro ne fait pas que répéter une formule qu'il maîtrise et qui fonctionne parfaitement (la fracassante End Of, la jolie Space). Quelques innovations de saison font également leur apparition, comme sur le single Instant History, taillé pour les radios, avec un refrain qu'Imagine Dragons aimerait pouvoir trouver. Ou encore le grand final, laissé à Cop Syrup, un drôle de titre pour une drôle de chanson, durant 6 minutes et passant par de nombreux états. Des riffs stoner, un chant hip-hop, une rythmique incrontrôlable, des cris gutturaux pour accompagner un nouveau refrain qui sonne comme un hymne, un final symphonique et tellement cinématographique : on a juste l'impression d'avoir la tête coincée dans un jukebox devenu fou...
Avec son huitième et probablement meilleur album, Biffy Clyro continue d'écrire son histoire : celle des Highlanders du rock !
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