Musique

Charles Aznavour nous a quittés il y a un an

Charles Aznavour sur scène, à Tours, le 23 novembre 2011. © GUILLAUME SOUVANT / AFP

"Hier encore…" Eh oui, que le temps passe vite. Ce mardi 1er octobre 2019 marque le premier anniversaire de la mort du chanteur. Une journée placée sous le signe de l’hommage, bien sûr, qui viendra de toutes parts.

"Un an déjà". Des mots que l’on retrouve un peu partout, accompagné ici et là d’un émoticône en forme de cœur, sur les réseaux sociaux. Car le public ne l’a pas oublié. Un an s’est effectivement écoulé, jour pour jour, depuis la mort de Charles Aznavour le 1er octobre 2018, mais l’émotion est encore vive. Ainsi les partages se multiplient-ils depuis ce matin sur Instagram ou encore Twitter, les internautes français, arméniens et d’ailleurs relayant leurs clichés en noir et blanc préférés du chanteur comme quelques extraits de ses performances mémorables en live.

Les hommages officiels, aussi, vont pleuvoir sur les prochains jours. À commencer par un documentaire réalisé par Marc di Domenico, à qui l’on doit déjà le film Aznavour Autobiographie ou encore la direction artistique de l’ultime album studio de l’artiste, Encores. Aujourd'hui, Le Regard de Charles promet de nous montrer Charles Aznavour comme on ne l’a jamais vu, dans son intimité, lui qui ne sortait jamais sans sa caméra depuis la première que lui avait offerte une certaine Édith Piaf en 1948… C’est ainsi un véritable journal intime en images, ses images, que les spectateurs seront amenés à découvrir dès demain, mercredi 2 octobre 2019, dans les salles de cinéma.

Un buste à sa mémoire, une émission spéciale à son honneur

À Paris, le chanteur a en outre été immortalisé par une statue. La maire de la capitale Anne Hidalgo, accompagnée de son adjoint à la Culture Christophe Girard et du maire du VIème arrondissement Jean-Pierre Lecoq, a en effet installé ce midi un buste du chanteur dans son quartier d’enfance, au carrefour de l’Odéon. Celui-ci avait été sculpté en 1964 par l’artiste arménienne Alice Mélikian et a ainsi été offert à la ville par la fondation Aznavour.

Enfin, sur le petit écran, c’est Cyril Hanouna – oui, nous non plus on ne s'y attendait pas, mais l'animateur est un proche de la famille – qui rendra hommage à l’artiste disparu, à travers une émission spéciale diffusée en prime time sur C8. Intitulée Monsieur Aznavour !, elle offre de revenir sur le parcours du chanteur, comme sur ses plus grands duos, invitant par ailleurs des artistes d’aujourd’hui à reprendre ses plus célèbres titres en live sur le plateau. À découvrir ce jeudi 3 octobre 2019, à partir de 21h05.

Et les hommages vont sans doute perdurer longtemps encore, au-delà de cette date anniversaire symbolique. Notamment parce que les fils du chanteur, Nicolas et Mischa, 42 et 48 ans respectivement, œuvrent d’arrache-pied à entretenir sa mémoire. Ainsi, en plus du prochain documentaire précité, ont-ils évoqué dans une interview au Parisien la création d’un centre culturel au nom de leur père.

Un musée bientôt consacré au chanteur

"Nous allons ouvrir en 2021 le centre culturel Charles Aznavour. Ce sera le premier institut français en Arménie, avec une salle de concerts de 200 places, un studio d’enregistrement, une médiathèque, des salles de cours de français…", annonce ainsi le cadet, avant d’affirmer que l'établissement comprendra également un musée. "Il y aura dix salles, chacune pour une période et une chanson. On a beaucoup d’objets, costumes de scène, disques d’or, des lettres jamais montrées de Piaf, Sinatra, Trenet, Truffaut, une petite cuillère donnée par sa sœur, on a découvert près de 32 000 photos !" explique-t-il.

Voilà qui devrait plaire aux nombreux fans du monstre sacré de la chanson française. Quant au projet d’album posthume, annoncé déjà l’année dernière ? Les fils Aznavour se montrent plus évasifs à ce sujet, réaffirmant néanmoins au Parisien que leur "père a laissé cinq ou six chansons" derrière lui, qui datent de l’enregistrement d'Encores en 2015. "Pourquoi pas les sortir, mais ce n’est pas une priorité. Faisons d’abord vivre son répertoire existant", estime Mischa au micro du quotidien. Nul doute que les amoureux de La Bohème, du fameux Emmenez-moi ou encore de son prémonitoire Je m’voyais déjà aimeraient les entendre un jour, ces titres précieusement gardés…

Sources : Le Parisien, Le Figaro, BFMTV