
Interview Festival : Celeste, un ange passe à Rock en Seine
D’aucuns seront d’accord pour dire que, samedi 24 août dernier, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent à Rock en Seine. Pas grand-chose de rock, peut-être. Mais les plus curieux auront tout de même eu l’occasion de faire de belles découvertes. À commencer par Celeste, dont la voix suave a su attirer la foule devant la scène de la Cascade, entre 16h15 et 17h. Trois quarts d’heure placés sous le signe du jazz et de la soul. On a croisé la chanteuse venue de Brighton quelques heures avant son set. L’occasion de la soumettre à notre Interview Festival !
Le festival que tu rêverais de faire en tant qu’artiste ?
Wow, c’est une bonne question. Je ne suis pas allée à tant de festivals, mais pour moi c’est plus une question de pays… Par exemple, je suis vraiment excitée à chaque fois que je viens à Paris, la France est un de mes endroits préférés à visiter. J’aimerais aussi vraiment jouer en Amérique centrale, ou en Colombie notamment, au Mexique… Quelque-part par là !
Tu dois décrire ta musique pour le programme du festival, qu’est-ce que tu dirais ?
Mes influences principales sont le jazz et la soul, ce qu’on ressent dans la plupart de mes chansons. Mais j’aime aussi expérimenter avec d’autres genres. Quand je vais en studio, je n’y entre pas en me disant absolument : "Il faut qu’on ait une chanson jazz, une chanson soul." On fait ce qu’on a à faire, et si on arrive à se diriger vers ces genres c’est génial, mais même si en studio ça ne finit pas comme ça, quand on arrive sur scène on essaie toujours de retranscrire cela.
3 choses à faire pour s'éclater en festival ?
Bon, il y a une chose que je ne peux probablement pas dire… (rires) Numéro 1 : boire beaucoup d’eau ! Ensuite je pense qu’il faut juste danser jusqu’à en avoir mal aux jambes, et même quand elles font mal il faut continuer à danser. Et essayer de parler à des inconnus, parce que c’est toujours amusant. Je pense qu’on peut rencontrer ses meilleurs amis en festival, je connais même un couple de longue date qui s’est rencontré en festival !

La pire chose en festival c’est…
Les toilettes, définitivement les toilettes ! (rires)
Un rituel avant de monter sur scène ?
Rester le plus calme possible, j’essaie d’être le plus tranquille possible et de ne pas me laisser emporter par tout le monde qui m’entoure. Je bois aussi beaucoup d’eau, je fais mes échauffements, des choses comme ça. Si on peut dire que c’est un rituel, ce serait ça.
Comment as-tu choisi ta setlist ?
C’est drôle parce que je change ma setlist tout le temps, mais vraiment, jusqu’à dix minutes avant que je doive monter sur scène ! (rires) J’essaie de capter l’atmosphère quand j’arrive dans un endroit, et si la liste que j’avais choisie avant de venir ne colle plus, alors je la change généralement juste avant le concert. C’est un peu comme ça que je me décide !
Tu sais avec quelle chanson tu vas commencer aujourd’hui ?
Aujourd’hui je pense que je vais commencer avec Just Control, que j’ai écrite avec mon ami Harv’ à Londres. C’est juste une chanson que j’aime chanter en live, pour commencer en douceur.
Comment nommerais-tu ton propre festival ? Qui en serait la tête d'affiche, et qui n'y jouerait certainement pas ?
(Rires) C’est trop méchant ! Je ne peux pas dire qui n'y jouerait pas ! Pensons plutôt à qui j’aimerais voir en tête d’affiche… Elvis Presley. Si on pouvait le ramener à la vie, ce serait cool. (rires) Et comment ça s’appellerait ? Sans doute quelque chose en rapport avec ma fleur préférée, quelque chose autour des tournesols… Je ne sais pas, on verra ! (rires)
Le public de Rock en Seine, il est comment ?
Eh bien je ne l’ai pas encore vraiment vu, mais je vous dirai après ! Je suis enthousiaste à l’idée de le rencontrer, j’ai l’impression qu’il sera assez cool.
Le truc le plus fou qui te soit arrivé sur scène ?
Bonne question ! J’ai sans doute encore des choses à vivre sur scène, mais j’ai eu des personnes assez intéressantes dans mon public, alors que je ne m’y attendais pas… J’ai fait un concert où il y avait Spike Lee, ce qui était très sympa, et Idris Elba aussi était là, c’est un acteur britannique que j’admire vraiment, et Riz Ahmed… Quelques personnes comme ça qui étaient là, j’ai beaucoup apprécié ce moment.
Ça ne met pas trop la pression ?
Je m’étais enthousiasmée en entendant dire qu’ils seraient là, alors il fallait que je me rappelle : "Ne les regarde pas trop !" (rires) Dans ma tête c’était, "je chante mes chansons et je pense à la musique".

C’est quoi tes projets pour la suite ?
Pour l’instant, jusqu’à ce que je sois sûre qu’il soit complet, je vais continuer de travailler sur mon album. J’ai écrit pas mal de chansons cette année, je voudrais vraiment perfectionner le son et l’écriture. Je suis assez méticuleuse au niveau des textes, parce que j’ai l’impression de vouloir dire des choses importantes. Ce peut être des choses génériques, dans le concept, comme on a des expériences assez similaires en tant qu’êtres humains. Mais je veux le dire d’une manière que je n’ai pas encore entendue auparavant. Par exemple, il y a plein de chansons de cœurs brisés, mais tout dépend de comment c’est formulé. Donc c’est là-dessus que je me concentre.
Un prochain concert dans l’Hexagone, peut-être ?
Oui, je serai en première partie de Michael Kiwanuka plus tard dans l’année, en novembre. On ira dans divers lieux en Europe. Et je reviendrai aussi pour mes propres concerts, donc oui, je serai dans les parages !
Si vous l'avez ratée à Rock en Seine, Celeste sera notamment à l'affiche du Pitchfork Music Festival, organisé à la Grande Halle de La Villette, le 31 octobre prochain. Son EP, Lately, est quant à lui disponible en écoute sur Napster !