En 1977, Neil Young a pris une décision inexplicable : mettre de côté un album composé de chansons enregistrées au fil de trois années de labeur. Heureusement pour ses fans, l'artiste est finalement revenu sur sa décision, et 46 ans après sa conception initiale, Chrome Dreams voit enfin le jour. Comme un voyage dans le temps, cet album gardé secret pendant plusieurs décénnies nous replonge dans une époque où l'artiste était à son apogée créative, nous démontrant une fois encore le génie d'un musicien qui avait déjà une indéniable avance sur son époque.

L'album "perdu" le plus mythique de Neil Young enfin disponible

Chrome Dreams n'est pas le premier album mis de côté que Neil Young exhume de ses archives personnelles, mais c'est de loin le plus mythique. Longtemps convoité, ce disque dont la sortie était initialement prévue en 1977 est bien connu des fans du musicien. Les plus acharnés d'entre eux étaient même parvenus à le dénicher, mais les versions de ce disque qui circulaient dans les arrière-boutiques des disquaires n'avaient pourtant rien d'officiel. Des bootlegs de Chrome Dreams ont longtemps circulé dans des circuits parallèles, et ceux qui y ont eu accès affirmaient que si l'artiste l'avait bien sorti en 1977, ce disque aurait pu être l'un de ses plus grand succès de cette époque. Mais ces enregistrements de contrebande n'égalaient en rien la qualité du disque dévoilé aujourd'hui. Chargé de quatre inédits et de versions alternatives de morceaux que l'artiste a publiés sur d'autres albums.

Car si nombre de ces chansons ont déjà été publiées, Chrome Dreams nous permet de les découvrir telles que Neil Young les avaient imaginées au départ. Un vrai trésor pour ceux qui connaissent sur le bout des doigts sa discographie. On découvre ainsi Like a Hurricane sous sa forme initiale, et la version de Sedan Delivery présente sur Chrome Dreams est très différente de celle publiée en 1979 sur Rust Never Sleeps : elle possède un tempo légèrement plus lent, des paroles inédites et dégage une ambiance bien moins punk que lorsqu'il l'avait enregistrée en live avec son groupe Crazy Horse. Vous l'aurez compris, c'est là l'occasion de (re)découvrir avec une oreille neuve des titres que vous pensiez connaître par cœur.

Un disque inédit, tout droit surgit des années 1970, qui confirme la place de Neil Young parmi les meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes de cette décennie et permet à son public de mieux comprendre son évolution artistique et sa manière de créer. Cerise sur le gâteau : le musicien a récemment annoncé qu'il s'apprêtait à reprendre la route et à venir, pour la première fois depuis des années, à la rencontre de ses fans sur scène, se lançant dans une tournée acoustique au cours de laquelle il interprètera des titres qu'il n'a jusqu'à présent jamais joués en live. Pour l'heure, on ignore s'il a prévu de passer par l'Hexagone.

Source : Rolling Stone