
Orelsan : 5 moments à retenir de la série-docu sur Amazon Prime Video
Les 6 épisodes de Montre jamais ça à personne, la série-documentaire réalisée par le frère d'Orelsan et suivant le rappeur de Caen depuis ses débuts, dans sa plus stricte intimité, est en ligne depuis ce vendredi 15 octobre sur Amazon Prime Video. Un vrai petit événement, dévoilant les coulisses de la carrière de l'artiste aux 6 Victoires de la Musique. Et son parcours n'a été ni simple, ni basique...
Orelsan le maître d'hôtel born in the USA
Dans le premier épisode de Montre jamais ça à personne, le frère d'Orelsan, Clément, le suit au cours d'une nuit dans l'hôtel où il travaille. Un premier petit boulot qu'il conserve plus longtemps que quelques jours. Ce que l'on avait déjà pu découvrir dans le film Comment c'est loin, revenant justement sur ses débuts. Bien loin des clips de raps avec grosses voitures, chaînes en or, armes, filles dénudées et liasses de billets, on découvre un jeune homme peu ambitieux, qui revendique son flegme, et a lâché ses études en école de commerce pour se lancer dans la musique. En y croyant un peu, mais pas trop. C'est surtout un voyage aux États-Unis, qui vire au cauchemar, qui va lui permettre d'avoir le temps de produire ses premiers véritables sons. Aurélien Cotentin commence à s'effacer, et Orelsan à apparaître, avec par exemple un rap sur... des spaghettis.
Des débuts grâce à Booba et La Boulette
Dès les premières minutes de Montre jamais ça à personne, on découvre les amis proches d'Orelsan : son complice Gringe, évidemment, avec qui il formera les Casseurs Flowters, ou jouera dans le film Comment c'est loin et la série Bloqués, mais aussi Ablaye et Skread. Les trois complices sont des témoins privilégiés de la série-documentaire, livrant de mutiples anecdotes. Comme lorsque l'on découvre que Skread est le premier à avoir percé, en produisant des sons pour Booba, ou surtout celui de La Boulette, le tube de Diam's, qui lui permet de pouvoir signer ses potes sur un label, alors qu'ils n'ont encore rien fait. Gringe et Orelsan reçoivent 10 000 euros chacun, qu'il claque en quelque mois dans les meilleurs restaurants de Caen, avant de retourner travailler à l'hôtel. Mais cette première expérience permet de redonner de la motivation à ces jeunes rappeurs qui en manquent très souvent...
Comme Eminem, mais différent
Pour se faire connaître, Orelsan se rend en région parisienne pour participer au Unkut Contest, un événement organisé par la marque de Booba, durant lequel des rappeurs se clashent, un peu comme Eminem dans 8 Mile. 4000 personnes dans les tribunes, un jury composé de Booba, Omar Sy, La Fouine, Diam's, 113 et bien d'autres, des adversaires surmotivés, et ses potes qui ont confiance en lui, parce qu'il fonce et n'a peur de rien. Il a préparé tous ses textes, jusqu'à la finale, comme on le voit quand Clément, qui filme, retrouve le carnet avec toutes ses punchlines. Dans un film, c'est ainsi qu'Orelsan aurait percé. Mais dans une série-documentaire, disons que les choses se passent un peu différemment...
Un danger pour la jeunesse ?
C'est forcément l'un des moments les plus attendus de Montre jamais ça à personne : le retour sur la polémique qui mine de rien, a fait connaître Orelsan au grand public. Mais pas vraiment de la meilleure des manières. En 2009, alors qu'il commence à percer avec son premier album, Perdu d'avance, un morceau de 2007, qui n'est ni sur le disque, ni joué en concert, mais traîne sur le net, Sale pute, refait surface. Associations et politiques s'emparent du sujet, le titre, aux paroles très crues, étant jugé comme mysogine. Dans l'épisode 3, on revit les événements, qui valent à Orelsan d'être déprogrammé de festivals comme les Francofolies, et d'être poursuivi en justice. On découvre alors l'envers du décor, avec sa famille, grand-parents en tête, affolés par l'ampleur de la polémique, des interviews particulièrement tendues, des manifestations violentes autour de ses concerts, et l'annulation de la moitié de sa tournée. Une période qui va tout simplement donner envie à Orelsan de tout arrêter, comme on le découvre dans ce qui est sans doute l'un des moments les plus poignants de la série-documentaire.
Gringe, ce phœnix du rap
Si on comprend dès le début que cette petite bande est soudée depuis 20 ans, on apprécie particulièrement le moment où Orelsan, alors au top, qui vient de remporter trois Victoires de la Musique avec son album Le chant des sirènes, et son tube Le tour du monde, décide se sortir un disque avec son pote de toujours, Gringe. En hommage aux cambrioleurs de Maman, j'ai raté l'avion, ils s'appellent les Casseurs Flowters, et sortent un album. On découvre les sessions d'enregistrement, particulièrement compliquées au début pour Gringe, qui a du mal à suivre le rythme de son pote, qui ne le lâche pas, le fait travailler et le pousse à se dépasser. Et on peut dire que ça valait le coup, avec derrière un film basé sur le projet, Comment c'est loin, et ensuite une série, Bloqués. Un nouveau beau moment d'amitié, parmi tous ceux qui rythment Montre jamais ça à personne. Que tout le monde peut voir, maintenant. Et c'est tant mieux...
En plus de suivre Orelsan dans Montre jamais ça à personne sur Amazon Prime Video, retrouvez toute sa discographie sur Deezer, la plateforme de streaming musicale disponible en option chez SFR.
Source : Amazon Prime Video
