
Patrick Bruel au cœur d’un scandale sexuel
Alors que le chanteur fait déjà l’objet d’une enquête pour harcèlement et exhibition, deux anciennes masseuses ont à leur tour dénoncé des comportements inappropriés.
L’idole des Français(es) qui ont crié "Patriiick" des années durant, voit aujourd’hui sa réputation se ternir. Et pour cause : après plusieurs personnalités hollywoodiennes, voilà que c’est au tour de Patrick Bruel d’être affublé du hashtag #MeToo, accusé par trois femmes de harcèlement et même d’agression sexuelle.
En août dernier, une esthéticienne travaillant pour l’hôtel Radisson Blu à Ajaccio a, la première, "signalé des faits et un comportement déplacé" du chanteur, d’après les termes employés par le procureur de la capitale corse, cité par Ouest-France. L’ayant appelée dans sa loge pour un massage juste avant un concert, celui-ci aurait en effet refusé de se vêtir et d’allumer la pièce, réclamant à la jeune femme des massages sur des zones érogènes d’après des informations rapportées par Le Parisien. Une enquête a alors été ouverte, le 13 août dernier, par le parquet d’Ajaccio. Lequel aurait, depuis la révélation de l’affaire dans la presse, reçu deux nouveaux témoignages.
Des témoignages peut-être prescrits mais forts similaires
Le quotidien vient effectivement d’affirmer, ce lundi 23 septembre, que deux nouvelles femmes auraient accusé Patrick Bruel de faits similaires dans des lettres transmises à la justice. L’une aurait ainsi dit avoir eu une expérience malheureuse avec le chanteur en septembre 2008, dans un hôtel de Cannes où elle officiait elle aussi en tant que masseuse. Refusant déjà de cacher ses parties intimes d’un sous-vêtement jetable, comme le veut l’usage, il lui aurait également demandé des caresses sexuelles d’après Le Parisien, menaçant face à son refus de faire jouer ses relations pour atteindre à sa carrière. La victime présumée aurait affirmé, selon le quotidien, ne pas avoir porté plainte au moment des faits de crainte de perdre son emploi.
L’autre témoignage viendrait aussi d’une ancienne masseuse, qui aurait quant à elle accompagné sa lettre d’une plainte. Selon les informations divulguées par Le Parisien, celle-ci affirmerait avoir été appelée dans la chambre d’hôtel de la star, à Saint-Barthélémy, pour un soin en 2011. Patrick Bruel aurait à nouveau refusé de se couvrir, d’une serviette et aurait plongé la pièce dans le noir, réclamant des faveurs et forçant un contact sexuel. Alors âgée de 25 ans, celle-ci aurait en outre confié avoir accepté, intimidée par la notoriété du chanteur, un nouveau rendez-vous le lendemain, pour un massage qui se serait cette fois passé sans encombre.
La tournée du chanteur résistera-t-elle au scandale ?
Si ces deux témoignages, évoquant des faits vieux de 8 et 11 ans donc, pourraient tomber sous le couvert de la prescription, ils semblent néanmoins corroborer la plainte déposée en août dernier. Pour rappel, Patrick Bruel a démenti cette première accusation lors d’une audition libre qui s'est tenue le 8 septembre dernier. D’après Le Parisien, le chanteur aurait alors notamment déclaré aux gendarmes : "Je ne suis attiré que par les femmes qui ont du désir pour moi."
Réagissant aux nouvelles accusations, ses avocats ont de leur côté soutenu selon quotidien n’avoir "pas eu connaissance du contenu de ces témoignages" et que l’artiste "n'a pas été interrogé sur ces allégations." Et Maîtres Karine Bourdié et Hervé Temime de souligner : "En tout état de cause, ce qui est évoqué ne correspond absolument pas à la réalité, ni aux principes ni au comportement de notre client. L'enquête judiciaire permettra de le démontrer."
Quoiqu’il en soit, le chanteur ne semble pas près d’être sorti d’affaire, lui qui doit reprendre sa tournée Ce soir on sort le 16 octobre prochain au Zénith de Nantes. Pour le moment, aucune des 31 dates prévues jusqu'à la fin de l’année n’a été annulée. Mais Patrick Bruel a déjà dû faire l’impasse sur un déplacement promotionnel au Canada, en vue de ses concerts du 6 et 9 novembre à Montréal et Québec, en raison de l’enquête ouverte à son encontre.
Sources : Le Parisien, Ouest-France
