
Pour Liam Gallagher, il y a une vie après Oasis
10 ans après la séparation du groupe anglais légendaire, le chanteur revient avec un second album solo qui rappelle les plus belles heures d'Oasis et risque bien de filer les boules à Noel.
Retour en grâce, mais pas sans crasses
À la fin d'Oasis, après une énième dispute entre les frères Gallagher dans les coulisses de Rock en Seine en 2009, Liam a continué avec trois autres musiciens du groupe dans un nouveau combo appelé Beady Eye. Qui sans être mauvais, n'a jamais eu le quart de la moitié du succès d'Oasis. Alors personne n'a vraiment été surpris de l'arrêt du groupe en 2014, mais se demandait quelle pouvait être la suite pour Liam Gallagher.
C'est en 2017 que le frontman décidé de revenir sur le devant de la scène, avec As You Were, un album solo porté par le single Wall of Glass. Les ventes s'affolent, notamment au Royaume-Uni. Liam repart en tournée, remplit des salles, fait des reprises d'Oasis : les fans sont aux anges. Surtout que l'enfant terrible de la brit pop n'a perdu ni ses cordes vocales, ni sa langue acérée. Pour la promo de son nouvel album Why Me ? Why Not., il a multiplié les interviews et distribué les punchlines aussi rapidement qu'on sert des pintes dans un pub miteux de Manchester. Et la plupart de ses sorties bien senties étaient évidemment destinées à son meilleur ennemi, son frère Liam. Un exemple ? Oh bah par exemple, cette interview donnée à France Inter où il déclare :
Noel était un super co**ard et il demeure un super co**ard.
Voilà voilà. 10 ans après, l'ambiance semble toujours au top chez les Gallagher. Mais cette rivalité fraternelle a servi à Liam pour les paroles de son nouvel album, puisqu'il n'hésite pas à s'adresser directement ou indirectement à son frère. Ce qui est par exemple le cas dans le tube One of Us, chanson pop mid tempo très Oasisienne où sa voix fait des merveilles, et dans laquelle il évoque des souvenirs d'enfance. Même le clip, réalisé par les têtes pensantes de la série Peaky Blinders, montre des photos de la fratrie à l'époque où elle allait encore à l'école.
Un Peaky Blinder en coupe-vent
Comme souvent avec Liam, c'est sur les ballades qu'il se promène, laissant son flegme naturel se mettre au service de la chanson. La magnifique guitare-voix Once va donner des frissons à tous les fans d'Oasis, de même que la super catchy Now That I've Found You. 25 ans après la sortie de l'album Definitevely Maybe, Liam Gallagher est de retour au top et enchaîne les tubes, dans un second album solo plus maîtrisé que le premier. L'explication à cela est très simple, et sort de la bouche du chanteur de 46 ans lui-même :
J'ai écrit des chansons pour le premier album, mais là tout est co-écrit. Et ce parce que je veux que cet album soit encore meilleur que As You Were. Je connais mes forces mais aussi mes limites. Je suis juste OK comme songwriter, mais je suis un excellent chanteur et frontman.
Lucide, modeste (mais pas trop), Liam Gallagher semble sûr de sa force et capable de se servir de là d'où il vient pour savoir là où il veut aller. Il a fait confiance aux producteurs Greg Kurstin et Andrew Wyatt pour composer cet album avec lui et en faire un ensemble de 11 chansons parfaitement cohérentes au service de sa voix si caractéristique, avec de superbes arrangements. Les guitares sont de sortie, avec le riff affûté de Why Me ? Why Not, autre tube en puissance qui donne son titre à l'album et même le piano s'emballe pour donner à Halo des allures de chanson des Beatles. Et puis il y a Be Still, une énorme tuerie, introduite par une poignée d'accords qui sonnent comme du Oasis de la grande époque, avant d'amener sur un refrain grandiloquent. Assurément un titre qui va devenir un classique de son répertoire, et un grand moment en concert !
Entre les déflagrations sonores, Liam Gallagher se pose un peu pour Meadow, aux accents très sixties et psychédéliques, qui ferait presque appaître le fantôme de George Harrisson. Oasis et les Beatles habitent Liam Gallagher et c'est bien normal. Shockwave annonce la couleur dès le début du disque, avec l'harmonica qui répond à la distorsion de la guitare, tandis que Liam fait des merveilles sur son pré-refrain proche de la perfection. Un autre tube, qui répond à la question posée par le titre de l'album : pourquoi lui ? Parce que c'est le meilleur, peut-être, non ? À mois que ce grand fan de Manchester City n'ait voulu rendre hommage à Mario Balotelli :
Source : France Inter
