
Pourquoi les Daft Punk se sont-ils séparés ?
Thomas Bangalter dévoile ce vendredi 7 avril 2023 son premier album solo, Mythologies. Reçu chez France Inter pour en faire la promotion, l’ex-membre des Daft Punk est revenu sur la séparation du célèbre duo electro. L’interview a apporté aux fans des éléments de réponses là où la publication de la vidéo énigmatique annonçant la triste nouvelle, il y a plus de deux ans maintenant, avait laissé un vide.
C’était le 2 février 2021. Une onde de choc secouait le monde de la musique. Une vidéo de 8 minutes au décor minimaliste, sans musique ni dialogue, annonçait la fin des Daft Punk après presque 30 ans de carrière (1993-2021). Puis silence radio. L’époque electro rythmée par les créateurs du tube One More Time était désormais passée. Heureusement pour les fans, ils ne les ont pour autant pas oubliés. Un an plus tard, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, les hommes cachés derrière les casques de robot, informaient sur les réseaux sociaux qu’une réédition de leur premier album, Homework, était lancée à l’occasion de ses 25 ans. Cette année, ils sont de nouveau réapparus sur les devants de la scène pour annoncer celle de Random Access Memories, à qui l’on doit les hits mondiaux avec Pharell Williams, 10 ans après sa sortie en 2013. S’ils restent ainsi connectés à leur fidèle communauté, les raisons de leur séparation demeurent pour autant un mystère…
Le 5 avril dernier, le co-fondateur du groupe mythique, Thomas Bangalter, était l’invité de la matinale de France Inter pour promouvoir son premier album en solo : Mythologies. Un disque composé pour le ballet classique du même nom, créé par le chorégraphe français Angelin Preljocaj. Impossible pour Léa Salamé de ne pas l’interroger sur ce virage à 180°, le voyant ainsi délaisser l’electro. Une question qui a au passage permis à l’artiste de 48 ans de nous éclairer quant aux raisons expliquant la fin des Daft Punk.
Dans toute histoire, il y a une fin
Derrière cette séparation, ne vous attendez pas à découvrir une rupture en mauvais termes entre les deux membres qui se sont rencontrés au collège. Au micro de la radio, Thomas Bangalter a expliqué simplement : “C’est une histoire où il y a un début, un milieu et une fin. Je suis très content d’avoir refermé cette aventure, mais c'est avec un grand plaisir que je me retourne et que je regarde ce qu'on a pu faire ensemble.” Alors, fini l’electro ? Le compositeur parle de son passé de Daft Punk avec tendresse, conscient du succès et de la carrière internationale qu’il a connus. “J’ai toujours été fasciné par les machines et la technologie”, dit-il, avant de confier toutefois : “Ce que je questionne et qui me fait peur, c'est le rapport qu'on entretient avec elles.” Si le doute subsistait chez certains, le voilà désormais dissipé.
Thomas Bangalter veut “mettre les machines un peu de côté”
Thomas Bangalter voulait donc aussi se renouveler. “J’avais eu avec les Daft Punk l’occasion de travailler avec des orchestres, notamment pour la musique du film ‘Tron L’Héritage’, et dans notre dernier album. Mais on travaillait avec des arrangeurs. Et depuis longtemps, j’avais envie de me frotter à cet exercice de l’orchestration”, indique-t-il au micro de France Inter. Et d'ajouter : “J'avais à la fois la volonté de mettre les machines un peu de côté, pour vraiment expérimenter avec l'orchestre, et en même temps un orchestre, ça a un équilibre qui fonctionne en lui-même. Je n'avais pas envie de rajouter un paramètre supplémentaire.”
Un rapport à la technologie qu’il a déjà partagé dans les colonnes de BBC, début avril. “Mes inquiétudes quant à l'essor de l'intelligence artificielle vont au-delà de son utilisation dans la création musicale”, a-t-il lancé alors, avant de conclure : “Même si j'aime ce personnage [de Daft Punk, ndlr], la dernière chose que je voudrais être, dans le monde dans lequel nous vivons, en 2023, c'est un robot.”
C'est donc l'envie d'explorer d'autres horizons qui a mis fin à une relation musicale couronnée de succès, en tout cas du côté de Thomas Bangalter. Alors que l'on peut néanmoins se délecter des rééditions anniversaires de Homework et Random Access Memories, on vous invite à découvrir son nouveau projet, en solo donc : Mythologies est désormais disponible dans les bacs et à l'écoute sur les plateformes de streaming musical comme Deezer.
Sources : BBC, France Inter
