
Que vaut le nouvel album de Kendrick Lamar ?
5 ans après la sortie de DAMN, Kendrick Lamar signe son retour ! Ce vendredi 13 mai, la planète rap s’est ruée sur Mr. Morale & The Big Steppers, cinquième album de l'artiste américain. Au programme ? Du piano, du gospel et des featurings étendus sur deux disques. Mais alors, cet album valait-il le coup d’attendre si longtemps ?
Une annonce tout en discrétion, la couverture de l’album, un single The Heart Part.5, peu de promotion et enfin le voilà ! Mr. Morale & The Big Steppers, le cinquième album de Kendrick Lamar est enfin disponible. Cet album est, comme on le pensait, scindé en deux. Neuf titres pour Mr. Morale et neuf autres chansons pour The Big Steppers. Au total, ce sont 73 minutes de son que nous offre l’enfant de Compton. Dès sa mise en ligne sur les plateformes, à minuit, l’afflux des utilisateurs fut tellement important que deux plateformes de streaming ont tout simplement été victimes de crash. Fort heureusement, sur Deezer, nous n’avons eu aucun souci pour découvrir celui que l’on n'attendait plus…
Un retour qui fait mouche !
Il y a cinq ans, le prodige du rap Kendrick Lamar obtenait un prix Pulitzer, dans la catégorie Musique, grâce à son quatrième album, DAMN. Un prix amplement mérité. Mais depuis, plus rien. Enfin presque. Le rappeur est à l’origine du soundtrack du film Black Panther en 2018. Et la semaine dernière, c’est avec un sample d’I Want You de Marvin Gaye que Kendrick Lamar a dévoilé une ébauche de son art. Encore une fois, il crée la surprise et fait l’unanimité. Avec son clip pour The Heart Part. 5, grâce au deepfake, il arbore plusieurs visages de personnes américaines disparues ou controversées (Kobe Bryant ou Will Smith).
C’est donc avec une vive impatience que nous avons ouvert notre application Deezer pour écouter le maître absolu du rap américain. Et ça commence fort, très fort même avec United in Grief. Une voix angélique intervient dès le début du morceau puis c’est au tour du piano d’intervenir, avant que Kendrick Lamar ne s’embarque dans un flow accéléré impressionnant. On poursuit l’écoute avec N95 et Worldwide Steppers. Le troisième titre, introduit par des bruits de claquettes, est un véritable bijou. Une sorte d’introspection toujours accompagnée de quelques notes de piano. Il n’en faut pas plus pour comprendre que tout ce travail valait la peine d’attendre ! Et les fans s’en sont donné à coeur joie : sur Twitter, les critiques sont dithyrambiques.
Encore et toujours bien entouré !
Un peu plus loin sur le premier disque, Father Time a également retenu notre attention. Dans ce titre qu’il partage avec Sampha, l'enfant de Compton évoque les valeurs que lui a transmises son père. Parfois il ne semble pas forcément les partager, comme lorsqu’il lui conseille de ne jamais montrer ses émotions “Cause if I cried about it, he'd surely tell me not to be weak. Daddy issues, hid my emotions, never expressed myself”.
Puis il y a We Cry Together. Véritable joute verbale entre lui et la comédienne Taylor Paige. Et avec cette chanson, la dispute, on la vit ! Ce ne sont pas les deux seuls feat. que comporte l’album. Pour conclure sa première partie, Kendrick partage Purple Hearts avec une des nouvelles icônes du R’n’B, Summer Walker, mais aussi le rappeur Ghostface Killah. Un titre beaucoup plus smooth mais tout aussi agréable. Dans la deuxième partie, on met le doigt sur un morceau en particulier, Mother I Sober. En toute sobriété, cette chanson partagée avec Beth Gibbons de Portishead nous laisse sans voix. Douce et forte à la fois, toujours accompagnée par quelques notes de piano, elle nous transporte.
Vous l’aurez compris, ces 73 minutes ne nous ont absolument pas déçues. Un piano en guise de fil conducteur, des notes de jazz, d’électro, du gospel, des featurings et lui, évidemment. Connu comme étant l’un des meilleurs rappeurs de sa génération, notamment pour ses textes engagés contre toutes les formes d’injustice sociale, Kendrick Lamar prouve une nouvelle fois avec ce double album tout son talent !
Source : Huffington Post
