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Musique

Retour sur la carrière de Stromae, en 5 clips

Stromae joue aux mannequins immobiles dans le clip de "Papaoutai". © Stromae / YouTube

L’annonce a eu l’effet d’une petite bombe sur la planète musique en fin de semaine dernière. Après plusieurs années d’absence, le phénomène belge aurait non seulement repris le chemin des studios, mais devrait aussi reprendre la route des festivals dans l’Hexagone l’été prochain… De grandes nouvelles, qui méritaient bien une petite rétrospective de ses clips (et tubes) qui ont le plus marqué les esprits.

S’étant volontairement éloigné des devants de la scène pour se consacrer à d’autres projets, après un burn-out fin 2015, Stromae n’a fait que quelques petites apparitions musicales ici et là ces dernières années. Pour accompagner des collections capsules de sa ligne de prêt-à-porter Mosaert, avec notamment le single Défiler paru en 2018, mais aussi en featuring sur La Pluie aux côtés d'Orelsan ou encore sur Arabesque avec Coldplay. Mais depuis, plus rien. Et les fans commençaient à s’impatienter. Or il semblerait que leur patience soit bientôt récompensée…

D’après les informations du Parisien, qui rappelle que Stromae avait annoncé l'arrivée d'un nouvel album en novembre dernier, eh bien celui-ci serait désormais prêt ! Alors que le promoteur Live Nation a par ailleurs assuré à Paris Match sa présence dans "quatre ou cinq festivals" de l’Hexagone pour l’été 2022, semblant ainsi confirmer l’annonce, ce qui serait donc son troisième opus pourrait sortir à l’automne prochain. De quoi espérer découvrir avant cela, avec un peu de chance, un premier extrait prochainement… En attendant, pour célébrer ces deux heureuses nouvelles, on vous propose de replonger en images dans les tubes qui ont fait toute la renommée de l’artiste.

Alors on danse

Commençons par le commencement, en remontant le temps jusqu’en 2009. C’est avec un pur son d’electro, parfaitement conçu pour les boîtes de nuit, qu’est né le phénomène Stromae. Alors qu’il fera danser des millions de jeunes gens sur son rythme entêtant, Alors on danse montre déjà, à travers son clip, qu’on a affaire à un artiste pas comme les autres. L’image est découpée en deux, pour offrir deux angles de vue différents. Original déjà en soi. Mais surtout on y découvre le jeune homme à travers le récit d’une soirée morose, où il boit pour oublier les soucis du boulot et du foyer, mais a bien du mal à se réjouir tant il est abattu par la fatigue. Comme ses paroles sur la musique, le chanteur est en total décalage avec l’ambiance survoltée autour de lui. Les prémices de ce qui deviendra un peu sa marque de fabrique.

Papaoutai

Il y a bien eu quelques autres chansons tirées de Cheese, son premier album paru en 2010 dans les bacs, mais rien qui n’ait connu le même succès qu’Alors on danse. Si bien qu’on a failli penser, pendant un temps, que Stromae ferait partie de ces artistes qui seront à jamais connus pour un seul tube. Mais que nenni. En 2013, le Belge revient avec un deuxième opus, Racine carrée, celui de la consécration. Il enchaîne les tubes, dès le premier extrait : l’emblématique Papaoutai. Un titre bien différent des sonorités purement électroniques de son premier hit, où viennent cette fois s’ajouter des rythmes africains tout aussi entraînants. Racontant l’absence d’un père auprès de son fils, la chanson donne lieu à un clip mémorable, avec un Stromae figé comme un mannequin dans un décor de suburbs en carton-pâte rétro et coloré. Rien à voir avec le côté amateur du premier clip, ici l’artiste a sorti les gros moyens pour une esthétique au poil. Et on se demande encore aujourd’hui si c’était un pantin ou vraiment lui, qui est resté immobile pendant tout le long…

Formidable

À peine quelques semaines après son retour en puissance avec Papaoutai, Stromae enchaîne avec la sortie d’un autre single qui fera fureur. Dans un tout autre genre, plus mélancolique que dansant, Formidable met tout le monde d’accord. Le chanteur réussit en effet à séduire tous les publics en montrant toute sa puissance vocale, histoire de faire enfler les comparaisons avec son illustre compatriote, Jacques Brel. Encore une fois, le clip de la chanson fait aussi beaucoup parler de lui. Tourné en caméra cachée dans les rues de Bruxelles, il a même fait le buzz avant sa diffusion… Pour cause : Stromae y fait mine d’être complètement ivre, titubant et chantant à tue-tête près d’un arrêt de tramway. Alors que des premières vidéos amateures tournent déjà sur les réseaux, lorsque le clip sort sur YouTube, il explose tout simplement les compteurs en dépassant le million de vues en un temps records pour l’artiste.

Tous les mêmes

Fort de ces deux tubes, Stromae dévoile l’album Racine carrée durant l’été 2013. Puis revient sur les ondes quelques mois plus tard avec un troisième extrait, qui va lui aussi faire mouche. Tous les mêmes, titre avec lequel il renoue avec un son plus electro, taillé pour faire bouger les popotins sur le dancefloor, aborde les relations (houleuses) entre les hommes et les femmes, donnant la parole à chaque sexe tour à tour pour exposer les clichés perpétués l’un envers l’autre. Et rebelotte : c’est encore une fois avec son clip qu’il fait sensation, le chanteur jouant lui-même les deux rôles, avec la moitié du corps déguisée en homme et l’autre moitié en femme, dans une mise en scène visuellement impeccable. Trop fort ce Stromae, qui démontre là une fois pour toute qu’on a affaire à un artiste à part entière, avec son univers bien à lui, toujours incroyablement chiadé.

Quand c’est ?

Septième (!) et dernier single issu de Racine Carrée, Quand c’est ? a eu droit à un joli clip lui aussi, dévoilé pas moins de deux ans après la sortie du disque, en 2015. La chanson racontant un combat contre le cancer, Stromae s’adressant directement à la maladie dans les paroles, il met en scène cette lutte de manière toujours aussi ingénieuse, et même troublante. Seul sur une scène, dans un théâtre entièrement vide, si ce n’est pour le mal qui prend racine dans les fauteuils avant de se propager dans toute la salle, il apparaît comme une ombre chinoise, en noir sur un fond blanc. Sa danse désarticulée face aux griffes du cancer, représentées sous forme de longues pattes d’araignées affûtées, est totalement hypnotisante. Même avec un thème frontalement sombre, Stromae marque les esprits, signant ici un clip poignant qui émeut autant qu’il donne froid dans le dos…

En attendant de retrouver Stromae dans les bacs, retrouvez déjà tous ces tubes, compilés dans les albums Cheese et Racine Carrée sur Deezer ou Napster. Des plateformes de streaming musicales proposées en option chez SFR.

Sources : Le Parisien, Paris Match