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Basket

Coupe du Monde de Basket : la France met fin à l’hégémonie américaine

Rudy Gobert en quarts de finale de Coupe du Monde de basket face aux États-Unis, à Dongguan, le 11 septembre 2019. © YE AUNG THU / AFP

C’est l’exploit qu’on espérait, sans trop y croire. Parce que, même sans son équipe type, la team USA reste la team USA. Ce mastodonte, double tenant du titre, qu’on redoutait de retrouver si tôt dans la compétition. Et pourtant, ils l’ont fait. Les Bleus ont signé un véritable exploit ce mercredi 11 septembre 2019, en l’emportant sur les Américains en quarts de finale !

Décidément, cette Équipe de France est impressionnante. Déjà, elle avait presque fait un sans-faute pour arriver jusqu’à cette première épreuve éliminatoire, remportant ses quatre premiers matches de poule avant de finalement s’incliner, à deux petits points près, lundi dernier face à l’Australie (100-98). Une défaite qui aurait pu lui coûter cher, puisque cela signifiait qu’elle allait maintenant devoir battre les États-Unis, en quarts de finale donc, pour rester dans la compétition. Aïe, aïe, aïe. Ça sentait le roussi. Et pourtant ! Il y en a sûrement plus d’un qui a parlé trop vite en pariant sur l’issue de ce match…

Alors, d’accord, on l’a dit et rappelé à plusieurs reprises, les Américains ne sont clairement pas venus en force à ce Mondial 2019. Dépourvue de bon nombre de ces joueurs All-Stars, l’équipe est bien loin de ce à quoi elle nous a habitués ces derniers temps et encore plus de sa fameuse Dream Team qui avait tellement fait rêver, il y a tant d’années. Reste qu’on parle des U-S-A, les grands pros du ballon orange, double tenants du titre, quintuple champions du monde, quinze fois médaillés d’or olympiques, tout simplement invaincus depuis 2006 en compétition officielle. Autant dire que, même avec une équipe B, voire C, ça impose quand ces géants débarquent sur le parquet.

Un quart de finale des plus haletants !

Mais les Français, qui ne les ont pas battus depuis… 33 ans (!), ne se sont pas démontés pour autant, ce mercredi 11 septembre à Dongguan. C’est même à eux, et plus précisément à Evan Fournier, que revient le tout premier panier de la rencontre. Après un premier quart-temps joué serré, terminé d’ailleurs à égalité 18-18, les Bleus creusent l’écart en deuxième pour partir en mi-temps avec une petite mais néanmoins confortable avance, 45-39.

De retour des vestiaires, les joueurs de Vincent Collet se montrent encore offensifs, affichant même 10 points de plus que leurs adversaires à la 23e minute de jeu. Mais il faut se méfier de la bête, qui parvient en deux temps trois mouvements (et plein de jolis paniers marqués par Donovan Mitchell, qui signe la moitié des points de son équipe, dis donc) à remonter au score. Pour in fine devancer la France… Un chouïa, 66-63. Vous la sentez, la transpiration ?

Allez, dernier quart-temps, c’est là que tout se joue. C’est difficile, mais les Bleus arrivent à resserrer au score grâce à Nando De Colo, Rudy Gobert puis Frank Ntilikina, qui finit par (enfin !) égaliser à la 36e, 76-76. La minute d’après, Evan Fournier porte l’Équipe de France en tête. Les joueurs tricolores ne perdent plus leur avance, menant de 6 points sur les Américains à la dernière minute de jeu. Une dernière minute interminable, où chaque seconde fait un peu plus battre les cœurs, prêts à lâcher.

La Coupe du Monde dans le viseur

On en revient toujours pas, mais le score final est sans équivoque. La France a battu les États-Unis, 89-79, en quarts de finale du Mondial de basket masculin. Encore une fois : LA FRANCE A BATTU LES ÉTATS-UNIS EN QUARTS !! Allez, on se remet de ses émotions, et on pense maintenant très fort à la prochaine étape. Parce que ce serait quand même bête de s’arrêter là… On la veut cette Coupe du Monde, pardi !

Direction Beijing, où les Bleus affronteront l’Argentine – conquérante elle aussi en quarts d’une autre grande nation du basketball, la Serbie – en demi ce vendredi 13. Les superstitieux, on vous voit venir. Mais il faut y croire. Ne serait-ce que pour espérer aller affronter notre bête noire en finale… Parce que si les joueurs tricolores ont su venir à bout des Américains, c’est qu’ils pourraient peut-être bien, enfin, l’emporter sur l’armada espagnole ?

Sources : L’Équipe, 20 minutes, FIBA