Basket

Draft NBA : mode d’emploi

Le Commissioner Adam Silver lors de la Draft NBA 2022, organisée au Barclays Center à New York, le 23 juin 2022. © SUSA / Icon Sport

L’un des événements annuels majeurs du basket outre-Atlantique va se tenir dans la nuit de ce jeudi 22 au vendredi 23 juin. 10 jours après l’ultime match des Finals, qui ont sacré les Denver Nuggets, la NBA va choisir ses nouvelles recrues pour la prochaine saison régulière, dont le coup d’envoi sera donné en octobre. Les 30 franchises vont sélectionner de jeunes talents, des espoirs venus des quatre coins du monde. C’est la principale porte d’entrée pour rejoindre la sacrosainte ligue américaine. Et cette année, tous les regards sont tournés vers un Frenchie : l’épatant Victor Wembanyama. Voici tout ce qu’il faut savoir de la Draft.

Ces derniers mois ont été intenses pour les passionnés du ballon orange, qui n’ont pas dû beaucoup dormir avec les rencontres qui se sont enchaînées durant les playoffs. À peine remis de leurs émotions, depuis le sacre des Denver Nuggets le 12 mai dernier, le tout premier titre de l’histoire de la franchise, les fans de basket sont de nouveau appelés au rendez-vous dans la nuit de ce jeudi 22 au vendredi 23 juin. Pas de match, la reprise n’étant pas prévue avant le mois d’octobre, mais un événement à ne définitivement pas manquer pour se faire une petite idée des effectifs de la prochaine saison : la Draft. D’autant que cette année, c’est une première, on s’attend à ce que ce soit un Français qui mène la course à la sélection en tête. Mais avant de vous parler du phénomène que l’on surnomme déjà affectueusement "Wemby" outre-Atlantique, faisons le point sur cette session de recrutement si particulière, célébrée chaque année en grande pompe et retransmise en direct sur le petit écran, en exclusivité en France sur beIN SPORTS.

À quoi sert la Draft ?

La Draft, c’est la principale porte d’entrée en NBA, accessible aux jeunes talents (de plus de 19 ans) qui ont auparavant évolué en championnat universitaire, au sein de la G-League (la ligue mineure de la NBA), ou chez les pros à l’étranger. Même si les joueurs peuvent toujours obtenir un contrat avec une franchise indépendamment, il y a un vrai prestige à être sélectionné lors de cette soirée, d’autant plus si son nom est appelé parmi les premiers. Tiré du lexique militaire, le terme "être drafté" signifie d’ailleurs littéralement être désigné pour rejoindre la ligue. Gage de talent, la Draft élit ainsi les meilleurs espoirs du basket. Il n’y a qu’à voir les grands noms qui ont marqué l’histoire : Magic Johnson, Shaquille O’Neal, ou encore LeBron James se sont fait remarquer avant même de fouler le parquet de la NBA, pouvant se targuer d’avoir été les first picks (les premiers choix) de leurs Drafts respectives.

Si l’évènement permet aux jeunes joueurs d’atteindre leur rêve, il permet aussi et surtout aux 30 franchises de la ligue de renouveler, et idéalement muscler leurs effectifs. Particularité intéressante qui apporte un peu de fraîcheur : l’avantage revient aux équipes les moins bien classées, qui ne sont pas parvenues à atteindre les playoffs lors de la saison qui vient de s’écouler. L’idée est ainsi de donner leur chance à celles qui performent moins bien, dans l’objectif certainement d’offrir une certaine forme de dynamisme au championnat, afin qu’il ne reste pas figé avec toujours les mêmes classements d’une année sur l’autre.

Comment fonctionne la Draft NBA ?

Quel avantage ont-elles, vous demandez-vous ? Eh bien tout simplement celui de pouvoir choisir parmi les premières. Il faut savoir en effet que les 30 franchises de la NBA se succèdent tour à tour lors de la Draft pour sélectionner un joueur parmi les candidats. Et les 14 premiers choix sont donc réservés aux 14 franchises (7 de la Conférence Est, 7 de la Conférence Ouest) qui ont fini dans la partie basse du classement. Pour déterminer plus spécifiquement dans quel ordre ces 14 franchises passeront lors de la Draft, la NBA organise au préalable une loterie, la position des équipes au classement leur donnant plus ou moins de chance d’avoir l’honneur des tout premiers choix.

Tour à tour, donc, les franchises choisissent un jeune joueur qui va rejoindre leurs rangs la saison prochaine (ou être directement échangé avec un autre, moyennant une certaine somme). Tout se joue en direct, et elles ont 5 minutes tapantes pour faire leur choix. Une fois que celui-ci est verrouillé, c’est le Commissioner (le patron de la NBA) Adam Silver qui annonce le nom de l’heureux élu, lequel est alors appelé à le rejoindre sur scène pour recevoir la casquette de sa nouvelle équipe. Et ainsi de suite pour chacune des 30 franchises. Fois deux. La Draft ne prévoit en effet pas qu’un, mais deux tours. Faites le calcul : ce sont donc 60 jeunes joueurs au total qui sont normalement sélectionnés lors de cet évènement. On dit bien "normalement", parce que cette année ils ne seront "que" 58 à réaliser leur rêve… Pour cause, deux franchises ont été pénalisées, les Philadelphia 76ers et les Chicago Bulls, se retrouvant privées du second tour pour avoir enfreint les règles (elles auraient entamé des discussions avec des joueurs en dehors de la période de recrutement autorisée, comme le rapporte Franceinfo).

Victor Wembanyama, star annoncée de la Draft 2023

Dans la nuit de ce jeudi 22 au vendredi 23 juin, 58 espoirs vont donc rejoindre les rangs de la NBA. Ils sont 84 jeunes joueurs à être inscrits à cette édition 2023 de la Draft, il y aura donc forcément des déçus – 26, pour être exact. Désignée lors de la loterie qui s’est tenue en mai dernier, c’est la franchise des San Antonio Spurs qui aura cette année l’honneur du first pick. Et depuis plusieurs mois déjà, il se murmure sur la planète basket que c’est un Français qui sera choisi en tout premier, amené donc à rejoindre la même équipe qui a fait la gloire de Tony Parker sur les parquets outre-Atlantique. Son nom : Victor Wembanyama.

Wemby, pour les intimes, pourrait en effet marquer l’histoire en devenant le tout premier joueur tricolore à être désigné premier choix de la Draft. Outre sa taille, vertigineuse du haut de ses 2,20m, l’originaire des Yvelines frappe par son talent, alliant mobilité et technicité. Évoluant jusqu’à il y a encore quelques jours chez les Metropolitans 92 de Levallois, qu’il a emmenés jusqu’en finale de Betclic Elite face à Monaco, le jeune homme de 19 ans vient d’être nommé à la fois Meilleur espoir et Meilleur joueur (MVP), mais aussi Meilleur défenseur, marqueur et contreur du championnat français. Et Victor Wembanyama ne fascine pas que le public hexagonal, loin de là. Il a déjà tapé dans l’œil des plus grands joueurs américains et semble ainsi bien parti pour une prometteuse carrière en NBA.

Pour finir, précisons que, si c’est lui le plus grand espoir cette année, Wemby n’est pas le seul Français à participer à la Draft 2023. Ils sont au total 14 à être candidats, et trois d’entre eux font partie des plus sérieux. Comme le souligne RMC Sport, en plus de Victor Wembanyama, deux autres jeunes joueurs tricolores seront également dans la "green room", cet espace VIP tout près de la scène réservé aux meilleurs espoirs. Il s’agit de Bilal Coulibaly, qui évoluait lui aussi jusqu’à présent à Boulogne-Levallois, et Rayan Rupert, qui jouait pour sa part en Nouvelle-Zélande chez les New Zealand Breakers la saison passée.

Quelles franchises rejoindront-ils ? D’autres Français parviendront-ils à intégrer la prestigieuse NBA cette année ? Réponse dans la nuit de ce jeudi 22 au vendredi 23 juin, à 2 heures, en direct sur beIN SPORTS.

Sources : NBA, Franceinfo, RMC Sport