Basket

La légende de NBA Vince Carter tire (discrètement) sa révérence

Vince Carter sous le maillot des Atlanta Hawks face à Meyers Leonard des Miami Heat lors d'un match à Atlanta, le 31 octobre 2019. © KEVIN C. COX / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

C'est une page de l'histoire des parquets nord-américains qui se tourne. À défaut de pouvoir terminer la saison 2019-20, Vinsanity a officiellement mis un terme à sa carrière de basketteur professionnel. Une retraite bien méritée pour celui qui, à 43 ans, détient le record du plus grand nombre de saisons jamais disputées par un joueur en NBA.

Quand on parle de légendes du basket, on pense tout de suite à des noms comme Michael Jordan, Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar, Kobe Bryant… Et puis il y a Vince Carter. Un joueur qui n'a ni remporté le titre de Champion, ni celui de MVP, mais qui n'en demeure pas moins une véritable icône des parquets outre-Atlantique. Et alors qu'il était le dernier joueur drafté dans les années 1990 à évoluer encore en NBA, à pas moins de 43 ans, le surnommé Vinsanity a finalement tiré sa révérence.

Sa retraite, elle était déjà prévue à l'issue de la saison 2019-20, la vingt-deuxième de sa carrière — un record de longévité au sein de la ligue ! Mais le Coronavirus est passé par-là, et comme les fans du ballon orange le savent, Vince Carter ne pourra pas être de la reprise le 30 juillet prochain à Orlando. Car seules 22 franchises sont qualifiées pour le retour du championnat — à ne pas manquer sur beIN SPORTS, une chaîne disponible depuis la box SFR et les Atlanta Hawks avec lesquels il évoluait ces deux dernières années n'en font pas partie, en tant qu'avant-derniers du classement de la conférence Est à la suspension de la compétition le 11 mars dernier.

Ce jour-là, Vinsanity jouait ainsi sans le savoir son dernier match, contre les New York Knicks. Mais l'ex-star des Toronto Raptors ne semble pas trop amer de devoir quitter le jeu sans pouvoir effectuer un dernier tour de piste, ni recevoir par conséquent les honneurs traditionnels pour marquer son départ. "J'ai réussi à mettre de côté cette fin abrupte pour voir plus large", confie-t-il en effet dans son podcast Winging it with Vince Carter du 25 juin 2020, comme le rapporte L'Équipe, avant de relativiser face aux victimes du Coronavirus (qui menace encore aux États-Unis). Et de souligner qu'il peut au moins se satisfaire d'avoir quitté le parquet sur un panier à trois points, alors même qu'il n'était entré sur le terrain que l'espace de quelques secondes à la fin du match : "Si je n'avais pas marqué ce tir, ça aurait été différent, j'aurais voulu m'en aller sur un dernier panier, un lancer-franc, peu importe."

Vince Carter, sans doute le meilleur dunker de la NBA

Alors que c'est ainsi plutôt discrètement que Vince Carter tire sa révérence, ce dont l'histoire se souviendra surtout, ce sont les monstrueux dunks qu'il a pu mettre tout au long de sa carrière. À commencer par ceux qui lui ont valu la reconnaissance au All-Star Game 2000 où, pour la toute première de ses huit sélections, il a ainsi remporté le célèbre Slam Dunk Contest (littéralement) haut la main. Ou encore celui, mythique, qui l'a vu passer par-dessus la tête de Fred Weis durant les JO de Sydney, le géant français mesurant pourtant quelque 20 centimètres de plus que lui !

C'est ce qui fait que Vince Carter compte parmi les légendes, malgré son faible "palmarès" à proprement parlé — un titre de Rookie of the Year en 1999, une médaille d'or olympique l'année suivante… et puis c'est tout. Ça, et son impact au sein des Toronto Raptors. Car avant son arrivée en 1998, la franchise canadienne, actuelle tenante du titre tout de même, n'avait alors que trois ans et elle venait d'achever une saison à seulement 16 victoires…

C'est d'ailleurs ce que Netflix a appelé "The Carter Effect". On vous en avait parlé, parmi notre sélection de documentaires consacrés au basket que propose le géant du streaming. Et si ce n'est pas déjà fait, on vous encourage encore à le regarder, dès à présent sur la plateforme disponible depuis la box SFR !

Sources : L'Équipe, Winging it with Vince Carter, Eurosport