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Basket

NBA : Tony Parker immortalisé chez les Spurs

Tony Parker lors d'un match des Spurs contre les Houston Rockets à l'AT&T Center de San Antonio, le 3 mai 2017. © RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Quelques mois après que le plus célèbre des basketteurs français a pris sa retraite internationale, sa franchise NBA des San Antonio Spurs lui a rendu l’hommage ultime ce lundi 11 novembre 2019 en retirant son fameux 9 des numéros attribués aux joueurs.

C’était le 10 juin dernier. Tony Parker annonçait sur les réseaux sociaux : "C’est avec beaucoup d’émotion que je me retire du basketball." S’il n’a pas complètement tourné le dos au ballon orange, vivant toujours de beaux jours en tant que président d’un club qui n’est ni plus ni moins que l’actuel champion de France, l’ASVEL, dont vous pouvez suivre les coulisses dans un feuilleton mensuel diffusé sur RMC Sport, le basketteur doit certainement manquer à ses coéquipiers et autres fans de NBA. La franchise avec laquelle il a évolué pendant 17 longues et belles saisons outre-Atlantique a d’ailleurs tenu à lui faire savoir tout l’amour qu’elle lui porte.

En effet, la soirée de ce lundi était non pas marquée par la défaite des Spurs face aux Grizzlies (109-113), mais par l’hommage qui a été rendu au Français après ce match dans l’antre de l’AT&T Center de San Antonio. Et c’est l’un des plus beaux qui puisse être réservé aux joueurs des parquets : le retrait de son maillot, le fameux numéro 9, qui trônera désormais à jamais au plafond du stade texan.

La cérémonie organisée à l’issue de la rencontre a effectivement vu Tony Parker immortalisé, par le biais de son jersey donc, aux côtés notamment de Tim Duncan et Manu Ginóbili avec qui il a formé le fameux "Big Three". Soit le trio le plus victorieux de l’histoire de la NBA, qui a porté les Spurs pas moins de quatre fois en tête du championnat, en 2003, 2005, 2007 et 2014.

Il était le plus jeune meneur titulaire de la NBA

Duncan et Ginobili ont bien évidemment répondu présent pour honorer leur ex-coéquipier lors de cette soirée baptisée – en français s’il vous plaît – "Merci Tony". À leurs côtés, bien sûr, Gregg Popovich dit "Coach Pop". "Les gens oublient qu’à l’époque il n’y avait pas de meneur européen, peut-être deux, trois joueurs internationaux. Vous m’avez donné ma chance", a fait savoir TP en s’adressant à son ancien entraîneur. Et de raconter, à la fois nostalgique et rieur :

"Je me rappellerai toujours, lorsque j’avais 19 ans, nous étions dans l’avion et vous m’avez appelé. On n’avait joué que quatre matches dans la saison et vous m’avez dit : ‘Tony, tu seras titulaire pour le prochain match.’ Et j’ai répondu : ‘Quoi, je vais débuter ? Vous en avez parlé à Timmy ?’ J’avais tellement peur. Je me disais : ‘Oh mon dieu, je me lance !’"

Le match dont Tony Parker parle, c’était cette rencontre face à Orlando, un 6 novembre 2001, où il est tout simplement devenu le plus jeune meneur titularisé en NBA. Si ce n’est pour une petite année de pause en 2011-2012 qui l’a vu rentrer au bercail auprès de l’ASVEL, et la dernière saison passée au sein des Charlotte Hornets, le Français a ensuite joué quasiment toute sa carrière avec les Spurs, pour un total de 1 198 matches et une moyenne de 15,8 points, 2,8 rebonds et 5,7 passes décisives. Outre ses quatre titres de champion, il s’est vu élire MVP des finales de 2017 et a été invité six fois à participer au prestigieux All-Star Game. Not bad, pour un petit frenchie.

L’hommage de… Zizou !

D’ailleurs elles étaient quelques autres stars du sport hexagonal à saluer le héros de la soirée, par voie de messages laissés sur les réseaux sociaux. Ainsi le compte Twitter des San Antonio Spurs a-t-il partagé toute une série de vidéos adressées par certains de ses plus célèbres compatriotes : Teddy Riner, Jo-Wilfried Tsonga, Thierry Henry, Kylian Mbappé qui évoque "une légende du sport français", ou encore Zinédine Zidane qui ne s’est montré pour une fois pas avare en belles paroles, rappelant que Tony Parker est "l’un des premiers (Français) qui a réussi aux États-Unis" et applaudissant ainsi "une référence pour tous ces gamins qui voulaient réussir dans le basket".

Une soirée vive en émotions donc, que le principal intéressé – qui a eu du mal à retenir ses larmes par moments – a souhaité clore par un ultime "Go Spurs, go !" scandé dans les gradins. Le parfait mot de la fin, laissé aux fans. C’est sûr, les San Antoniens ne sont pas prêts de l’oublier, notre TP national.

Source : AFP