
Coupe du monde de rugby : le programme des quarts de finale
Cette fois, les choses sérieuses vont vraiment commencer. Après des phases de poule presque sans surprises, les quarts de finale de ce week-end nous réservent de bien jolies affiches...
Angleterre - Australie, samedi 19 octobre à 9h15
Une finale avant l'heure. Et après des années. Angleterre-Australie, c'est la revanche des finales de Coupe du monde de rugby 1991 (victoire de l'Australie 12-6) et 2003 (victoire de l'Angleterre 20-17 après prolongations). Sur le papier, c'est le plus gros choc de ces quarts de finale, avec l'Australie, deux fois victorieuse de la compétition et l'Angleterre, seule nation de l'hémisphère Nord à avoir remporté le trophée, à une seule reprise.
Les Anglais partent très légérement favoris, après avoir terminés en tête de la poule C devant la France et l'Argentine, tandis que l'Australie a fini derrière le Pays de Galles dans la poule D. Mais désormais, les cartes sont redistribuées et la rencontre s'annonce acharnée. Une très bonne raison de se lever tôt le samedi !
Nouvelle-Zélande - Irlande, samedi 19 octobre à 12h15
Il est là, l'autre gros choc de ces quarts de finale ! Les ultra-favoris All Blacks voient les Irlandais venir les défier. Ces derniers oseront-ils danser une gigue pendant que les Néo-Zélandais feront leur traditionnel Haka ? Rien n'est moins sûr, mais le spectacle devrait être total, contrairement au suspense. Car on ne va pas se mentir, une victoire irlandaise serait un véritable exploit. Le XV du Trèfle a été vaincu par le Japon dans la poule A, tandis que les All Blacks ont massacré tous leurs adversaires (23-13 contre la redoutable Afrique du Sud, 63-0 pour le Canada et 71-9 face à la Namibie). Et surtout, l'Irlande n'est jamais allée plus loin que les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby... Il va donc falloir miser à fond sur la fameuse "luck of the irish".
Pays de Galles - France, dimanche 20 octobre à 9h15
Dommage pour tous les mélomanes et amateurs de calembours aussi bien sentis qu'une blague Carambar, l'ordre du match ne donne pas France - Galles (comme la chanteuse France Gall, au cas où...). Une rencontre qui s'annonce compliquée, comme toutes les autres disputées jusqu'ici par le XV de France, qui a souffert en battant l'Argentine et Tonga de deux points (23-21 à chaque fois)... mais qui a quand même explosé les Américains qui cherchent encore à comprendre la différence dans les règles avec le foot américain (33-9). Gros avantage pour les Français, l'annulation du match contre l'Angleterre suite au passage du typhon leur a permis de bénéficier d'une semaine de repos supplémentaire par rapport à leurs adversaires.
Le XV du Poireau, qui a au passage le surnom le moins stylé de la planète rugby, a comme on l'a vu réussi à sortir premier de la poule D, devant l'Australie. Une jolie performance pour cette excellente équipe, qui a remporté le Tournoi des six nations 2019 en faisant le Grand Chelem : 5 victoires en 5 matches, dont une au Stade de France face aux Bleus, 24-19. Surtout, il s'agit de la dernière compétition pour l'entraîneur néo-zélandais Warren Gatland, qui entend bien mener cette génération dorée au succès comme baroud d'honneur. Composée de vieux briscards ayant dépassé la trentaine (Alun Wyn Jones, Ken Owens, Jonathan Davies, Leigh Halfpenny...), l'équipe galloise peut compter sur une défense incroyablement solide et agressive.
La mission s'annonce donc très compliquée pour les Français. Mais pas impossible. Car impossible n'est pas français, il paraît...
Japon - Afrique du Sud, dimanche 20 octobre à 12h15
On a vu que tous les grands noms du rugby avaient répondu présents et qu'il n'y avait pas beaucoup de surprises. Sauf une et de taille : le pays organisateur, le Japon, qui a tout simplement remporté tous ses matches dans la poule A, battant même l'Irlande et l'Écosse (respectivement 19-12 et 28-27). Le pays du Soleil Levant atteint ainsi pour la première fois de son histoire les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby et impressionne depuis le début de la compétition. En plus d'être accrocheurs et irréprochables sur le terrain, les Japonais ont forcément été touchés par le passage du typhon Hagibis, qui d'après les derniers chiffres communiqués a fait 66 morts, 15 disparus et 212 blessés. Une épreuve dans l'épreuve, qui pourrait bien être une source de motivation supplémentaire, comme on a pu le voir pendant leur match face à l'Écosse. Il leur faudra bien ce supplément d'âme pour espérer passer l'obsctacle Springboks, les Sud-Africains ayant déjà remporté deux fois le trophée, en 1995 et 2007. Soit tous les 12 ans. 2007 + 12 = 2019. Un signe ?
Sources : Ouest France, Le Monde
