
F1 : la sécurité au cœur des préoccupations avant le Grand Prix du Canada
Quelques jours avant le rendez-vous de ce dimanche sur le circuit de Gilles-Villeneuve, la FIA a annoncé des mesures d'urgence pour s'attaquer au phénomène aérodynamique dit de "marsouinage". Une préoccupation placée au premier plan depuis que l'on a vu Lewis Hamilton en souffrance au dernier Grand Prix d'Azerbaïdjan. Pas d'inquiétude toutefois, le pilote de Mercedes sera bien de la partie au Canada, dans une course à suivre en direct dès 20 heures sur Canal+.
C'est dans un contexte particulier que doit reprendre le championnat 2022 de Formule 1 ce dimanche 19 juin. Car on est resté sur une image pour le moins préoccupante à l'issue du Grand Prix d'Azerbaïdjan dimanche dernier. Souvenez-vous, alors qu'on a pu l'entendre à la radio faire part de son agonie pendant l'épreuve ("Mon dos me tue !"), Lewis Hamilton a eu bien du mal à s'extirper de sa monoplace… Quatrième sur la ligne d'arrivée du circuit urbain de Bakou, le pilote de Mercedes a confié par la suite au micro de Canal+ qu'il venait de vivre "la course la plus difficile physiquement" de sa carrière.
Le Britannique est paru si diminué, que sa participation au prochain Grand Prix du Canada a un instant été questionnée. Il n'en est finalement rien, l'homme au sept titres de Formule 1 sera bien présent sur le circuit de Gilles-Villeneuve ce dimanche, comme il l'a fait savoir sur les réseaux sociaux pour rassurer ses fans dès le lendemain de la course à Bakou. Reste que son cas a provoqué une petite secousse au sein de la FIA, qui a annoncé ce jeudi des mesures d'urgence.
Le marsouinage, un phénomène aérodynamique qui préoccupe de plus en plus
Car ce qu'a vécu Lewis Hamilton est en fait un problème récurrent depuis le début de la saison, mais particulièrement marqué sur le circuit de Bakou, poussant ainsi plusieurs pilotes à alerter la FIA - Hamilton, mais aussi Carlos Sainz (Ferrari) ou encore Pierre Gasly (Alpha Tauri). Les douleurs au dos du Britannique étaient en effet le symptôme d'un phénomène aérodynamique appelé le "marsouinage", directement lié au fameux effet de sol encouragé par les nouvelles monoplaces, qui provoque d'importantes vibrations. Au-delà des dangers sur la santé, la colonne vertébrale étant ainsi mise à mal, les pilotes ont surtout alerté des risques en termes de sécurité. Parce qu'il y a le physique, mais aussi le mental. Et la douleur peut altérer la concentration, instaurer même un doute, encombrer l'esprit de choses avec lesquelles il n'a pas besoin de s'encombrer quand il faut prendre des décisions au centième de seconde alors qu'on roule à 300 km/h. Dans des propos rapportés par Eurosport, après le Grand Prix d'Azerbaïdjan, Hamilton a d'ailleurs affirmé :
"Il y a tellement de fois où j'ai failli aller dans le mur. C'était donc une préoccupation de percuter le mur à 290 km/h. Une expérience étrange, car je pense que je n'avais jamais eu à penser à ça en tant que pilote."
Si toutes les écuries ne sont pas logées à la même enseigne, les pilotes de Mercedes paraissant plus impactés que ceux de Red Bull, notamment, la Fédération a donc fini par agir. Reconnaissant que le marsouinage "de la nouvelle génération de monoplaces de Formule 1 et son effet pendant et après la course sur la condition physique des pilotes ont à nouveau été visibles", la FIA a estimé dans un communiqué que, "dans l'intérêt de la sécurité, il était nécessaire d'intervenir pour exiger que les écuries apportent les ajustements nécessaires afin de réduire ou d'éliminer ce phénomène".
Une Directive Technique qui ne fait pas l'unanimité
L'instance a par ailleurs publié une Directive Technique basée à la fois sur "un examen plus approfondi des planchers et patins", à la fois sur la définition d'une "limite quantitative d'un niveau acceptable d'oscillation verticale". Elle a en outre assuré qu'elle prévoit, "à moyen terme, une réunion technique avec les équipes pour définir des mesures destinées à réduire la propension des voitures à produire ce type de phénomènes". Une décision qui, vous vous doutez bien, ne fait pas l'unanimité... Si certains saluent la réaction de la FIA, d'autres estiment au contraire qu'elle n'a pas à intervenir sur ce dossier. Max Verstappen n'a ainsi pas hésité à faire savoir sa déception quant à ce changement de règles en cours de saison, Red Bull considérant par ailleurs que le marsouinage est un dilemne technique qui relève des équipes, un choix à faire entre "confort" et performance...
Quoiqu'il en soit, les pilotes ont donc de nouveau rendez-vous sur la piste ce dimanche. Rappelons que, ayant enregistré sa 5e victoire à Azerbaïdjan, sur 8 Grands Prix, le jeune Néerlandais mène désormais la course seul en tête avec 150 points. Son coéquipier chez Red Bull, vainqueur du GP de Monaco fin mai dernier, arrive en second avec 129 points tandis que Charles Leclerc, lui qui avait pourtant bien démarré la saison, a chuté en troisième position avec 116 points, après avoir connu plusieurs problèmes avec son bolide. Un ordre qui peut toutefois encore être largement bouleversé d'ici le dernier GP en novembre, d'autant plus si des révisions sont ainsi faites sur les monoplaces… Affaire à suivre donc, comme toujours en direct sur Canal+. La chaîne cryptée, diffuseur exclusif du championnat de Formule 1, vous donne rendez-vous dès 20 heures ce dimanche 19 juin, pour suivre ce Grand Prix du Canada en live !
Sources : Eurosport, L'Équipe, 20 Minutes, Motorsport.com
