Football

Coupe du Monde 2019 : 5 moments forts des Bleues

La capitaine de l'Équipe de France, Amandine Henry, est acclamée par ses coéquipières après son but face à la Corée du Sud, au Parc des Princes à Paris, le 7 juin 2019. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

L’aventure s’est terminée, avec déception certes, en quart de finale pour l’Équipe de France. Mais même si elles n’ont, in fine, pas réussi à décrocher une étoile dans cette Coupe du Monde de football féminin, les joueuses tricolores ont toutefois su nous faire vibrer. Séquence souvenirs et émotion, avec 5 moments marquants vécus par nos Bleues durant cette compétition.

Marion Torrent, émue aux larmes sur La Marseillaise

Vendredi 7 juin 2019, sur la pelouse du Parc des Princes, à Paris. Alignées en rang, bras dessus bras dessous, les footballeuses françaises vivent leur premier moment en cette Coupe du Monde 2019. C’est le match d’ouverture, tout premier match de poule qui doit les voir affronter la Corée du Sud. D’abord, comme le veut la tradition, la France se lève pour entonner son hymne national. Un moment fort, symbolique, qui touche Marion Torrent droit au cœur. La caméra ne manque pas de filmer ses yeux mouillés. "J'ai croisé le regard de mon père, ça m’a fait craquer un peu. C’est le football, il n’y a que dans ces compétitions qu’on peut vivre des moments grandioses", a plus tard commenté la défenseuse au micro de TF1.

Le but surprise d’Amandine Henry

Ce soir-là, les Françaises l’emportent 4-0. Un très beau score, donc, qui l’est d’autant plus en sachant que le dernier point a été marqué (presque) à la dernière minute. Après un tour de passe-passe (littéralement) avec sa coéquipière Eugénie Le Sommer, la capitaine de l’Équipe de France effectue une frappe enroulée. Le ballon rond pénètre dans la lucarne opposée. On est à la 85e minute de jeu, certes le match était déjà largement gagné. Mais cette petite cerise venue délicatement se poser sur le gâteau ne manque pas de faire bondir le stade de joie. Amandine Henry célèbre son joli but avec les joueuses, celles qui sont sur le terrain comme celles qui exaltent devant leur banc. "On ne pouvait pas mieux débuter cette Coupe du Monde", se réjouira-t-elle ensuite auprès de TF1.

Le double penalty de Wendie Renard

10 jours après cette belle entrée en matière, les Bleues déroulent leur troisième match du Mondial, à Rennes, face au Nigeria. L’enjeu n’est pas énorme – elles sont déjà qualifiées pour les huitièmes de finale, en tant que premières du Groupe A – mais elles espèrent tout de même arracher un nouveau succès. Ce sera chose faite, après 79 minutes de jeu. Un unique but marqué… dans la controverse. Après une faute sur Viviane Asseyi, signalée par une intervention de la fameuse VAR, l’arbitre siffle un penalty. C’est Wendie Renard qui le frappe. Et rate, le ballon rond se heurtant à l’extérieur du poteau. Dommage… Mais ce n’est pas fini ! Une nouvelle consultation de l’assistance vidéo montre que la gardienne nigériane n’avait aucun pied sur sa ligne au moment du tir. Une question de secondes, à peine, qui permet aux Françaises de rejouer le penalty. La numéro 3 de l’équipe veut un bref instant laisser sa place, avant de réussir à prendre sur elle, mettre le couac de côté, et cette fois marquer. Si le tout est discutable, cela lui permet au moins d’essuyer sa frappe manquée et finir le match sur une belle note. Alors, on prend !

Majri et Henry sauvent la mise face au Brésil

Dimanche 23 juin 2019. Nous sommes au Havre, en huitièmes de finale, face au Brésil. Le score est de 1 partout, après un premier but de Valérie Gauvin à la 52e minute, égalisé par Debinha à peine 11 minutes plus tard. C’est donc en prolongations que se joue le match, si crucial. Et c’est encore une fois Amandine Henry qui nous offre le but de la délivrance : à la 106e, sur un coup franc tiré par Amel Majri, la capitaine des Bleues se fraye un chemin devant les cages brésiliennes et met le ballon dans le coin du filet sans que la goal ne puisse faire quoi que ce soit. Un coup franc qui n'est pas sans rappeler la dynamique Zinedine Zidane et Thierry... Henry, tiens, face au Brésil aussi, en Coupe du Monde 2006. Sur cette note ô combien symbolique, c’est donc fait : les Françaises viennent de se qualifier, in extremis, pour les quarts de finale. L’étoile paraît tout d’un coup si proche…

Une défaite, mais une victoire pour le football féminin

Toute la France est maintenant derrière son équipe nationale féminine, alors qu’elle s’apprête à affronter les tenantes du titre. Vendredi 28 juin 2019, retour à la case départ, au Parc des Princes à Paris, pour relever le plus grand des défis : tenter de remporter ce quart de finale contre les Américaines. Un programme digne d’une finale, qui nourrit les passions et les espoirs. Malheureusement c’est cette rencontre qui, tout juste un mois après le premier coup de sifflet, a mis fin au rêve des Tricolores. Mais, on le dit, les joueuses de Corinne Diacre n’ont pas de quoi rougir de leur match, ayant tout simplement subi l’expérience de leurs adversaires, menées par une Megan Rapinoe implacable. C’est pourquoi, malgré tout, on leur tire notre chapeau !

D’autant que, si la compétition se terminera ainsi sans elles, elles auront au moins assuré une chose : un engouement sans précédent du public français pour le football féminin. L’Hexagone, hôte du championnat et définitivement "fière d’être Bleue", n’avait en effet d’yeux que pour ses joueuses pendant 3 semaines. Des millions de téléspectateurs ont vibré avec Amandine Henry, Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et leurs consœurs jusqu’à leur dernière rencontre. Et ce match France - États-Unis a même offert à TF1 sa meilleure audience de l’année, avec 10,71 millions de téléspectateurs (11,8 millions au total en comptant celle de Canal+). C’est pas rien, quand même.

Sources : FFF, TF1, AFP, MediaSportif, Twitter - RMCsports, Twitter - Fifa.com, Twitter - TF1, Twitter - Jaoued, Twitter - Equipe de France