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Euro 2020 : qu’est-ce qui attend l’Équipe de France ?

L'Équipe de France lors de son match contre Andorre, au Stade de France, le 10 septembre 2019. © THOMAS SAMSON / AFP

Et maintenant ? C’est la question qu’ont pu se poser quelques téléspectateurs à l’issue du match des Bleus contre la Turquie ce mardi 14 octobre 2019. Parce qu’on pensait pouvoir s’assurer une place au prochain championnat européen avec cette rencontre, mais en fait non. Tout n’est pas encore gagné, il va encore falloir travailler un peu…

Vendredi 11 octobre dernier, l’Équipe de France avait su s’imposer contre l’Islande, grâce à un penalty réussi d’Olivier Giroud. C’était un grand pas en avant vers une qualification. Et c’est ainsi plutôt confiants, presque trop sûrs que l’affaire était dans le sac, qu’on a suivi la rencontre face à la Turquie en cette huitième journée des éliminatoires de l’Euro 2020. Après tout, le plus dur semblait être fait, il n’y avait plus qu’à remporter ce match pour décrocher le précieux billet vers la phase finale du championnat européen.

Mais voilà. La rencontre s’est soldée sur un match nul, 1-1. Ce n’est pas faute de l’avoir cherchée, la victoire, nos Bleus ayant largement dominés sur le terrain, notamment menés par un Antoine Griezmann plus que déterminé. Or ses efforts n’ont pas suffi face à la défense turque et son implacable gardien de but Mert Günok. Et il faut dire que notre Grizou national n’a pas été bien aidé par les deux titulaires surprises de la sélection tricolore, Wissam Ben Yeder en pointe (mais totalement absent) et Moussa Sissoko, peu convaincant sur l’aile droite malgré cette belle occasion à la 17ème minute de jeu sur une reprise, justement, du numéro 7 français. Lequel ne manquera pas d’afficher sa frustration...

La délivrance… avant la désillusion

Il aura fallu attendre l’entrée, enfin, d’Olivier Giroud à la 72ème – en remplacement du fantôme dénommé Ben Yedder – pour arriver à concrétiser. Tel un conquérant, l’attaquant a passé à peine quatre petites minutes sur le gazon quand il a marqué le but de l’espoir d’une jolie tête sur corner. C’était déjà lui, rappelons-le, l’unique buteur du match précédent face à l’Islande. Et c’était, au passage, son 38ème marqué en sélection. Encore trois et il égalise le score de Michel Platini, deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’Équipe de France après un certain Thierry Henry (51 buts).

Si le joueur de Chelsea a ainsi redonné le sourire aux supporters français, ça n’a malheureusement pas duré bien longtemps. Cinq minutes après, les Turcs sont en effet remontés au score avec un de ces tant redoutés coups de pied arrêtés. Une égalisation sur coup franc, marquée de la tête par Kaan Ayhan. Dur. Surtout quand on sait que sur toute la rencontre, les Bleus ont cumulé un total de 23 tirs, dont 9 cadrés, contre seulement… 5 pour l’adversaire, dont le seul cadré nous aura ainsi chipé la victoire en fin de match.

Tout se joue maintenant avec l’Islande

Résultat : la France n’a pas réussi à s’assurer une place en phase finale de l’Euro 2020. Dans son groupe H, elle se retrouve ex aequo (à 19 points) avec la Turquie, qui prend même la première position du classement pour avoir tout simplement gagné la rencontre face à l’équipe tricolore à l’aller, 2-0, le 8 juin dernier. Plus problématique : c’est l’Islande, victorieuse d’Andorre ce lundi soir, qui représente une (petite) menace puisqu’elle suit de seulement quatre points au tableau. Le risque, c’est qu’elle nous passe devant. Car, rappelons-le, ce sont les deux premières équipes de chaque groupe qui obtiennent une qualification.

Bon, certes, il faudrait un gros coup de malchance (ou juste être vraiment mauvais) pour en arriver là. Car dans ce scénario, l’Islande doit remporter ses deux prochains matches pour culminer à un total de 21 points, alors qu’il suffit à la France d’en gagner un seul pour en obtenir 22 et ainsi rester au moins dans le Top 2 avec la Turquie. A priori, ça devrait le faire, dès la prochaine rencontre même. C’est en effet la Moldavie que l’équipe tricolore doit affronter en neuvième journée des éliminatoires, jeudi 14 novembre prochain, sélection qu’elle a terrassée d’un joli 4-1 à l’aller. Allez, les doigts dans le nez… Pour de vrai, cette fois ?

Sources : L’Équipe, UEFA