
Jack Grealish, la pépite de Premier League que toute l'Europe s'arrache
On pensait qu'il n'allait être qu'un éternel espoir anglais de plus, et rejoindre une longue liste de déceptions. Mais cette saison, le milieu de terrain brille tellement que les clubs les plus prestigieux commencent à lui faire les yeux doux.
Birmingham n'est pas que la ville des Peaky Blinders. La cité ouvrière est aussi une vraie terre de foot, avec trois clubs qui alternent entre la Premier League et les étages inférieurs : Aston Villa, Birmingham City et Coventry City.
C'est à Aston Villa, un club au passé glorieux (vainqueur de la Ligue des Champions en 1982), qu'a été formé Jack Grealish. D'origine irlandaise, il intègre le centre de formation dès l'âge de six ans, tout en jouant à côté au football gaélique. Ce qui l'a sans doute aidé à acquérir l'explosivité qui est la sienne, et lui permet de faire d'énormes différences au milieu de terrain. Après tout, à ses débuts, le petit prodige jouait ailier et déroutait ses adversaires avec ses dribbles. Très vite catalogué comme futur grand espoir (il y en a un par semaine en Angleterre), il a du mal à faire un choix pour la sélection : Irlande ou Angleterre ? S'il passe par les équipes de jeunes de l'île d'Émeraude, il finit par annoncer en 2015, alors âgé de 20 ans, son intention de jouer pour les Three Lions. Le problème, c'est que les performances de son club et son comportement hors du terrain ne vont pas l'aider...
Trop de fun en Espagne
Pendant un moment, Grealish, au tempérament aussi explosif que ses crochets, fait plus souvent la une des fameux tabloïds que des journaux sportifs. Souvent surpris éméché, il est même aperçu en train d'inhaler du gaz hilarant. Ce qui permet de s'amuser, certes, mais n'est pas très compatible avec l'hygiène recommandée pour un footballeur professionnel. Quand une photo de lui, évanoui dans la rue à Tenerife, est postée sur les réseaux sociaux en 2015, tout le monde en est persuadé : son comportement lui coûtera une belle carrière. Ou fera de lui le nouveau Paul Gascoigne.
Et pendant que rien ne va en dehors des terrains, c'est encore pire pour Aston Villa qui se retrouve en Championship (la seconde division) pendant trois ans ! Un mal pour un bien. Car Grealish va se reprendre, travailler, devenir le capitaine de l'équipe et devenir injouable. Numéro 10 dans le dos, protège-tibias rabattus sur les chevilles comme dans les années 1980, il éclabousse l'Angleterre de son talent et brille dès la remontée du club en Premier League, en août 2019. Dans un championnat rempli de stars, et alors qu'il évolue dans une équipe luttant pour éviter la relégation, il parvient à être le joueur qui crée le plus d'occasions, et de loin !
Une dégaine de Peaky Blinder sur les terrains de foot
Grâce à sa conduite de balle impeccable, il provoque de nombreuses fautes et a déjà signé sept buts et six passes décisives. Des performances qui n'échappent à personne. L'équipe d'Angleterre, tant convoitée, ne devrait pas tarder à lui ouvrir les bras tandis que Manchester United en aurait fait sa priorité pour le mercato estival. Pour remplacer Paul Pogba ? La concurrence risque d'être rude, car selon les presses britannique et espagnole, deux autres cadors suivent également de près Jack Grealish : Barcelone et le Real Madrid.
Même s'il est fortement attaché à son club de toujours, le Peaky Blinder du football doit se douter que pour rattraper le temps perdu, un transfert vers un club aussi réputé mondialement que ses courtisans le ferait changer de dimension. Et pourrait encore plus l'amuser que du gaz hilarant.
Sources : Transfermarkt, Inside News
