
Liverpool - Leicester : la revanche de Rodgers ?
Ce samedi 05 octobre, Liverpool, leader de Premier League, reçoit Leicester, actuel troisième, et sensation de ce début de championnat. À la tête des Foxes, l'entraîneur Brendan Rodgers revient à Anfield quatre ans jour pour jour après avoir été remplacé par... Jürgen Klopp.
C'était le 4 octobre 2015. À cause d'un nouveau nul décevant chez le voisin ennemi Everton (1-1), et un début de championnat plus que poussif (10ème avec 12 petits points), après avoir fini 6ème la saison précédente, l'entraîneur nord-irlandais de Liverpool, Brendan Rodgers, est prié de faire ses valises. Son banc encore tout chaud, c'est l'homme providentiel, Jürgen Klopp, ancien coach de Dortmund, alors libre de tout contrat et au profil idéal pour le club, qui est invité à s'installer dessus. La suite, on la connaît : trois finales de coupes d'Europe en quatre ans, dont une victoire en Ligue des Champions en 2019 et le retour de Liverpool sur le devant de la scène.
Le même combat
Mais ce n'est pas le seul point commun des deux hommes qui vont s'affronter cet après-midi. L'un comme l'autre ont échoué d'une étincelle, d'un geste, d'un rien (comme aurait dit Johnny) dans la course au titre, le perdant au détriment de Manchester City. Deux points d'écart pour le Liverpool de Rodgers en 2014, malgré une avance confortable, avant de s'effondrer dans la dernière ligne droite. Littéralement, pour Steven Gerrard, le capitaine emblématique et maudit, auteur d'une glissade fatale qui précipitera une défaite face au Chelsea de José Mourinho. Et surtout une remontada subie sur la pelouse de Crystal Palace, où Liverpool mène 3-0 avant de se faire rejoindre, 3-3. Pas de titre... 2018-19 a été aussi frustrant pour le Liverpool de Klopp, qui avait 4 points d'avance sur Manchester City, et avait l'occasion d'en avoir même 7 à l'occasion de la réception de... Leicester. Mais le 30 janvier, les Foxes viennent arracher le nul, 1-1, à Anfield, empêchent Liverpool de prendre le large. À nouveau, pas de titre...
Claude Puel est remplacé à la tête de Leicester par Brendan Rodgers un mois plus tard, le 26 février 2019. À Liverpool, on lui reprochait de ne gagner aucun trophée malgré un effectif talentueux (Suarez, Gerrard, Sterling, Coutinho...), alors il est parti au Celtic Glasgow pour se forger un palmarès en béton. C'est bien simple, sur le banc du club mythique, il a tout gagné. En deux ans et demi, il remporte trois titres de champion d'Écosse, deux Coupes de la Ligue et deux Coupes d'Écosse. Il aurait même pu signer trois triplés à la suite s'il n'était pas parti pour Leicester, mais le challenge proposé était beaucoup trop tentant...
Retour en force
Avec les Foxes, il a pu prendre en main un effectif ultra cohérent, savant mélange de valeurs sûres de Premier League (Evans, Vardy, Ndidi, Schmeichel, Albrighton, Morgan...), de jeunes pépites anglaises (Maddison, Chilwell, Gray, Barnes, Choudhury) et de joueurs étrangers qui pourraient tout à fait avoir leur place dans le Big 6. Son jeu très vertical et offensif, basé sur des mouvements et combinaisons, est parfait pour l'arrière-droit portugais Ricardo Pereira, le milieu belge Youri Tielemans ou le solide défenseur turc Çaglar Söyüncü, qui du haut de ses 23 ans a déjà fait oublier le départ de Harry Maguire pour Manchester United cet été. Avec en plus les arrivées de Dennis Praet, milieu offensif belge, et Ayoze Pérez, ailier espagnol, Rodgers a à sa disposition un effectif aussi riche en qualité qu'en quantité, lui permettant de faire office de favori comme club surprise de cette saison, devant Everton, Bournemouth ou West Ham.
Et peut-être même encore mieux. Solide derrière, avec d'excellents latéraux, une animation offensive au top avec un pur talent comme James Maddison en meneur de jeu et ce bon vieux renard des surfaces inépuisables qu'est Jamie Vardy, Leicester peut rêver d'une nouvelle saison épique, comme celle de 2015-16. L'année du titre. Un nouvel exploit qui pourrait commencer sur la pelouse d'Anfield Road. Car pour Brendan Rodgers, l'heure de la vengeance a sonné...
Source : Premier League
