
Premier League : Liverpool, enfin la bonne année ?
Avec un cinquième succès en autant de journées, les hommes de Jürgen Klopp ont pris 5 points d'avance sur Manchester City ce week-end. 30 ans après, Anfield peut rêver d'un nouveau titre de champion d'Angleterre.
97 points. Une seule défaite. Mais un point d'écart. Liverpool n'a fini qu'avec un point de retard sur Manchester City à la fin de la saison 2018-19. Mo Salah et ses coéquipiers ont réalisé la meilleure saison du club depuis la création de la Premier League, en 1992. Et depuis que le championnat anglais s'appelle ainsi, Liverpool ne l'a jamais remporté, malgré Robbie Fowler, Michael Owen, Steven Gerrard, Xabi Alonso ou Luis Suarez.
Mais depuis l'arrivée de Jürgen Klopp sur le banc du LFC, un vent de fraîcheur souffle sur la pelouse d'Anfield, où Liverpool est invaincu depuis 43 matches en Premier League. Samedi 14 septembre, lors de la réception de Newcastle, l'équipe a encore su se déjouer d'un piège (menée 1-0 dès la septième minute de jeu) dans lequel elle serait tombée il y a encore quelques années. Car à l'arrivée de Klopp en 2015, le style de jeu ultra offensif et le pressing constant exigé pouvaient se casser les dents sur des défenses regroupées, comme le 5-4-1 aligné par Steve Bruce pour Newcastle samedi dernier.
L'impatience d'être patient
Car depuis l'an passé, le style de Liverpool a changé. L'équipe n'hésite plus à prendre son temps, à alterner jeu court, jeu long et conserver le ballon. À la mi-temps, les Reds affichaient un pourcentage de possession Guardiolesque de 81%. Hallucinant. Et sans trembler, le magicien Bobby Firmino (quelle talonnade !) et ses partenaires ont enchaîné leur cinquième victoire de la saison en autant de matches, mais aussi leur quatorzième victoire d'affilée en Premier League, en inscrivant au moins deux buts par rencontre. Un nouveau record. Qui ne fait pas qu'alimenter les débats en plateau, mais donne aussi une indication claire sur la forme de cette équipe, et son extrême cohésion, qui lui a permis d'aller décrocher la Ligue des Champions en juin dernier.
Cette forme et un effectif plein de certitudes (Virgil van Dijk en patron de la défense, Sadio Mané dans la forme de sa vie...) laisse entrevoir une nouvelle grosse saison de la part de Liverpool. Et le rêve de tout un peuple d'enfin voir le club revenir au sommet du championnat domestique. Dans une compétition tellement acharnée qu'on a parfois l'impression qu'il faut gagner les 38 matches pour être champion, Liverpool compte déjà 5 points d'avance sur Manchester City, son rival annoncé, qui pointe à la deuxième place du classement. Ce qui, à ce stade de la compétition, pourrait ne rien dire, comme l'a fait remarquer Pep Guardiola au Guardian après la défaite surprise des Sky Blues sur la pelouse du promu Norwich (2-3) :
Félicitations à Liverpool, vous êtes les champions. Nous sommes à cinq points, mais nous sommes en septembre, d'accord ? Que devons-nous faire ? Nous allons récupérer, nous entraîner et revenir. Je ne vais pas douter de mes joueurs une seule seconde.
Ne pas vendre la peau de l'ours
Il reste en effet 33 matches à disputer, et rien n'est joué, même si les problèmes de défense de City inquiètent, surtout avec l'abscence de Laporte pour 5-6 mois. Samedi à Norwich, Guardiola a aligné une charnière Stones-Otamendi qui n'aura rassuré personne. À part les attaquants adverses. Mais pour gagner un match de foot, il faut marquer plus de buts que l'adversaire et ça, Manchester City sait le faire.
Comme l'an passé, un duel au sommet Liverpool-Manchester City semble donc se dessiner pour le titre en Premier League. Avec un effectif inchangé durant l'été, des joueurs en forme comme jamais et déjà une petite avance confortable, tous les supporters de Liverpool ne peuvent s'empêcher d'y penser, mais par supersition, ne vont pas le formuler : pour le titre, c'est cette année ou jamais.
Source : The Guardian
