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JO 2024 : des épreuves de surf à Tahiti ?

L'archipel est notamment réputé pour la vague de Teahupoo, considérée comme la plus belle mais aussi la plus dangereuse du monde. © helivideo / Adobe Stock

Les surfeurs olympiques pourront-ils prendre la plus belle vague du monde ? C’est possible, puisque l’île de Tahiti, dont le site de Teahupoo abrite ce qui est également connue comme étant la vague la plus dangereuse du globe, devrait faire partie des candidats souhaitant accueillir les épreuves de surf lors des JO de 2024.

La Polynésie française a annoncé, mercredi 26 juin 2019, qu’elle répondrait à l’appel à candidature lancé par le Cojo (le comité d’organisation des Jeux) le jour-même. Surprenant ? Un peu, puisqu’on ne s’attendait pas à ce que Paris 2024 s’exporte dans le Pacifique… Mais finalement pas tant que ça, lorsqu’on considère le tableau d’exception qu’offrirait la collectivité d’Outre-mer aux épreuves de surf. Les lagons aux eaux turquoise et vahinés ne seraient même pas l’attraction principale de cette compétition offshore. Celle vers qui tous les regards seraient tournés mesure jusqu'à plus de 8 mètres de haut. Elle est bien connue des fous de la planche qui viennent des quatre coins du monde pour la conquérir. J’ai nommé : la vague de Teahupoo.

Le tube légendaire, qui fait déjà partie des étapes du championnat du monde de surf masculin, constitue un atout indéniable pour l’archipel. Si bien que la candidature polynésienne serait "prise au sérieux" par le Cojo, à en croire une source proche du dossier citée par l’AFP. Laquelle note par ailleurs : "Avoir des épreuves en outre-mer, ce serait un signe fort." Autant dire que les autres candidats ont du souci à se faire… Ce qui n’a toutefois pas empêché trois autres sites de faire également part de leur intention d’entrer dans la course : il s’agit de Biarritz (allié à trois communes des Landes, Capbreton, Hossegor et Seignosse), Lacanau (Gironde) et La Torche (Finistère).

"Une occasion unique de marquer l’histoire olympique"

Paris 2024 précise, dans un communiqué relayé par l’AFP, que "le choix du site des compétitions de surf devra s'inscrire dans (une vision) pour des Jeux durables et responsables, et n'impliquera pas la construction de site pérenne." Ajoutant qu’une "vague naturelle" sera privilégiée, l’organisme souligne par ailleurs que "la France dispose de nombreux sites reconnus pour la pratique du surf, en métropole comme en outre-mer."

Les prétendants ont jusqu’au 15 juillet pour se présenter auprès du Cojo, qui pourra alors "visiter dès cet été les sites candidats afin de se projeter en configuration ‘réelle’ et être ainsi au plus proche des conditions (mer, météo…) dans lesquelles se tiendraient les épreuves en 2024", indique Paris 2024 sur son site. Mais il faudra encore faire preuve de patience avant de savoir qui décrochera "l’occasion unique (…) de marquer l’histoire olympique" ; les dossiers ne seront validés par le Comité International Olympique (CIO) qu’en décembre… 2020 !

Sources : AFP, Paris 2024