Considéré comme agent libre (free agent pour les plus anglophones) depuis son départ de l’UFC à la fin de l’année, le Predator était l'un des combattants, voire le combattant le plus convoité de la planète. Annoncé au Bellator, puis au ONE FC, ou encore au Bare Knuckle FC, le natif de Batié a finalement choisi la PFL, de plus en plus populaire outre-Atlantique.

Le Camerounais l’avait annoncé il y a quelques jours par le biais de ses réseaux sociaux : ce mardi 16 mai, l’attente toucherait à sa fin, puisqu’il lèverait enfin le voile sur son futur. Entre des rumeurs d’un retour (peu probable) à l’UFC, ou la signature dans d’autres fédérations de MMA, le choix de l’ancien champion des poids lourds de l’UFC est désormais officiel : direction le PFL pour le poids lourd, avec une catégorie entière à conquérir (et à mettre KO).

Direction le ring de boxe en 2023, puis la cage de MMA en 2024

Alors que le Predator n’a jamais caché ses (grandes) ambitions pour le Noble Art, le contrat signé avec la PFL devrait normalement lui permettre d’enfiler les gants avant de monter dans la cage. Dans une interview pour le New York Times, Ngannou explique la nature particulière du contrat avec la PFL. Celui-ci dispose en effet d’une clause lui permettant de combattre en boxe, potentiellement face à des grands noms du ring (on pense à Tyson Fury ou éventuellement à Deontay Wilder). Il faudra donc attendre 2024 avant de voir Ngannou combattre en MMA pour la PFL.

Interrogé par le New York Times, le Camerounais, qui estimait clairement être sous-payé dans les rangs de l’UFC, évoque son nouveau contrat :

‘’Disons simplement que mon accord avec la PFL est supérieur à ce que n'importe qui d'autre m'a offert.’’

Même son de cloche de la part de Peter Murray, CEO de la PFL :

‘’Ce n’est pas un simple contrat entre un athlète et la ligue. Francis est aujourd’hui une icône dans le sport, c’est le meilleur du monde dans son domaine, et il travaille désormais aux côtés de la PFL. Nous sommes en affaire ensemble.’’

Même si le montant de son contrat et l’ensemble des modalités financières ne sont pas connues à ce jour, nul doute que la PFL a répondu favorablement aux attentes du Camerounais. En plus d’être un combattant, Francis Ngannou disposera également d’un statut (et d'une mission) supplémentaire, puisqu’il deviendra le président de la division africaine de l’organisation.

Comment fonctionne la PFL ?

Fondée en 2017 par Donn Davis et actuellement dirigée par Peter Murray, la PFL jouit d’une popularité qui grandit de manière exponentielle. En vogue aux États-Unis, notamment avec la venue prochaine du Youtubeur (devenu boxeur) Jake Paul, la PFL débute sa conquête européenne, notamment avec la signature de Cédric Doumbè, dévoilée il y a quelques jours.

Le fonctionnement de la PFL est toutefois relativement différent de l’UFC. S’inspirant des World Series of Fighting (WSOF), l’ancienne organisation avant la restructuration, la ligue américaine de MMA propose, à l’image d’un championnat de football comme la Ligue 1, une saison régulière dans laquelle une dizaine de combattants issue d’une même catégorie de poids s’affrontent. À la fin de cette saison, c’est l’heure des Playoffs, l’opportunité de se qualifier pour la grande finale et gagner le titre de champion de la catégorie.

À l’image des championnats de football, un système de points est établi : une victoire peut donner jusqu’à 3 points, à condition que le combat s’achève au premier round à l’issue d’une soumission ou d’un KO. Si la victoire est obtenue à la fin du 3e round par décision, un seul point sera attribué au vainqueur. Comme dans le football, un match nul entre deux combattants attribuera un point pour les deux combattants. Enfin, lors de l’ultime finale, le combat s'effectuera sur 5 rounds, avec à la clé pour le vainqueur : la ceinture de champion et la coquette somme d’un million de dollars. Symbole de son expansion et de sa volonté de conquérir le Vieux Continent, la PFL a lancé sa ligue européenne cette année, la PFL Europe 1.

Tout comme pour l'UFC, le Bellator, ou encore le Cage Warriors, la PFL est à vivre en exclusivité sur RMC Sport.

Sources : RMC Sport, PFL, New York Times