
80% des Français devraient avoir accès à la fibre d’ici 2022
L’objectif fixé par le gouvernement devrait bel et bien être tenu. C’est ce qu’a en tout cas assuré l’InfraNum, fédération des entreprises partenaires des territoires connectés, lors de l’Université d’été du THD qui s’est déroulée les 17 et 18 septembre derniers.
C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et l’objectif visé du Plan France Très Haut Débit depuis déjà 2013 : assurer un accès au très haut débit à tout le territoire de l’Hexagone d’ici 2022. Et ce, avec une très grande partie des foyers connectés via le FTTH, soit la Fibre optique à domicile. Réunis à Marcq-en-Barœul ces mardi 17 et mercredi 18 septembre, les industriels du secteur ont affirmé pouvoir maintenir le cap.
"Nous sommes aujourd’hui assurés de dépasser la livraison de 4 millions de nouvelles prises en fibre optique en 2019", a tout d’abord annoncé Étienne Dugas, président de l’InfraNum, lors d’un point presse rapporté par 01net. Et de conclure : "Cela signifie que nous sommes également certains d’atteindre l’objectif de 80% de Français éligibles à la fibre optique en 2022."
Les 20% de la population restants, s’ils n’auront pas accès à la fibre, pourront néanmoins bénéficier eux aussi de l’internet très haut débit – à savoir au moins 30 Mbit/s – d’ici trois ans. Cela grâce à la technologie du THD Radio, via une box 4G, ou encore par satellite. Sans compter que l’objectif du gouvernement, pour l’année prochaine, est d’assurer au moins une connexion internet correcte à l’ensemble des citoyens par l'intermédiaire de ce qui a été appelé le "bon haut débit", correspondant à au moins 8 Mbit/s.
Et bientôt la fibre pour tous ?
Le cap 2022 passé, pourra-t-on envisager un accès à la fibre optique sur tout le territoire français ? Il restera alors pas moins de 6,4 millions de lignes à construire d’après l’InfraNum, ce qui représenterait encore 5,7 milliards d’euros d’investissement. Si le gouvernement ne s’est pas encore positionné à ce sujet, la fédération des industriels de la filière estime que c’est faisable. "Il faudrait que l’État participe à hauteur de 600 millions d’euros. Sachant qu’il restera de l’argent sur les 3,3 milliards avancés initialement, cela semble tout à fait réalisable", avance en effet Étienne Dugas d’après 01net.
Le problème, c’est que ces 3,3 milliards d’euros de subvention ont été placés dans un guichet des Réseaux d’Initiative Publique, qui sera automatiquement fermé à l’échéance de l’objectif du Plan France Très Haut Débit, soit fin 2022. Aussi le président de l’InfraNum milite-t-il pour sa réouverture. Et d’affirmer, selon le site d'information spécialisé dans les sujets tech : "Ce n’est pas un problème financier, c’est une question de volonté politique."
Sources : 01net, France Très Haut Débit, Observatoire du Très Haut Débit
